Location des baby-foot

Fermé
Lentrepreneur Messages postés 5 Date d'inscription jeudi 11 décembre 2014 Statut Membre Dernière intervention 12 décembre 2014 - 11 déc. 2014 à 10:09
dna.factory Messages postés 24919 Date d'inscription mercredi 18 avril 2007 Statut Modérateur Dernière intervention 15 avril 2024 - 12 déc. 2014 à 15:48
Bonjour à tous,

Je vous serais très reconnaissant si vous pouvez m'aider sur les points suivants:

En effet, j'aimerais créer une entreprise de location des baby-foot à durée indéterminée et à titre gratuit. Mes revenus seraient les pièces que les joueurs mettront pour faire des parties.

1) Est-ce que c'est légal de louer un bien mobilier durable sans contrepartie / loyer ?

2) Si oui, comment justifier l'entrée d'argent dans l'entreprise ? Puis-je, tout simplement, faire un contrat de location d'une part, et générer moi-même des quittances / factures / documents en interne pour dire que, par exemple, un tel baby-foot m'a apporté tant d'argent pour une telle période, sans faire intervenir le "preneur". En effet, je n'aimerais pas qu'il découvre combien je gagne, car sinon il va peut-être vouloir acheter un même baby-foot et recevoir la totalité des bénéfices.

3) Je paye la TVA quand j'achète un baby-foot. Mais comment cela se passe quand je mets l'argent généré par ce-dernier sur le compte professionnel ? Je suppose qu'il n'y a pas de TVA à appliquer, et que je serais imposé sur les bénéfices en temps et en heure.

Je vous en remercie par avance de votre aide et de vos conseils.

Bien cordialement,

Lentrepreneur.

7 réponses

jacquout06 Messages postés 85 Date d'inscription mercredi 2 juillet 2014 Statut Membre Dernière intervention 4 mai 2020 3
12 déc. 2014 à 10:19
Bonjour,
Vous pouvez-tout à fait mettre gratuitement à disposition des baby foot où bon vous semble dès lors que vous y êtes autorisé par l'établissement (bars, etc).
Il suffit d'établir un simple contrat de mise à disposition gratuite, en insérant toutefois une clause de responsabilité de la part de l'établissement qui doit s'assurer contre les dégradations des baby foot.
Vous achetez vos baby, et vous pouvez récupérer la TVA en intégralité dans le mois même de l'achat.
Concernant vos recettes (qui ne regardent que vous), vous irez bien entendu régulièrement retirer les pièces dans tous vos baby, et vous devrez déclarer vos recettes de TVA une fois par mois suivant déclaration à déposer aux impôts chaque mois le 19 au plus tard.
Ex : vous achetez un baby 1500 € HT avec une TVA au taux de 20% soit 300 € à récupérer.... puis chaque mois vous déclarez vos recettes : Ex 420 € en pièces de monnaie : vous devez donc extraire la TVA pour la reverser : soit 420 /120 x 20 = 70 € à reverser.
Dans ce cas de figure (1er mois d'activité) vous ne payez rien, car vous récupérez 300 pour un du de 70 : vous avez donc un crédit de TVA de 230 qui s'apurera au fur et à mesure de vos recettes jusqu'à ce que vous soyez un jour redevable de TVA.
Enfin je vous conseille de tenir un comptabilité en bonne et du forme.
Cordialement,
Jacquout06
Comptable
11
dna.factory Messages postés 24919 Date d'inscription mercredi 18 avril 2007 Statut Modérateur Dernière intervention 15 avril 2024 12 361
12 déc. 2014 à 12:12
Je ne veux pas vous décourager avant l'heure, mais ce genre de service est effectivement totalement légal, le problème, c'est qu'il est tellement légal qu'il y a déjà des grands acteurs sur le marché.
Acteurs qui proposent une plus grande variété de produit que simplement des babyfoot (flippers, bornes d'arcade, air hockey, etc)...
C'est d'ailleurs ce qui leur permet d'être plus intéressant pour le locataire qu'un achat direct, ils peuvent par exemple faire changer le flipper tous les 6 mois, sans cout supplémentaires.
En général, pour convaincre le locataire, on lui propose une part au bénéfices (10% par exemple), donc oui, il est obligé de savoir combien sa rapporte... mais bon, faut pas se leurrer, le barman, il verra le baby à longueur de journée, il sait faire des multiplications (sinon, il serait pas barman), donc il se fera une idée du gain.

Un autre point à prendre en compte consiste à prendre en compte la rentabilité de chaque appareil.
Un baby rapporte généralement moins d'argent qu'un flipper qui rapporte moins qu'une borne d'arcade moto/tir.
C'est pas forcément une mauvais choses, vu que les prix sont en rapport.
Par contre, du coup, on fait en sorte généralement de mettre en même temps un baby et une borne d'arcade, histoire d'équilibrer les revenus et les marges.


Quelques exemples des offres de vos futurs concurrents
http://www.montanola-jeux.com/
http://www.equipjeux.fr/
http://idjeux.fr/

Je vous invite à regarder ce qu'ils proposent comme offres et comme contrat.
Par contre, pour être efficace et rentable, il vous faut une belle offre de départ, ce qui veut dire un gros investissement de départ, et une rentabilité lente.
1
Lentrepreneur Messages postés 5 Date d'inscription jeudi 11 décembre 2014 Statut Membre Dernière intervention 12 décembre 2014
12 déc. 2014 à 11:27
Bonjour Jacquout06,

Je vous en remercie pour votre réponse très claire et enrichissante.

Je comprends mieux la logique comptable et les contraintes fiscales, néanmoins je ne comprends pas une partie du calcul: d'où viennent les 120 ? et on multiplie par 20, car c'est le % de la TVA ?

Savez-vous si je peux prendre à ma charge les dégradations et les risques de vol des baby ? Je suppose que les articles et clauses du contrat primeront sur la législation en vigueur.

Par ailleurs, il y aura donc de la TVA à reverser sur les recettes (pièces), et en plus sur les bénéfices annuelles / résultat net / rémunération personnelle ? (je ne connais pas bien la terminologie adéquate).

En tout cas, merci pour votre apport de connaissances comptables.

Je serais toujours ravi de recevoir de vos précieux commentaires.

Cordialement,

Lentrepreneur.
0
jacquout06 Messages postés 85 Date d'inscription mercredi 2 juillet 2014 Statut Membre Dernière intervention 4 mai 2020 3
12 déc. 2014 à 11:49
La TVA pour votre activité de services (baby) est de 20 % obligatoirement
Dans mon message précédent je vous ai fait l'opération suivante :

une recette de 420 € est donc considérée en TTC. Il faut dont extraire la TVA de ce montant TTC pour la reverser aux impôts.
soit : 420 € divisé par 120% et multiplié par 20% ce qui fait 70 €

donc vous déclarez vos ventes du mois comme suit : HT =( 420 - 70) soit 350 €

de sorte que si vous multipliez le montant HTVA 350.00 (recette du mois) par le taux de 20% TVA (taux en vigueur par les entreprises qui vendent des services = 70 €
qui correspond bien à la TVA à reverser.

Si vous êtes en auto entrepreneur ou entreprise individuelle, vous ne pouvez pas vous salarier. Vos revenus imposables dans ce cas là, correspondant au résultat net comptable de votre activité (bénéfice ou perte).
Ainsi vous paierez environ 50 % de charges sociales au près de la caisse RSI (revenu social des indépendants) sur la base de votre bénéfice comptable.

Bien entendu, les dégradations des baby, et l'entretien de façon générale sont à votre charge. Mais ils peuvent aussi être pris à la charge du bar dans la mesure ou celui-ci doit être assuré contre les vols et dégradations. Pour cela il faudra faire une déclaration de sinistre que le bar vous remettra. Vous réglez donc les réparations, et l'assurance du bar vous remboursera par la suite, après visite de l'expert. (C'est comme les voitures")

Jacquout06
0

Vous n’avez pas trouvé la réponse que vous recherchez ?

Posez votre question
Lentrepreneur Messages postés 5 Date d'inscription jeudi 11 décembre 2014 Statut Membre Dernière intervention 12 décembre 2014
12 déc. 2014 à 12:04
Merci pour votre retour.

Je pensais à une EURL qui correspondrait le mieux à mon activité (la location des biens mobiliers durables est interdite pour les autoentrepreneurs et les EIRL).

Je vais poursuivre mon projet, et relancerais le sujet sur ce forum quand j'aurais besoin d'un nouveau coup de pouce.

Cordialement,

Lentrepreneur.

=)
0
Lentrepreneur Messages postés 5 Date d'inscription jeudi 11 décembre 2014 Statut Membre Dernière intervention 12 décembre 2014
12 déc. 2014 à 13:53
Merci dna.factory pour ces informations.

En effet, je pensais d'abord viser les établissements scolaires (4500) et universitaires (73) et les comités d'entreprise (des milliers ?). Et par la suite les bars / cafés / campings ...

L'atout du baby-foot est que c'est un jeu social, donc chacun des joueurs (salariés, étudiants, lycéens) peut régulièrement participer au coût pour l'amortir à 4 personnes (25 centimes par personne, en toute logique), et va vouloir rejouer pour "prendre sa revanche", cela va attirer d'autre personnes qui vont jouer contre les vainqueurs, et ainsi de suite.

A court terme, je compte faire un mail type à diffuser au niveau national, ce qui me donnera la température du marché et sera une sorte de pré-prospection avant même d'immatriculer l'entreprise.

Même si la vraie prospection me prendra 2-3 ans, une fois les baby en place, il y a peu de chance qu'ils vont la changer. Par conséquence, je pourrais développer d'autres projets, tout en attendant que les baby se paient tous seuls, et recevoir un petit salaire tous les mois (+/- 1000 € net si on reste réaliste) à partir de 5ème année (au pif) de l'existence de l'entreprise. Il faudrait que je fasse encore des calculs sur le retour sur investissement.

Merci encore et je serai ravi de continuer cette conversation si elle se devait se prolonger.

Cordialement,

Lentrepreneur

=)
0
Lentrepreneur Messages postés 5 Date d'inscription jeudi 11 décembre 2014 Statut Membre Dernière intervention 12 décembre 2014
12 déc. 2014 à 15:04
À dna.factory,

Donc du point de vue juridique, si j'ai bien compris, n'importe quelle organisation (lycée, bar, entreprise) peuvent le faire, moyennant l'achat d'une vignette concernant les taxes sur ces jeux.

Autrement dit, le fait que mon entreprise ferait de ce "business" son activité principale ne donne pas droit à l'exclusivité ?

Merci par avance
0
dna.factory Messages postés 24919 Date d'inscription mercredi 18 avril 2007 Statut Modérateur Dernière intervention 15 avril 2024 12 361
12 déc. 2014 à 15:48
J'ai pas vraiment abordé ce point, et je n'ai pas prétention de garantir mes réponses.
Je vais quand même essayer, en utilisant principalement le bon sens et mon expérience personnelle.

Dans mon entreprise, on a signé un contrat avec une entreprise de distributeurs de boisson (c'est globalement le même principe).
Dans le contrat qu'on a signé, on a les clauses suivantes :

les machines sont mises en places et approvisionnées gratuitement.
on touche un pourcentage sur les ventes réalisées (je simplifie, c'est pas tout à fait ça).

En contrepartie :
- on s'engage à ce que les machines à café soit à disposition d'un nombre constant de client.
- on s'engage à ne pas concurrencer ces machines avec des machines équivalentes d'un concurrent
- on s'engage pour 5 ans, sans aucune possibilité de résiliation anticipée
(bon, on s'est fait un peu entuber sur le dernier point :))

Les contreparties ne sont pas légales (mais pas forcément illégales), elles sont contractuelles.
si on avait choisi de conserver l'autorisation de concurrence, alors, on n'aurait probablement pas touché de pourcentage sur les ventes, ou alors on aurait du payer un loyer mensuel (ou les deux).

C'est là que se trouve toute votre marge de manoeuvre... lors de la rédaction du contrat, vous devez trouver le juste milieu entre vos interet (garder tout l'argent dépensé, mise à dispo payante, interdiction de concurrence) et l'intérêt du client (bah le contraire :)
Et là, c'est l'offre et la demande.
En fonction du nombre et de l'agressivité de vos concurrents, de votre bassin de clientèle, vous devrez convaincre vos clients que vous êtes mieux que vos concurrents.
Et si vous êtes vraiment bon, vous n'aurez pas besoin d'exiger l'exclusivité.
0