Action en réduction

lila0101 Messages postés 27 Date d'inscription vendredi 17 mai 2013 Statut Membre Dernière intervention 17 février 2014 - 4 févr. 2014 à 19:43
lila0101 Messages postés 27 Date d'inscription vendredi 17 mai 2013 Statut Membre Dernière intervention 17 février 2014 - 5 févr. 2014 à 20:31
Bonjour,
Le notaire a procédé à la succession de mes parents décédés. Il y avait eu dans le passé des donations en avance sur hoirie et mon père a laissé un testament qui lègue sa part de maison à 3 héritiers qui n'ont encore rien eu.
Comme il n'y a pas d'entente possible entre les héritiers, il a opté pour un partage tel qu'il aurait lieu juridiquement en favorisant l'action en réduction car tout le monde n'a pas reçu sa part de réserve.
Voici mes questions :
- La quotité disponible avantage-t-elle les plus récentes ou les plus anciennes donations?
- Cela voudrait-il dire que les derniers qui ont reçu en trop doivent reverser ou les premiers qui ont reçu en trop?
- Le testament est-il considéré comme quotité disponible ou non?
Merci d'éclairer ma lanterne...

2 réponses

Bonjour,
Je présume que dans votre affaire tous les légataires et donataires (ceux qui reçoivent legs ou donation) sont héritiers réservataires.

Pour commencer, quelques règles :
Par principe (mais il peut y avoir exception), la libéralité (donation, legs) s'impute d'abord sur la part individuelle de réserve de l'héritier concerné, sauf stipulation contraire.

Donc :

1) Une donation en avancement de part (avance sur hoirie) s'impute sur la réserve héréditaire. La donation hors part ou à un tiers s'impute sur la quotité disponible.

2) De la même manière, un legs à un héritier s'impute sur sa réserve sauf stipulation contraire. Un legs à un tiers s'impute sur la quotité disponible.

3) Dans le cas d'une action en réduction, on commence par réduire les legs. La réduction des legs s'opère au marc le franc, c'est-à-dire proportionnellement (sauf stipulation contraire).
Puis on réduit les donations de la plus récente à la plus ancienne.

4) Le rapport d'une donation (pour les héritiers) est dû de la valeur du bien donné à l'époque du partage, d'après son état à l'époque de la donation.

Dans votre cas, il n'apparaît pas (à vous lire) que le défunt ait clairement désiré avantager l'un de ses héritiers. Le notaire, logiquement, vous propose de partager équitablement la succession en vous
Pour arriver à cette équité, il va réduire les libéralités consenties comme exposé dans les points 3) et 4) ci-dessus.
Cordialement.
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