Violences conjugales psychologiques ITT supérieure 8 jours

Bonjour,

Deux jeunes filles brillantes à l’école, jolies, enjouées. Moi, une étrangère à l’origine, qui suis mon amour de jeunesse dans une première expatriation, puis la France, son pays, puis encore deux expatriations…. Il était un peu bizarre, fragile, intelligent, il interprétait les gestes sur un mode persécutoire (j’ai compris aujourd’hui)…, des ruminations, reproches s’accumulent au fil des années. Le passage en France, des crises monstrueuses m’accusant que je l’avais piégé, que je ne voulais pas travailler, dès la première semaine de notre arrivée en France. L’horreur absolue. Les reproches continuent pendant des années, les crises aussi, dés auto mutilations parfois, des journées lourdes de mutisme, fâché contre moi, puis des invectives, dévalorisations, disqualifications de mes croyances, mon origine, mon apparence physique, rancune, crises de rage pour une prétendue interruption de sa parole en public…. J’aimerais m’enfuir, disparaître. Nous sommes à l’étranger. Il travaille tous les jours. Je ne sais plus qui je suis, comment je suis. Il colonise mon esprit, je perds toute estime et confiance en moi. J’arrive à avoir un concours très difficile en France, tout en étant à l’étranger, je deviens sa collègue, les horizons s’ouvrent. Bizarre, mes ces français sont comme moi, en plus ils m’envoient une image dr moi bizarre (belle femme, endurante, capacités excellentes de travail, optimiste, souriante, pas idiote !!) puisque l’image de moi qu’il m’envoient n’est pas la même que lui, il me dit de moi…. Envie de fuir. En confinement tout explose, il vole des mots de passe iOS, il comprend que je veux me séparer, crises et interrogatoires monstrueux. Menaces de mort, encore deux années. Il me propose un psychanalyste pour une thérapie de couple, je n’en ai pas envie, et heureusement je m’y rends et le psychanalyste, lors d’une séance individuelle, me parle du fait qu’il fait des crises psychotiques et qu’il a une affection psychologique. Bizarre puisqu’il n’avait aucun médicament, et il arrivait à travailler tous les jours. Je tiens ma route, j’arrive à prononcer le mot séparation au bout d’une année, malgré ses menaces, sous-entendus. Je lis des manuels de psychopathologie et psychiatrie, je comprends la mélancolie délirante, la paranoïa, avisés interprétations et suppositions, le délire que je l’humiliais…. Il ne vit plus avec nous, je suis dans un état de mort psychique, trop de menaces, chantages permanents mais je ne m’en rendait pas compte. La fille aînée, fille anxieuse, fait un trouble anxieux généralisé, très grave, suis meurtrie. Trois mois d’hospitalisation cet été.

J’ai porté plainte. Il paraît que j’avais vécu des violences psychologiques pendant vingt années. Je sentais que ce n’était pas normal mais c’est lui qui détenait la vérité, j’étais réduite au néant. Ses crises étaient tellement atroces, tellement odieux, en me disant toujours que c’était à cause de moi qu’il se comportait ainsi, que je le désespérais. J’y ai cru ! Parce que aux débuts, je l’avais idéalisé et c’était très surnois, subtil, tout avait commencé par de petites touches, en alternant des moments corrects. L’horreur absolue. 

L'officier de police a été extrêmement courtois, respectueux. L’UMJ (quelle honte d’y être allée là-bas !) m’a donné beaucoup de jours d’ITT. C’est vertigineux.

Qu’est-ce qu’il risque pour cette qualification de violences psychologiques conjugales (aggravées, puisque mon mari) avec une ITT supérieure à 8 jours ? Nous sommes collègues aujourd’hui dans la FP. Travaillons dans le même immeuble ! je n’allais plus à la cantine depuis 12 mois, de peur de le revoir. 
 

Est-ce que ma plainte est crédible si ces violences se sont passées hors témoins (sauf des enregistrements de ses crises et menaces de mort), l’hospitalisation de ma fille et le signalement fait à la JAF par le pédopsychiatre, et cette ITT supérieure à 8 jours ?! 
 

J’ai très peur. 
 

Peur qu’il nous tue. Qu’il s’en prenne aux filles. Qu’il se suicide ou fait autre chose. 

J’ai peur qu’il dise encore que j’exagère, que je le persécute ou que j’ai inventé !!! Il en serait capable. Est-il possible qu’un juge croit cette ITT ? J’ai peur qu’il dise que j’ai menti. 
 

Je suis anéantie, bientôt 50 ans et la moitié avec lui, dans la culpabilité instillée en permanence, entre des litanies de reproches et ruminations, des hurlements, des crises, d’une intensité vertigineuse qui me laissaient paralysée et honteuse de moi. Tyrannique, en projetant ses déchets sadiques en permanence, en guettant chacune de mes mouvements, même un sourire était interprété et une attaque à ma joie arrivait toujours. Oui, je sais aujourd’hui, j’étais une belle femme européenne, cultivée, peut-être intelligente. Rien de ce qu’il me disait. Je ne sais pas si un jour j’arriverai à me réparer de tout ça, cauchemars, flashbacks permanents depuis la séparation. L’emprise. Une psychothérapie. Les filles, le chapitre le plus important, tellement secouées. Mais tellement résiliantes et pleines de vie. Je me sens tellement mal pour elle. 
 

Qu’en pensez vous ? Ma plainte a-t-elle une chance d’arriver faire reconnaître ma vérité, mes souffrances ?