Décès d'un époux dans un couple sans enfant
Résolu
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1 réponse
Bonjour,
La moitié du patrimoine de votre communauté appartient de fait au conjoint survivant. Il faudra donc procéder au partage de l'autre moitié :
"En l'absence d'enfants
A. le défunt était marié
A1. Le père ET la mère du défunt sont encore vivants
Le conjoint survivant reçoit la moitié du patrimoine en pleine propriété.
L'autre moitié est partagée à parts égales entre le père et la mère.
A2. Le père OU BIEN la mère du défunt est encore vivant
Le conjoint survivant reçoit les trois quarts du patrimoine en pleine propriété.
Le quart restant est attribué au parent en vie.
A3. Le défunt n'avait plus ni père ni mère.
Le conjoint survivant reçoit la totalité du patrimoine en pleine propriété. A l'exception toutefois des biens mobiliers et immobiliers que le défunt avait reçus de ses parents par donation ou succession. Si ces biens figurent encore dans le patrimoine du défunt, les frères et soeurs de ce dernier (ou leurs descendants) en recueillent la moitié."
http://droit-finances.commentcamarche.net/contents/transmission/ds10-succession-qui-herite.php3
Les comptes en banque font partie de la communauté, même s'ils sont à un seul nom, sauf s'il a été précisé que ces comptes constituent des biens propres alimentés par des biens reçus en donation ou succession par l'un de vous.
Pour les meubles, si nécessaire il faudra aussi prouver qu'il s'agit de biens propres pour qu'ils ne soient pas repris dans le partage des biens de la communauté.
Le bail de location sera automatiquement transféré au conjoint survivant.
http://vosdroits.service-public.fr/F1159.xhtml#R1064
Vous pouvez aussi écrire un testament pour léguer une partie de vos biens (les meubles par exemple, ou même tout le reste car seul votre conjoint est votre héritier réservataire en l'absence d'enfants, ou l'usufruit sur tout le reste) au conjoint survivant afin, comme vous le dites, qu'il "puisse continuer à jouir des affaires matérielles se situant dans le domicile commun".
Cdlt
La moitié du patrimoine de votre communauté appartient de fait au conjoint survivant. Il faudra donc procéder au partage de l'autre moitié :
"En l'absence d'enfants
A. le défunt était marié
A1. Le père ET la mère du défunt sont encore vivants
Le conjoint survivant reçoit la moitié du patrimoine en pleine propriété.
L'autre moitié est partagée à parts égales entre le père et la mère.
A2. Le père OU BIEN la mère du défunt est encore vivant
Le conjoint survivant reçoit les trois quarts du patrimoine en pleine propriété.
Le quart restant est attribué au parent en vie.
A3. Le défunt n'avait plus ni père ni mère.
Le conjoint survivant reçoit la totalité du patrimoine en pleine propriété. A l'exception toutefois des biens mobiliers et immobiliers que le défunt avait reçus de ses parents par donation ou succession. Si ces biens figurent encore dans le patrimoine du défunt, les frères et soeurs de ce dernier (ou leurs descendants) en recueillent la moitié."
http://droit-finances.commentcamarche.net/contents/transmission/ds10-succession-qui-herite.php3
Les comptes en banque font partie de la communauté, même s'ils sont à un seul nom, sauf s'il a été précisé que ces comptes constituent des biens propres alimentés par des biens reçus en donation ou succession par l'un de vous.
Pour les meubles, si nécessaire il faudra aussi prouver qu'il s'agit de biens propres pour qu'ils ne soient pas repris dans le partage des biens de la communauté.
Le bail de location sera automatiquement transféré au conjoint survivant.
http://vosdroits.service-public.fr/F1159.xhtml#R1064
Vous pouvez aussi écrire un testament pour léguer une partie de vos biens (les meubles par exemple, ou même tout le reste car seul votre conjoint est votre héritier réservataire en l'absence d'enfants, ou l'usufruit sur tout le reste) au conjoint survivant afin, comme vous le dites, qu'il "puisse continuer à jouir des affaires matérielles se situant dans le domicile commun".
Cdlt
22 mai 2012 à 09:58
Pour le testament, je suppose qu'il faut s'offrir les services d'un notaire. Pour le moment, mon conjoint a encore un parent et moi les deux, mais si nous n'avions plus nos parents, sa soeur ou mon frère n'auraient-ils droit à rien ?
Et si l'un de nous décède, puis l'autre, en supposant qu'il ne reste plus que la soeur de mon époux et mon frère (le conjoint dernier vivant et peut-être l'autre aurai(en)t donc hérité de ses parents), eux ou leurs descendants, comment se fait le partage ? Les droits de succession vont-ils être plus importants ? Comment prévenir la situation afin que nos frère et soeur soient dans la situation la plus confortable possible ?
Mon époux a des comptes avec de l'argent hérité de sa mère, et moi avec des indemnités d'accident versées par les assurances. Seulement, une partie de cet argent a été dépensée. Cela va être difficile de départager ce qui est au couple et ce qui est à chacun de nous.
Quant à l'argent épargné sur nos comptes assurance-vies, je suppose qu'il revient entièrement au bénéficiaire du contrat l'assurance-vie.
En tout cas, encore un grand merci pour vos lumières, pour avoir pris le temps de nous expliquer tout cela.
Modifié par allo le 22/05/2012 à 10:41
Ce n'est pas obligatoire, un testament olographe est possible, mais il faut respecter les formes pour qu'il soit valide (on risque toujours une contestation de la famille), et être sûr de ne pas le perdre. Mieux vaut un testament authentique validé par 2 notaires et enregistré au fichier des dernières volontés.
si nous n'avions plus nos parents, sa soeur ou mon frère n'auraient-ils droit à rien ?
"A3. Le défunt n'avait plus ni père ni mère.
Le conjoint survivant reçoit la totalité du patrimoine en pleine propriété. A l'exception toutefois des biens mobiliers et immobiliers que le défunt avait reçus de ses parents par donation ou succession. Si ces biens figurent encore dans le patrimoine du défunt, les frères et soeurs de ce dernier (ou leurs descendants) en recueillent la moitié."
Ca vous pouvez le modifier par testament pour donner plus (ou moins) à vos frère et soeur.
Et si l'un de nous décède, puis l'autre
Les successions se feront dans l'ordre du décès, les héritiers du dernier vivant hériteront aussi de la part que celui-ci aura recueillie de son conjoint défunt.
Votre frère n'héritera que de vous, sa soeur n'héritera que de votre mari.
(là encore sauf disposition testamentaire, mais il faut faire attention aux droits de succession : 60% pour les "étrangers" sans lien du sang)
Les droits de succession vont-ils être plus importants ?
35% en-dessous de 24430€, 45% au-dessus, après abattement de 16000€ environ.
Comment prévenir la situation afin que nos frère et soeur soient dans la situation la plus confortable possible ?
Privilégiez l'assurance-vie, sans droits jusqu'à 152000€ par bénéficiaire.
Mon époux a des comptes avec de l'argent hérité de sa mère
Considéré comme des biens propres à condition que cela ait été spécifié à l'ouverture du compte, ou au moins qu'on puisse bien identifier et relier à la succession si cela a transité par des comptes communs par exemple (dates, montants, document notarié...)
, et moi avec des indemnités d'accident versées par les assurances.
Accident corporel ? Considéré comme des biens propres je crois, à confirmer.
Peut-être même à déduire de l'actif successoral, je ne sais pas, c'est compliqué, ça dépend sans doute des accidents, lisez ceci :
"L'article 6 de la loi de finances pour 2007 modifie ces dispositions. Sont désormais
déductibles de l'actif successoral les rentes et indemnités versées ou dues au défunt en
réparation de dommages corporels liés à un accident ou à une maladie."
http://vos-droits.apf.asso.fr/files/Notesjuridiques/NJ%20le%20devenir%20des%20indemnit%C3%A9s.pdf
Seulement, une partie de cet argent a été dépensée. Cela va être difficile de départager ce qui est au couple et ce qui est à chacun de nous.
Les biens propres qui ont été dépensés ont enrichi la communauté, les héritiers pourraient demander à ce que la moitié soit réintégrée dans la succession du défunt.
Quant à l'argent épargné sur nos comptes assurance-vies, je suppose qu'il revient entièrement au bénéficiaire du contrat l'assurance-vie.
Oui
Tout ceci sous réserve que les lois changent encore, sur les droits et abattements, il en est question comme vous savez.
Cdlt
22 mai 2012 à 14:41
Je trouve injuste que si l'un de nous décède en second et après tous nos parents, le frère ou la soeur de l'autre n'ait droit à rien. Reste le cas où nous décédons en même temps dans un accident par exemple... Mais là, ça peut se jouer à quelques minutes près. Je souhaite vraiment prendre des dispositions pour corriger cette injustice.
22 mai 2012 à 15:07
C'est votre avis, pour d'autres ce sera l'inverse... il y en a même qui préfèrent tout léguer à leur chien ! ;-)
La loi est là pour mettre de l'ordre pour le plus grand nombre.
A vous de jouer avec dans les limites de ce qu'elle vous permet.
22 mai 2012 à 16:19
Bonne soirée :-)