Préavis réduit a 1 mois pour mutation

Éleve - 22 oct. 2011 à 12:29
jaqot Messages postés 5236 Date d'inscription samedi 1 août 2009 Statut Membre Dernière intervention 3 février 2017 - 22 oct. 2011 à 18:32
Bonjour,
J aimerai un renseignement concernant un préavis d un mois pour mutation professionnel . En effet nous habitons un logement depuis le 1er septembre et ma femme avait reçu sa mutation quelques semaines auparavant . Nous souhaiterions déménager a nouveau et pour ce faire , faire valoir sa mutation . Est ce possible ?? La loi ne parle aucunement de délais concernant la mutation je ne trouve rien qui m impose de ne pas utiliser sa mutation alors qu elle était mutée avant que l on emménage dans cet appartement ... Merci de me répondre rapidement s'il vous plait ...
Cordialement

2 réponses

maylin27 Messages postés 26041 Date d'inscription mercredi 2 février 2011 Statut Contributeur Dernière intervention 11 mai 2021 8 716
22 oct. 2011 à 12:57
Bonjour,
si mutation inférieure a 6 mois, préavis réduit.
Cordialement
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Merci beaucoup pour l info . Connaitriez vous l'article de loi ou la jurisprudence ou il est fait mention de ce délais ? Merci d avance .
Cordialement .
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maylin27 Messages postés 26041 Date d'inscription mercredi 2 février 2011 Statut Contributeur Dernière intervention 11 mai 2021 8 716
22 oct. 2011 à 14:27
bonjour elève,
le délai de 6 mois est généralement celui retenu par les juges en cas de litige. Cependant, une cour a refusé le P. réduit 4 mois après la mutation.
(CA Besançon, 2e ch. 30 janvier 2001 : Loyers et copr. 2001, comm. n° 174, note B. Vial-Pedreletti).
Cordialement
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Merci encore maylin27 pour cette info ,
Nous concernant elle a signé sa nouvelle affectation le 1er septembre ( date d entrée dans le logement ) mais a reçu sa nouvelle affectation 1 mois avant .
Si je comprend bien il ne devrait donc pas y avoir de soucis pour que le préavis reduit a un mois soit accepté . Pourtant mon Proprietaire conteste la mutation pour les raisons expliqués auparavant . Que dois je faire en cas de litige ??
Merci encore de prendre le temps d éclairer mes lanternes

Cordialement
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jaqot Messages postés 5236 Date d'inscription samedi 1 août 2009 Statut Membre Dernière intervention 3 février 2017 1 721
Modifié par jaqot le 22/10/2011 à 18:33
bonjour , voici un peu de lecture ....

Tout repose en fait sur une disposition clé de la loi du 6 juillet 1989, qui prévoit (article 15-I) que : "Le délai de préavis applicable au congé est de trois mois lorsqu'il émane du locataire (...). Toutefois, en cas d'obtention d'un premier emploi, de mutation, de perte d'emploi ou de nouvel emploi consécutif à une perte d'emploi, le locataire peut donner congé au bailleur avec un délai de préavis d'un mois". Le même texte compte parmi les bénéficiaires, les "locataires âgés de plus de soixante ans dont l'état de santé justifie un changement de domicile", ainsi que les bénéficiaires du RMI.

Quel est l'esprit de cette disposition ?

Elle part d'un bon sentiment puisqu'elle vise à protéger le bailleur contre les effets de la soudaineté du départ d'un locataire en lui laissant le temps de se retourner. Cette sollicitude louable est simplement atténuée dans le cas où le locataire se trouve dans une situation d'urgence parce qu'il ne peut changer de région ou adopter immédiatement une solution mieux adaptée à ses besoins, à cause des trois mois de préavis. Il y a donc en quelque sorte un souci d'équilibre entre deux urgences, celle du locataire justifiant de réduire la protection dont dispose le propriétaire.

Dans quelles conditions peut-on disposer d'un préavis réduit ?

La jurisprudence très abondante générée par cette disposition a retenu trois principes directeurs déterminants quant à la possibilité pour un locataire de bénéficier ou non d'un préavis réduit :
La décision de quitter le logement doit être liée à un évènement soudain et imprévu. En application de ce principe, un licenciement entre bien dans cette catégorie, car il peut obliger à réduire très rapidement son train de vie et trouver une autre solution de logement. Une mutation a effet immédiat aussi. Enfin, un emploi trouvé dans une autre région est une occasion à saisir souvent sans délai, faute de quoi on risque de se voir préférer un candidat disposant d'une meilleure mobilité. Par contre, la fin d'un contrat de travail à durée déterminée est un évènement largement prévu à l'avance et accepté. Il est donc censé laisser suffisamment de temps au locataire pour trouver à la fois un nouvel emploi et, s'il le faut, une nouvelle résidence. De même pour une situation de chômage qui perdure sans qu'un emploi n'ait été trouvé.

- Il doit y avoir un lien de conséquence immédiat entre l'évènement générateur et la décision de quitter le logement. En d'autres termes, il faut poser son préavis dès connaissance de l'événement déclencheur.

- Il doit y avoir nécessité de quitter le logement sans attendre : c'est notamment là qu'intervient la notion de distance ; il faut que celle-ci soit incompatible avec le maintien de la résidence dans le logement, même pendant la durée du préavis.
Plutôt qu'en termes de kilomètres, il faut raisonner en temps de transport. On peut considérer raisonnablement que la limite se situe à partir de 3 heures par jour, à moins qu'il y ait d'autres contraintes comme une astreinte à domicile et obligation d'intervention rapide en cas d'appel

donc moi je doute que vous pouvez faire le coup de la mutation !!!
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