Depuis plus de 4 mois, je suis installé comme locataire dans un petit immeuble collectif. Après plusieurs jours de calme, le voisin d'en face (porte d'en face dans le couloir) s'est mis à faire du brut. Il s'agit de petits cris, de pleurs, de plaintes et de gémissements. Plus rarement, des insultes et des maugréements. Plusieurs voisins m'ont expliqué qu'il était schizophrène... mais pas mon propriétaire, à qui j'ai pourtant fait part de cette nuisance. Je précise que la partie de l'immeuble où lui et moi habitons n'est occupée par aucun autre habitant : je suis donc le seul à l'entendre.
A l'époque, j'ai voulu être indulgent et compréhensif envers cet homme par ailleurs très gentil et pas du tout violent, avec qui j'ai pu avoir une discussion courtoise et cohérente en dehors d'une crise. Lors de ce petit entretien, il m'a expliqué qu'il était propriétaire de son appartement et a présenté de timides excuses pour ses cris. A cette période, ses crises qui ne duraient pas trop longtemps, et s'arrêtaient à des heures raisonnables le soir. Elles se passaient sans doute pour la plupart en mon absence, la journée.
Pourtant, la situation s'est dégradée. Crises de plus en plus longues, de plus en plus tard, parfois jusqu'à deux heures du matin. Depuis que je suis rentré de mes congés de Noël, deux nuits ont été difficiles. J'ai aussi pu bénéficier de deux jours de calme après m'être un peu énervé et l'avoir menacé d'appeler la police. En ce moment, il me semble qu'il a un sommeil décalé à la journée, il se retrouve donc éveillé la nuit.
S'ajoute à cette nuisance l'odeur intense de tabac. Celle-ci se limitait au couloir, mais elle envahit désormais régulièrement mon appartement. J'essaie d'aérer et de parfumer pour évacuer cette odeur qui m'insupporte, avec les conséquences sur la température de mon logement en cette saison.
J'aimerais essayer de régler de la meilleure manière ce problème. D'abord, en considérant l'état de cet homme psychologiquement fragile, que je ne veux pas accabler mais que je souhaite forcer à respecter ma tranquillité. Vient ensuite le problème que je suis locataire et lui propriétaire. Je précise aussi que je n'en suis pas encore à vouloir déménager : l'appartement est propre et bien placé, il me convient et je m'y sens bien. Le loyer y est très convenable (ce qui a sans doute un petit lien avec le voisin, mais ça je ne l'ai pas su tout de suite...). Je pense d'abord retourner discuter avec le voisin, puis en parler à mon propriétaire. Je voudrais aussi discuter avec une personne qui lui rend visite plusieurs fois par semaine (sans doute une assistante sociale) pour voir s'il n'y aurait pas pour lui une meilleure solution.
Cela peut paraître égoïste, mais je pense franchement que rester seul dans un appartement qu'il a visiblement du mal à entretenir (vu l'odeur...) ne l'aide pas. Je vois son état se dégrader de semaine en semaine. Car comment vérifier qu'il se soigne ? Comment lui redonner un but dans la vie, autre que de rester en fermé tous les jours dans un studio minable ? Je pense qu'il existe un juste milieu entre vivre seul dans un appartement, livré à soi-même, et l'asile psychiatrique. Peut-être un centre d'aide par le travail, même si ça a un coût pour la collectivité ?
Pensez-vous que j'emploie la bonne voie ? Est-il possible de régler cela sans aller jusqu'au conflit ? Je souhaite tout de même déposer un main courante pour marquer mon mécontentement, en espérant ne pas aller plus loin dans la voie punitive. Qu'en pensez-vous ?
diamsb007
Messages postés2Date d'inscriptiondimanche 9 janvier 2011StatutMembreDernière intervention 9 janvier 20115 9 janv. 2011 à 15:13
Moi je pense que vs etes ds la bonne voie,il faut lui occupe l'esprit,la discutions avec son assistante social ne pourra que faire avancer les chose sans trops non plus vs impliquer ds ca sphere car sil est schizo son maletre pourra aussi ce retourner contre vs...
angecoeur
Messages postés2Date d'inscriptionmardi 3 janvier 2017StatutMembreDernière intervention 6 juin 20175 Modifié le 6 juin 2017 à 21:52
Bonjour,
En lisant votre post, je me retrouve a peu pres dans le meme cas, sauf que mon voisin de palier a été interné dans un hopital psychiatrique pendant 3 mois, car il a pèté les plombs, les gendarmes etaient là et un ambulance l'a emmené a l'hopital, on a même mis le maire au courant....et là il va ressortir incessamment sous peu et reloger dans son appartement, qu'il a tout de meme mis en desordre (casser les vitres de 2 porte fenetre, casser et fais des trous dans les murs, et j'en passe). Nous sommes trois locataires qui sont traumatisés par ce jeune homme avec le bruit qu'il a causé dans la nuit et en journée, nous avons fais une lettre recommandé au proprietaire qui n'est meme pas venu voir les degats, et d'apres les rumeurs, il va revenir habiter dans son logement. Inadmissible, nous ne savons plus quoi faire pour eviter qu'il revienne. Avez vous des conseils pour les demarches ? merci d'avance
Mon message ne vous apportera pas d'aide mais uniquement un sentiment de ne pas être seul dans ce type de situation.
Nous habitons à côté d'une famille de 4 personnes qui vit dans 35 m² avec une enfant avec des troubles autistiques.
La petite fille de 5 ans ne parle pas, elle crie, elle fait des crises plusieurs fois par jour, elle court, elle tape dans les murs.
Nous leur avons indiqué gentiment à l'AG que le bruit nous dérangeait et que nous proposions d'isoler le mur des deux côtés. Notre voisin a refusé...et refait sa salle de bain et cuisine...
Nous sommes propriétaires et eux hébergés gratuitement par leurs parents.
Nous n'en pouvons plus.
Nous avons mis en vente mais le voisin a affiché un mot sur sa porte indiquant que sa fille est autiste et qu'elle fait du bruit, faisant fuir tous les potentiels acquéreurs.
Je suis à bout, j'en pleure et j'angoisse de rentrer chez moi tous les soirs. J'ai même refusé le télétravail octroyé par mon employeur.
Je suis partagée entre la culpabilité (la petite fille n'y peut rien) et la colère (les parents n'interviennent jamais et semblent laisser les crises passer, ils vivent dans une petite surface pour 4 personnes avec des conditions inadaptées pour un tel handicap et la discussion avec eux est impossible, le père s'énervant dès qu'on aborde le problème).
Nous sommes donc coincés avec notre crédit de 25 ans, aucun moyen de revendre l'appart et des voisins qui ne sont pas prêt à envisager des aménagements pour essayer de remédier au moins un peu à la situation.
Je le disais donc, je ne vous apporte pas de solution malheureusement. Mon seul conseil est déménager si vous pouvez. Malheureusement en France il existe peu de moyens de recours face à ces situations où les personnes handicapées n'ont pas un cadre adapté pour leur handicap et où les voisins sont jugés comme inhumains s'ils osent se plaindre du bruit venant de personnes handicapées.