Est-il possible de renoncer à un droit de retour conventionnel par acte rectif.?

Camilla - 16 déc. 2019 à 19:21
 Camilla - 17 déc. 2019 à 14:02
Bonjour,

J’ai donné une maison de campagne à ma fille, qui souhaite la vendre d’ici quelques années.

Le notaire m’avait demandé, à l’époque si je souhaitais interdire l’aliénation ou l’hypothèque, et j’avais refusé. J’avais dit: « elle en fera ce qu’elle veut ». Aujourd’hui, ma fille me dit qu’il y a un droit de retour conventionnel mentionné dans l’acte, et qu’il a le même effet que les autres clauses que j’ai mentionné. Il l’empêche de vendre sans ma signature. Pourtant le notaire ne nous en a même pas parlé. Vous pensez bien que nous n’avions pas pris le temps de lire et faire des recherches sur une vingtaine de pages écrites dans le jargon notarial. De toute façon, nous avions découvert cet acte, une demie heure avant de le signer, dans le bureau du notaire.

Puis-je immédiatement y renoncer, pour qu’elle soit tranquille? Est-ce-légalement possible, avec un acte rectificatif? Et combien ce genre d’acte peut-il bien coûter (enfin, si c’est possible)?

3 réponses

Bonsoir
Il existe deux droits de retour
-le droit de retour conventionnel
-le droit de retour légal.
Vous pouvez renoncer au droit de retour conventionnel dès à,présent car ce n'est pas un droit successoral.
Pour le droit de retour légal vous ne pouvez pas y renoncer avant le décès du donataire car il s'agit d'un droit successoral créé par la loi et non par une convention.
La renonciation au droit de retour conventionnel n'a aucun effet sur le droit de retour légal.
En conséquence vous informez le notaire que vous renoncer au droit de retour conventionnel et éventuellement à l'interdiction d'hypothéquer, et d'aliéner le bien.
Pour le droit de retour légal, si par malheur votre fille venait à décéder avant vous et sans descendance, vous feriez cette renonciation dans le cadre de la succession.
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