Maintien du salaire en arrêt maladie

"Maintien du salaire en arrêt maladie"

[MAINTIEN DU SALAIRE] En cas d'arrêt-maladie, le salarié peut avoir droit au maintien de son salaire, notamment avec le versement d'indemnités complémentaires par l'employeur. Conditions, montant et durée.

Le salaire est-il maintenu en cas d'arrêt maladie ?

Les indemnités journalières versées par la caisse d'assurance maladie peuvent être complétées par des indemnités complémentaires versées par l'employeur. Selon les cas,

  • soit l'employeur verse au salarié les indemnités complémentaires prévues, qui s'ajoutent donc aux indemnités journalières de sécurité sociale ;
  • soit l'employeur met en oeuvre le maintien du salaire, et perçoit, à la place et avec l'accord du salarié, les indemnités de sécurité sociale.

Quand le salaire maintenu est inférieur aux indemnités de sécurité sociale, l'employeur doit restituer la différence au salarié.

Quelles sont les conditions du maintien de salaire ?

Sous réserve de dispositions plus favorables de la convention collective, le salarié doit justifier d'au moins un an d'ancienneté dans l'entreprise pour pouvoir bénéficier des indemnités complémentaires ou du maintien du salaire. L'ancienneté est calculée au premier jour d'arrêt de travail.

Le salarié doit naturellement produire le certificat médical dans le délai légal de 48 heures. Si l'employeur qui verse une indemnité complémentaire soupçonne un certificat médical de complaisance, il peut mandater un médecin pour ausculter le salarié, les règles de contrôle des arrêts maladie étant assez strictes. Le salarié doit également percevoir les indemnités journalières versées par la sécurité sociale.

Quel est le montant des indemnités complémentaires ?

Sous réserve de dispositions plus favorables de la convention collective, la loi prévoit un délai de carence de sept jours : l'indemnisation complémentaire n'intervient donc qu'à compter du 8e jour. Sous réserve de dispositions plus favorables de la convention collective, le salarié doit percevoir au total :

  • 90% de sa rémunération brute pendant les trente premiers jours d'absence
  • 2/3 de sa rémunération brute pendant les trente jours suivants.

Ces périodes de trente jours sont augmentées de dix jours par période d'ancienneté de cinq ans (au-delà de l'année initiale exigée). Exemple : M. Martin a entre 6 et 11 ans d'ancienneté, il aura droit à 40 jours à 90%, et à 40 jours à deux tiers de salaire. Dans tous les cas, les deux périodes d'indemnisation sont plafonnées à 90 jours chacune, soit 180 jours au total.

En principe, l'indemnité complémentaire versée par l'employeur n'est due qu'à l'issue d'un délai de carence de 7 jours, donc à partir du 8ème jour. Les conventions collectives peuvent toutefois prévoir un délai plus court, généralement de trois jours.

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