RSA aide et secours réguliers

linky -  
Isadore Messages postés 1746 Date d'inscription   Statut Membre Dernière intervention   -

Bonjour,

Je bénéficie du RSA. Mon père m’envoie 300 à 550€ tous les mois. Dois-je le déclarer ?

Je pose la question car j’ai vu des cas où la CAF a réclamé de l’argent à des bénéficiaires suite à un don de leurs parents de 7000€ à 30000€. La somme de mes aides me semble dérisoire par rapport à celles-ci, et je vis avec à peu près 1000€ par mois. Mon père vit en situation précaire et doit se priver de tout pour m’envoyer de l’argent car le RSA ne suffit pas, donc ça me gênerait vraiment que mes allocations soient réduites parce qu’il se sacrifie pour moi…

Je pense qu’en théorie je devrais le déclarer mais en pratique, est-ce une somme assez haute pour m’attirer des problèmes ?

Merci à tous

4 réponses

_lael_ Messages postés 6078 Date d'inscription   Statut Membre Dernière intervention   2 941
 

Cela constitue des ressources/revenus, au même titre que les pensions alimentaires, donc oui cela doit être déclaré

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linky
 

Je viens de le déclarer et ils ont baissé mon rsa à 250€… j’étais en situation précaire mais maintenant je ne sais pas comment je vais survivre… la loi est mal faite.

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Ulysse5818 Messages postés 15484 Date d'inscription   Statut Membre Dernière intervention   5 891 > linky
 

Bonjour,

Vous êtes dans l'impossibilité de travailler ?

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linky > Ulysse5818 Messages postés 15484 Date d'inscription   Statut Membre Dernière intervention  
 

Bonjour, je prévois de travailler dès que possible mais j’ai beaucoup de difficultés car je suis autiste avec un trouble de l’attention.

J’allais faire les démarches pour l’AAH mais on m’a dit que cela voudrait dire que je ne pourrais jamais avoir de prêt bancaire.

Cela dit quand je pourrai commencer à travailler je serai freelance, cela veut peut-être dire que je ne pourrai jamais avoir de prêt dans tous les cas ? Je ne voudrais pas fermer cette option parce que j’aimerais un jour (quand j’aurai résolu mes problèmes et bien travaillé pendant longtemps) acheter un appartement.

Désolée d’avoir changé le sujet, il faut peut-être que j’aille sur un autre sub ?

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dna.factory Messages postés 29287 Date d'inscription   Statut Modérateur Dernière intervention   13 671
 

Bonjour,

J’allais faire les démarches pour l’AAH mais on m’a dit que cela voudrait dire que je ne pourrais jamais avoir de prêt bancaire.

Parce que vous pensez que ce sera plus facile d'obtenir un prêt au RSA ?

Cela dit quand je pourrai commencer à travailler je serai freelance

Pour rappel, on ne crée pas son entreprise quand on n'arrive pas à trouver d'emploi salarié. On crée son entreprise (se met en freelance) quand on peut trouver 10 offres d'emplois chaque mois, et qu'on cherche un challenge (et une complexité) supplémentaire.
Et si votre raisonnement est plus terre à terre que vous ne supporterez pas l'autorité d'un chef, rappelez vous qu'en indépendant, c'est le client qui est votre 'chef'. 

Et il est parfaitement possible d'obtenir un prêt en étant freelance. la différence sera que là ou la banque regardera les 3 derniers bulletins de paye d'un salarié, elle regardera les 2 à 3 derniers avis d'impositions d'un indépendant. Si vos revenus actuels sont au même niveau qu'un salarié de façon stable, (peu importe que les revenus mensuels ne le soient pas), la banque appliquera les mêmes conditions d'attributions.


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linky
 

Bonjour,

En ce qui concerne le prêt, je n’espère évidemment pas l’obtenir avec le RSA. Comme je l’ai dit dans le message auquel vous répondez, l’allocation est une solution temporaire et l’idée est que dans quelques décennies, j’aurai résolu mes plus gros problèmes, travaillé, et économisé.

Je ne prévois pas le travail freelance parce que je n’arrive pas à trouver d’emploi salarié : je peux trouver du travail, c’est après-coup que je n’y arrive pas même à court/moyen terme à cause de mon autisme/tda. Le problème n’est pas non plus l’autorité d’un chef mais celui d’être confrontée au monde et aux stimulis extérieurs tous les jours, toute la journée, et d’être productive et concentrée. L’activité freelance que j’apprends en ce moment me permettrait de travailler moins d’heures, chez moi, à mon rythme. C’est un statut qui n’est pas sans ses difficultés mais avec une bonne méthode et des efforts, cette solution est préférable pour beaucoup de neuroatypiques.

J’ai reparlé de l’histoire du prêt à ma grand-mère qui m’a dit que je l’avais mal comprise : selon elle ce n’est pas que l’AAH rend un prêt impossible, mais plutôt qu’une fois qu’on a été reconnu comme adulte handicapé, même si on ne reçoit plus l’AAH depuis 15 ans et qu’on gagne sa vie, les banques sont beaucoup plus réticentes à faire un prêt. Si je suis freelance + reconnue handicapée ça s’annonce compliqué…

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Isadore Messages postés 1746 Date d'inscription   Statut Membre Dernière intervention   1 502
 

La banque prêteuse pas directement informée de l'existence de votre handicap, à moins que vous ne le lui disiez vous-même.

C'est l'assurance qui saura que vous avez un handicap si elle vous pose la question dans un questionnaire médical. Il n'y a pas de questionnaire pour les prêts inférieurs à 200 000 euros si le remboursement total du votre prêt est prévu avant les 60 ans de l'emprunteur.

Et ensuite l'assurance regarde si les problèmes de santé de l'emprunteur sont de nature à augmenter les risques couverts par l'assurance : décès, invalidité...

L'emprunteur est tenu de répondre avec exactitude au questionnaire.

Vous avez connaissance de votre handicap. Si l'assureur vous interroge à ce sujet, vous devrez répondre avec sincérité, que vous ayez ou non la RQTH, et que vous ayez ou non perçu l'AAH.

Autrement dit, le "mal" a été fait dans votre cas le jour où le diagnostic d'autisme a été posé.

Il est faux de dire que "les banques sont beaucoup plus réticentes à faire un prêt" quand leur client a un handicap, car déjà les banques ne savent pas que leurs clients sont handicapés sauf quand le client le leur dit ou que ça se voit.

Quant aux assureurs, ils font appel aux services de médecins experts.

Ce qui va refroidir éventuellement l'assurance, ce sont les conséquences de votre handicap sur votre aptitude à travailler. Si vous passez six mois par an en arrêt-maladie pour dépression, ce sera un problème, on ne va pas se le cacher.

Mais si vous n'êtes jamais en arrêt, jamais hospitalisée, l'assureur ne va pas se priver d'une bonne cliente.

C'est pareil pour l'activité indépendante : un indépendant avec des revenus stables depuis des années pourra emprunter. J'ai emprunté sans souci alors que la moitié de mes revenus de l'époque venaient d'une activité indépendante. Et avec un taux d'endettement supérieur aux fameux 33 % qui plus est...

Pour les emplois salariés, pensez aux aménagements de poste : dans mon cas le médecin du travail a préconisé 4 jours de télétravail par semaine.

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dany311 Messages postés 22642 Date d'inscription   Statut Contributeur Dernière intervention   6 728
 

Bonjour

de toute manière ; à un moment XX ; la caf s'en serait rendu compte ; vu que depuis peu ; la CAF à accès aux comptes bancaires et aux déclarations de revenus

et dans certains départements a été mis en place l'obligation de 15 H de travail par semaine ( ou de stage de reconversion ) pour continuer à bénéficier du RSA


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Isadore Messages postés 1746 Date d'inscription   Statut Membre Dernière intervention   1 502
 

Bonjour,

L'AAH n'empêche pas en soi d'obtenir un prêt. L'AAH n'est pas saisissable donc si c'est votre seul revenu une banque ne vous prêtera pas. Mais si vous avez par ailleurs un revenu suffisant issu de votre travail la banque vous prêtera.

Et puis bon c'est une allocation sociale. Si un jour vous n'avez plus envie de la percevoir... il suffira de la faire supprimer. 

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linky
 

Merci pour cette réponse très utile ! Mon assistante sociale m’a en revanche dit qu’il n’était pas possible de demander l’AAH sans déficience intellectuelle… mais j’en ai parlé à un psychiatre qui n’était pas d’accord, donc je vais faire la demande. 

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Isadore Messages postés 1746 Date d'inscription   Statut Membre Dernière intervention   1 502
 

dit qu’il n’était pas possible de demander l’AAH sans déficience intellectuelle

Ah d'accord. Et donc les gens qui ont un grave handicap physique qui les empêche de travailler, ils doivent manger des cailloux, selon cette brave dame ?

Le psychiatre a raison, toute forme de handicap assez grave pour correspondre aux critères fixés par la loi permet d'obtenir l'AAH. Les seuls critères qui comptent, c'est le taux d'incapacité et son corolaire, l'importante difficulté à accéder à un emploi.

https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/F12242

C'est assez inquiétant qu'une professionnelle du milieu social soit capable de sortir ce genre d'âneries. Le pire c'est que ce n'est pas la seule.

Si ce n'est pas déjà fait, en plus de l'AAH vous aurez la RQTH. Vous pourrez choisir de la faire valoir ou non auprès d'un potentiel employeur, ça ne coûte rien de l'avoir.

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linky > Isadore Messages postés 1746 Date d'inscription   Statut Membre Dernière intervention  
 

Elle m’a dit ça spécifiquement pour le cas de l’autisme. Je pense qu’elle n’est pas bien formée sur ce sujet spécifique, parce que l’intelligence c’est hyper relatif, surtout pour les profils neuroatypiques. L’autisme (surtout féminin et discret) est très très mal compris, même par certains docteurs, donc ça ne m’étonne pas tant que ça de la part de quelqu’un qui ne s’est pas beaucoup penché sur le sujet.

Je vous rejoins cependant sur le fait que quand on est dans une position d’autorité et qu’on ne maîtrise pas un sujet, c’est navrant de se contenter de dire non sans aucune nuance.

Merci encore, je vais entamer les démarches pour l’AAH & RQTH au plus vite.

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Isadore Messages postés 1746 Date d'inscription   Statut Membre Dernière intervention   1 502
 

Je pense qu’elle n’est pas bien formée sur ce sujet spécifique

Ben elle est censée être formée sur le processus d'attribution de l'AAH. Elle a le droit d'avoir des lacunes sur des problèmes de nature médicale, ce n'est pas son travail. En revanche son métier lui impose de savoir que l'AAH est attribué sur des critères médicaux, après analyse d'un dossier médical. Elle n'est pas là pour remplacer la commission de la MDPH.

Bon courage pour la suite et n'hésitez pas à revenir si vous avez besoin de davantage d'aide.

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