Assistante éducative

Bonjour

Vous ne pouvez pas prendre la décision de partir ou que ce soit avec votre fille sans l'accord du juge, puisque l'enfant est sous la responsabilité de l'ASE dans le cadre d'un placement aménagé pour maintenir le lien avec vous .

Par de là, vous semblez avoir fait les choses dans les règles puisque cette situation sera traitée lors d'une audience avec le JE, et toutes les choses citées peuvent être envisagées .

Comprenez qu'actuellement , même si vous avez beaucoup évolué, c'est aussi grâce à l'accompagnement et l'aide que vous pouvez trouver dans le centre maternel .

Comprenez aussi qu'évoluer professionnellement ne veut rien dire si en Martinique il n'y a rien de concret : si cela se passe mal chez vos parents ( qui sont venus vous voir ?) quid de votre situation ?

Donc il est fort possible, que si on autorise l'enfant à partir ce soit sous la condition d'un suivi .

Personne n'est devin , mais les personnes qui sont plus à mêmes à vous répondre, c'est le personnel socio-éducatifs qui vous suit, qui va présenter aussi ses observations ... de professionnels .

Parfois il faut savoir faire preuve de patience.

Bonjour,

Avez-vous l'autorité parentale ou votre fille est-elle sous la tutelle de l'ASE ?

Le juge peut-il refuser que ma fille parte avec moi et décider de la placer en famille d’accueil ?

En théorie, oui, le juge peut décider d'un placement en famille d'accueil. Cependant si vous avez l'autorité parentale et que votre fille vit avec vous, c'est peu probable si votre nouvel environnement en Martinique est sain.

Il faudra cependant peut-être attendre un certain temps, le juge va probablement vouloir vérifier dans quelles conditions vivra votre fille.

Ne précipitez pas votre déménagement, et ne soyez pas déçue si le juge refuse ou suspend son accord. Vous êtes très jeune et avez connu une période difficile.

Une chose m'interpelle : vous dites vouloir vous rapprocher de votre famille.

Vous êtes mineure, vous avez une fille placée depuis deux ans, vous vivez en centre maternel et avez déjà subi des violences conjugales. Et pourtant vous avez de la famille. Comment se fait-il que vous soyez dans cette situation ? Quel est votre lien de parenté avec ces gens ? Si vous êtes proches, ont-il tenté de vous venir en aide ces dernières années ?

Bonjour,

Ma fille a été placée à l’Aide Sociale à l’Enfance (ASE) parce que je subissais des violences de la part de son père biologique. Cette situation était très difficile à vivre au quotidien et a conduit au placement de ma fille. Cependant, ils n’ont jamais trouvé de famille d’accueil pour elle. En réalité, depuis sa naissance, ma fille vit avec moi dans un centre maternel. Je suis mineure, mais j’atteindrai ma majorité avant le jugement. Ma famille vit en Martinique. Ma mère est décédée quand j’étais petite, et ma grand-mère, qui a toujours pris soin de moi avant que je ne quitte la Martinique, a aujourd’hui 73 ans. Malgré la distance, elle a fait plusieurs démarches auprès de l’ASE pour m’accueillir. Pourtant, ces démarches n’ont jamais été suivies, même après une demande du juge. Mon grand-père est également décédé, et je me retrouve aujourd’hui dans une situation complexe.

Être une jeune maman à 15 ans n’a pas été facile, mais j’ai toujours su où étaient mes priorités. Depuis sa naissance, je m’occupe de ma fille en toute autonomie, malgré son placement sous la responsabilité de l’ASE. Ils assurent uniquement un suivi administratif, mais c’est moi qui gère tout au quotidien : les soins, l’inscription en crèche, et tout ce dont ma fille a besoin pour grandir. Financièrement, je gère mon budget de manière responsable. J’ai dû arrêter ma formation faute de soutien, car être mère célibataire si jeune est un défi immense. Je suis actuellement en train de passer mon permis pour pouvoir reprendre une vie active et offrir encore plus de stabilité à ma fille. Je tiens à souligner que ma fille ne manque de rien. Elle a tout l’amour, les soins et l’attention nécessaires pour se construire dans un environnement sain. Ce que je trouve injuste, c’est que l’on envisage de la placer en famille d’accueil alors qu’elle vit avec moi depuis deux ans, et que je fais tout pour elle. L’objectif de l’ASE est censé être de préserver les liens familiaux, pas de les briser.

Aujourd’hui, je demande à retourner vivre auprès de ma famille en Martinique, car j’en ressens le besoin. Être entourée de ma famille me permettrait de reprendre ma formation, de travailler et de construire un avenir stable pour ma fille et moi. Ma famille est prête à m’aider et a entamé des démarches en ce sens. Il y a également des tribunaux en Martinique pour assurer le suivi, si nécessaire. Je ne prends pas cette décision à la légère. La France m’a beaucoup apporté, mais être éloignée de ma famille est difficile, surtout lorsque celle-ci souhaite être présente et active dans ma vie. Je veux offrir à ma fille un environnement où elle se sentira aimée et en sécurité. La placer en famille d’accueil, alors qu’elle est avec sa mère depuis sa naissance, serait une injustice et une rupture qui pourrait l’affecter psychologiquement.

Je partage tout cela sur ce forum parce que je suis à bout face à cette situation injuste. Avant de juger une personne, il est important de connaître son histoire. Ce que je viens de raconter n’est qu’une partie de mon parcours, mais à seulement 17 ans, je suis fière d’avoir fait tout ce que je pouvais pour ma fille.

Concernant les conditions de vie que je pourrais offrir à ma fille, oui, elles sont satisfaisantes. Je sais bien qu’avant de prévoir un déménagement, il faut tout anticiper. J’ai déjà trouvé une formation rémunérée, effectué les démarches pour qu’elle soit accueillie chez une assistante maternelle, et trouvé une résidence adaptée pour nous accueillir, ma fille et moi, dans une situation stable. En ce qui concerne la relation que j’ai eue avec son père, l’auteur des violences conjugales, je comprends votre point de vue. Vous avez raison : je n’aurais pas dû subir cela à mon âge. Cependant, l’ASE avait validé cette relation, et le juge m’avait même confiée à sa grande sœur dans le cadre d’un PEAD à l’époque. Ma famille n’a rien à voir avec cela justement ils ont essayé de me sortir de là mais à cette époque je n’en fessais qu’à ma tête , car, comme je l’ai mentionné, je suis placée à l’Aide Sociale à l’Enfance depuis un moment. C’est pourquoi je pense qu’il est injuste de rejeter toute la responsabilité sur les familles. L’ASE n’est pas irréprochable non plus.

Certes, ce sont mes choix de vie qui m’ont conduite à certaines situations, mais à l’âge où j’ai vécu tout cela, malgré mes appels à l’aide à l’ASE, mes référents n’ont jamais pris les mesures nécessaires. Par manque de place en famille d’accueil, il a fallu que je subisse des violences graves avant qu’ils réagissent. C’est ainsi que je me suis retrouvée placée dans un centre maternel avec ma fille. Jusqu’à aujourd’hui, je n’avais jamais demandé à vivre en Martinique, mais désormais j’en ressens le besoin. J’ai bien compris votre message, et je reconnais que vous avez raison sur certains points. Toutefois, je tiens à rappeler que si je suis dans cette situation, c’est à cause des violences que j’ai subies, et non parce que ma famille aurait refusé de m’aider. Aujourd’hui, je suis bloquée en France uniquement pour ma fille, car je ne l’abandonnerai jamais à une famille d’accueil.

Mon projet a été préparé et réfléchi en amont. J’ai pris soin de faire toutes les démarches nécessaires pour le présenter correctement au juge. Maintenant, j’attends avec impatience la date de l’audience pour connaître enfin la décision. Jusque-là, nous ne pouvons que faire des hypothèses sans savoir ce qui sera réellement décidé. Je vous remercie infiniment pour le temps que vous avez pris à lire et répondre à mes messages. Je vous souhaite une agréable fin de journée☺️

bonjour

pour avoir une chance qu'on vous autorise à partir en Martinique il faut que vous donniez les preuves que vous avez un logement qui vous attend la bas ,un emploi rémunéré suffisamment pour payer la location + les charges + la nourriture + l'eau etc. etc.