Tx à la charge locataire : porte local jardin abimée

Cotty1 Messages postés 1 Date d'inscription jeudi 13 juillet 2023 Statut Membre Dernière intervention 13 juillet 2023 - 13 juil. 2023 à 13:46
_lael_ Messages postés 5157 Date d'inscription dimanche 2 février 2020 Statut Membre Dernière intervention 19 décembre 2024 - 13 juil. 2023 à 23:09

Bonjour

J'ai une location d'une maison dans la région marseillaise et ma locataire m'a averti que la porte de l'abri de jardin (local piscine entre autre) était à refaire.

Après déplacement, nous avons constaté que les gonds étaient arrachés et que le mur était aussi abîmé.

Nous ne pouvons que supposer que la porte est restée ouverte et avec le mistral la porte a dû claquer sèvèrement pour casser les gonds et la porte et fissurer le mur. Cette porte n'étant pas d'une taille standard, il faut refaire le chambranle complet avec une nouvelle  porte en bois découpable aux mesures.

Qui doit payer cette réparation et que peut-on prouver. Je lis sur des jurisprudences que c'est au propriétaire à prouver que le locataire a fait une faute ou défaut de maintenance. Que peut-on faire, je vous remercie grandement de vos retours.

Une propriétaire dépitée des relations et des nombreux problèmes avec son locataire (ce n'est pas le premier).

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_lael_ Messages postés 5157 Date d'inscription dimanche 2 février 2020 Statut Membre Dernière intervention 19 décembre 2024 2 474
Modifié le 13 juil. 2023 à 23:36

"Je lis sur des jurisprudences que c'est au propriétaire à prouver que le locataire a fait une faute ou défaut de maintenance"

C'est plutôt l'inverse sur le fondement de l'article 1732 du code civil :

"[Le locataire] répond des dégradations ou des pertes qui arrivent pendant sa jouissance, à moins qu'il ne prouve qu'elles ont eu lieu sans sa faute."

.

Et article 7c loi 1989 :

"Le locataire est tenu de :

c) De répondre des dégradations et pertes qui surviennent pendant la durée du contrat dans les locaux dont il a la jouissance exclusive, à moins qu'il ne prouve qu'elles ont eu lieu par cas de force majeure, par la faute du bailleur ou par le fait d'un tiers qu'il n'a pas introduit dans le logement ;"

.

Par contre ça n'a pas le statut de réparation locative au sens du décret correspondant.

Mais le décret ne s'applique qu'aux réparations rendues nécessaires par la seule usure/vétusté.

Il ne s'applique pas aux dégradations causées par la faute du locataire : mauvaise utilisation, défaut d'entretien, négligence.

Et comme indiqué dans les articles mentionnés plus haut il y a présomption de responsabilité du locataire, c'est à lui d'apporter la preuve du contraire.

.

A noter que j'ai déjà eu le cas d'un juge qui a renversé arbitrairement la charge de la preuve en décidant tout aussi arbitrairement que cela relevait du d) de l'article 7 (réparation locative du décret et vétusté) au lieu du c) (dégradations du locataire).

Un nouveau JCP m'a fait le coup le mois dernier, ce qui m'oblige à aller en appel. J'avais encore jamais vu un jugement aussi biaisé d'autant qu'il n'y avait aucun doute possible quand au fait que c'était bien une dégradation et pas un souci d'usure.

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