Racheter l’entreprise qui m’emploie en difficulté

Sam82660 - 17 juin 2022 à 22:38
 gitane2229 - 18 juin 2022 à 14:23
Bonjour,
Je me permet de poser quelques questions ici car après de nombreuses recherches je n’arrive pas à trouver de réponse qui corresponde exactement à ma situation.
Je remercie par avance toutes les personnes qui pourront m’apporter un peu de clarté.

Je suis actuellement salarié dans un commerce ainsi qu’une autre personne et quelques intervenants extérieurs (auto-entrepreneurs). J’ai rejoins cette entreprise il y a près de deux ans avec ma partenaire dans le but de la « relancer ». En effet ce commerce existait depuis près de deux ans et ne faisait aucun chiffre.
Dès notre arrivée l’entreprise a commencé à augmenter son capital et sa fréquentation pour quasiment arriver à un niveau d’équilibre en à peine une année (en tout cas d’équilibre par rapport aux dépenses réelles engendrées par ce commerce, mais absolument pas pour compenser les dettes accumulées au cours des précédents mois d‘ouverture).
Malgré de nombreuses promesses, nos salaires n’ont pas augmenté, nous nous sommes investis corps et âmes et avons travaillés un nombre d’heures incalculables sans rémunération supplémentaire.
Le patron n’a jamais été présent, il ne répond même pas à nos messages, les données comptables ne sont jamais récupérés, les loyers ne sont jamais payés à temps, le propriétaire ainsi que tous les organismes administratifs sont obligés de passer par ma partenaire et moi-même car le patron ne donne quasiment jamais de signe de vie.
Après de nombreuses promesses, et malgré une évolution très bénéfique de l’entreprise depuis notre arrivée, notre employeur refait surface et se présente dans le commerce après 1 an et demi d’absence pour nous annoncer que ses finances ne lui permettent pas de maintenir l’activité et qu’il doit fermer.

Voilà ma situation actuelle, cette entreprise est quasiment la notre, les seules personnes s’y étant investies étant nous deux, nous sommes convaincus de sa viabilité, et les dettes accumulées sont dues à l’extrême négligence ainsi qu’à l’absence complète de notre employeur.
Nous sommes devenus les gérants et « patrons de substitution » de gré ou de force afin de maintenir notre emploi et notre crédibilité auprès de la clientèle de cet établissement, mais aussi afin d’assurer que nos fournisseurs soient payés et nos loyers honorés.

Nos rémunérations étant restés très faibles malgré le nombre d’heures herculéen consacré à cette entreprise nous n’avons pas vraiment d’apport nous permettant de racheter cette entreprise, alors que même le bailleur aimerait que nous la reprenions.

Pensez-vous qu’il existe un moyen de prétendre à un crédit sans apport, ou une quelconque procédure qui faciliterait la reprise de cette entreprise par ma partenaire et moi dans un très court délai ?
Il est évidement que ce commerce doit rester fermé le moins longtemps possible si nous souhaitons le reprendre afin de ne pas impacter son évolution !
Existe t’il peut être un recourt qui permettait la transmission aux employés pour mauvaise gestion ou pour gestion de fait par manquement aux obligations de l’employeur ?
En bref quelles sont nos options pour sauver cette entreprise grandissante ainsi que nos emplois et celui de plusieurs intervenants, alors que nous n’avons pas d’apport, très peu de temps et encore moins de connaissance administratives sur le sujet ?

Je suis désolé de ma très longue explication mais je ne savais trop comment formuler ma question et j’ai pensé qu’une clarification de l’ensemble de la situation me permettrait peut être de trouver quelqu’un pour dégrossir ma situation et m’aiguiller dans la démarche à suivre.
Un énorme merci à tous ceux qui liront l’ensemble de ce texte.
Cordialement

2 réponses

Bonsoir,
ne lui permettent pas de maintenir l’activité et qu’il doit fermer. : vous lui avez parlé de lui racheter le fonds de commerce ?????
Cdt
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Bonjour

1/ Quel est le statut juridique de votre Employeur :
- Société ? (Sarl ou autre)
- Entreprise individuelle ?
[réponse sur vos bulletins de salaires]
- Activité du commerce ?

2/ La fermeture ou cessation d'une activité peut venir de la décision de l'exploitant lui-même. "Il doit fermer" vous dit-il.
Auquel cas il a obligation de vous licencier.
Ce peut également venir de créanciers non payés, par une procédure devant le Tribunal de Commerce. S'en suivrait probablement la liquidation judiciaire (tout est vendu : stocks, et matériels-aménagements appartenant à l'exploitant). Pour la valorisation des éléments immatériels du fonds de commerce (en particulier la clientèle), je ne saurais m'avancer ; mais de mon point de vue, sa valeur est nulle.
C'est ici que vous pourriez vous porter acquéreur.

3/ Etude de votre éventuelle reprise
- Vous procurer un exemplaire du contrat de bail commercial (3/6/9)
- Vérifier que le fonds n'est pas nanti par l'actuel banquier qui aurait, par exemple, accordé un prêt à l'entreprise
- Documents indispensables : les comptes de résultat et bilans de l'actuel exploitant, depuis son début d'activité
- Etablir un plan de financement par rapport à votre projet
- De même, présentation des comptes d'exploitation et bilans prévisionnels sur 2-3 années
- Une étude marché pourrait vous être utile
Vous aurez donc besoin des services d'un professionnel

4/ Quant à savoir si un banquier serait ouvert à un accord de prêt ? ...
Ils sont très frileux et veulent un maximum de garanties. Ca n'est pas nouveau.
Mais, outre le fait que vous n'avez aucun apport financier, la "qualité" des demandeurs d'emprunt pèsera beaucoup dans la balance. Vous devrez apporter des arguments "de poids" et convaincants. Rapporter des faits (vous ne comptez pas votre temps, etc...) que le banquier voudra en comprendre le pourquoi. Bref, mieux le banquier vous connaitra (vos atouts, et même vos points faibles) (vos habitudes : par vos relevés bancaires personnels), plus facile sera sa prise de décision.
Point en votre défaveur : vous serez deux à vous lancer ; Alors qu'un banquier privilégierait le conjoint travaillant à l'extérieur avec un revenu indépendant.
Vous vous engagez dans un parcours difficile, mais qui pourrait aboutir. Je vous souhaite de réussir.
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