Légalité rectification fiscale pension alimentaire droit RSA

Jacqueslesportif Messages postés 1 Date d'inscription mardi 26 décembre 2017 Statut Membre Dernière intervention 26 décembre 2017 - 26 déc. 2017 à 21:13
 zico - 30 déc. 2017 à 10:03
Bonjour

comme je ne sais pas bien si ma demande d'il y a 15 mn avant de devenir membre de "Droit et Finances" é été prise en compte en voici une copie :

J'ai 30 ans, je suis célibataire et suis hébergé par mes parents, je touche un RSA de 472 €
Je viens de recevoir de la CAF "Contrôle de ressources et situation" un courrier qui me demande dans le cadre de la validation de mes droits de RSA 2018 de fournir mes justificatifs de revenu car il y a une différence entre mes déclarations trimestrielles et leurs informations.

Clairement j'ai compris après consultation des forums que la pension alimentaire forfaitaire (ou plus) déclaré par mes parents depuis 2 ans en est la cause. et c'est une surprise .mais après consultation forum.c'est clair et net et du coup je risque perdre mes droits pour 2018 (en entier parce que sur revenu 2016 mes parents ont cochés 5 738 € et si contrôle en arrière (probable ?) sur revenu 2015 partiellement car 3 407 € de forfait .

Je n'ai pu que 3 semaines pour répondre à la CAF. Une réponse simple serait avec l'accord déjà acquis de mes parents de faire rectifier mon impôt pour 2016 et 2015 lors d'un visite même sans RV , en demandant la suppression de la pension alimentaire, mon père sera présent pour en même temps demander de son côté la suppression de cette pension en acceptant évidemment de payer un surplus d'impôt . Les impôts me fourniront une "fiche de visite" comme preuve intermédiaire de cette rectification fiscale en attendant l'émission de l'avis déclaratif d'ici un bon mois.

Avant de faire cela j'aimerais bien avoir l'aval de la CAF car comme dit mon père faudrait pas risquer la triple peine à savoir : 1/ payer plus d'impôt côté parents (même si ça sera bien moins que rembourser tout ou partie RSA sur 2 ans) et 2/ rembourser le RSA sur 2 ans et 3/ perdre les droits RSA sur 2018

En effet si la CAF prend pour position que la déclaration "initiale" de pension alimentaire vaut aveu d'aide à titulaire RSA autre que l'hébergement on est"marron" et on fonce vers la triple peine

Mon père a pensé dire au RV de la CAF , voire écrire aprés s'il le faut, qu'il a renoncé à la pension alimentaire parce qu'elle était injustifiée donc une erreur vu qu' il m avait pas aidé "par principe" vu que je touche le RSA

On peut aussi attendre notre RV positionné à la CAF seulement le 8 janvier pour sonder la CAF sur cette idée de rectifier la déclaration fiscale de suite mais je voudrais pas non plus m' entendre dire du genre " c'est pas une manière de faire que de demander en live ce genre de choses" ... sous entendu faites le discrètement sans demander notre avis

Donc si quelqu'un déjà fait le parcours ça m' intéresse bien sûr

Cordialement

3 réponses

Bonjour,

Pour faire le plus court et le plus clair possible, je rejoins grandement la réponse de Zico tout en ajoutant pour vous aider un peu à faire un choix que les échanges que vous avez pu avoir avec CAF/département pourraient déjà grandement influer sur la suite des décisions (tentatives d'explications du type : "je n'ai pas eu d'argent, mon père a juste payé mon assurance, à manger,..." Ce que je vois souvent...)...

La position du juge administratif en la matière dans mon département est en effet que si vous effectuez une rectif de vos déclarations d'impôts, l'indu liquidé au regard de ces documents n'est plus fondé... sauf si le département parvient à chiffrer le montant des aides.
Pour rappel, le forfait que déduit votre père correspond à une pension alimentaire SUR justificatifs !... Donc à moins de prendre le risque de déclarer des choses que l'on ne peut prouver, il y a normalement des traces qque part. Ou pas. Attention.

Dans des situations comme la vôtre, il m'est arrivé de maintenir la décision d'indu malgré la rectif uniquement parce que j'avais obtenu d'autres éléments. Moins souvent que l'effacement mais surtout sur un forfait justifiable.

Car, au final, ce n'est pas le fait de déclarer fiscalement une aide qui est important, mais bel et bien d'en bénéficier. Il appartient au département de pouvoir démontrer que vous avez été aidé et dans quelle mesure.
La déclaration fiscale est seulement un moyen simple de dire qu'il y a eu avantage en nature ou espèces et il est directement chiffré par l'allocataire lui-même... Vos relevés de compte, des factures payées par un tiers,... sont des preuves. En même temps, ces preuves seraient affectées à une période déterminée ou plusieurs et non lissées sur 12 mois... (exemple : papa paye une voiture le 1er janvier 10000 euros. Papa déclare fiscalement 5 738€. Vous ne déclarez rien... Indu : 5738/12 pour ressources chaque mois. Impact sur le RSA sur 12 mois. Vous déclarez : impact sur 3 mois...)

Enfin, si vous choisissez de maintenir les déclarations, il est assez aisé de démontrer sa bonne foi pour obtenir une remise de dette : "je ne comprends pas, le ministre a pourtant écrit dans sa circulaire... etc, etc...". Même si cette circulaire n'est pas opposable au département pour des raisons déjà expliquées, elle peut être un moyen pour avancer la bonne foi. Bonne foi, précarité : remise. Son montant dépend du bon vouloir du département.

En résumé, attention à vos affirmations précédentes et aux éléments facilement démontrables sans déclaration fiscale.

Dernier point : Certains départements ont aussi fait le choix de "laisser tomber" les 3400 euros d'une pension SANS justificatifs. SI c'est le cas chez vous, passer du forfait SUR à SANS justificatifs résoudrait votre problème sans trop impacter votre père. ATTENTION : loin d'être le cas partout.

Bien cordialement,

PS : Zico, mes meilleurs vœux pour la prochaine année !
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Merci Non
Meilleurs vœux a vous également pour 2018
Amicalement
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