Renonciation Succession Enfant mineur

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Lilolaly Messages postés 4 Statut Membre -  
Poisson92100 Messages postés 27163 Date d'inscription   Statut Membre Dernière intervention   -
Bonjour,

Je suis la maman d'un petit garçon. Son père et moi vivons ensemble mais nous ne sommes ni mariés ni pacsés.
Son grand père paternel est décédé avec comme patrimoine une maison et des dettes auprès de la caisse de retraite.
Sa grand mère paternelle est toujours vivante et vit dans la maison avec 600 euros de pension.
Mon compagnon a renoncé à l'héritage de son père et a demandé une renonciation à la succession au nom de notre fils auprès de la juge des tutelles. Cette dernière nous a demandé plus de renseignements pour prendre sa décision.
Voilà mes questions : y a t'il un risque que la juge refuse cette demande ? Dans ce cas-là, cela veut-il dire que mon fils de 4 ans soit redevable des dettes de son grand-père ? Mais si cela se passe, peut-on obliger la vente de la maison?
Pourriez vous m'aider à éclaircir ces points ?
Merci beaucoup de vos réponses
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6 réponses

Lilolaly Messages postés 4 Statut Membre 1
 
Merci pour vos réponses.

Nous avons pourtant essayé d'agir dans l'intérêt de notre enfant...
Nous ne connaissions pas les lois. Mon compagnon en refusant l'héritage, ne savait pas que notre fils mineur allait le récupérer.

Nous n'avons pas agi dans la précipitation.
C'est vrai, Lili, vous avez parfaitement raison, entretenir une maison avec si peu relève de la gageure... Cependant mon compagnon refusait d'avoir la responsabilité de mettre sa mère dehors.
Nous avons également pensé à l'après. Après la vente de la maison, la grand-mère de mon fils se retrouve alors sans domicile. Elle doit donc trouver une location qui engendra à coup sûr de nouvelles dettes. De plus, ma belle-mère a des problèmes d’alcoolisme. Il me semble donc évident qu'avec 600 euros, elle ne s'en sortira pas. Elle peut alors demander à mon compagnon une pension alimentaire.

Quel est selon vous, roudoudou22, l'intérêt de mon fils ? (n'y voyez aucune ironie... j'ai écrit dans ce forum pour obtenir des réponses)

Pourquoi dites vous, Lili, que je mets mon fils en première ligne ?

Merci pour vos éclaircissements
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roudoudou22 Messages postés 14082 Date d'inscription   Statut Membre Dernière intervention   4 635
 
Quel est selon vous, roudoudou22, l'intérêt de mon fils ? (n'y voyez aucune ironie... j'ai écrit dans ce forum pour obtenir des réponses)

L'intérêt de votre fils est qu'il va recevoir un capital suite au décès de son aïeul.

Evidemment pour ce qui vous concerne, vous faites une approche globale des intérêts bien compris de la grand mère, de votre mari et de votre fils, et personnellement j'aurais la même approche de la situation que vous même.

Cependant le juge, lui, n'aura pas une approche globale et ne verra que ce qu'il considérera être l'intérêt de l'enfant, c'est là le problème.
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Lilolaly Messages postés 4 Statut Membre 1
 
Merci pour votre réponse.

La succession ne s'avère pas déficitaire puisque la maison a été évaluée à 120 000 euros et que les dettes sont de 22 500 euros.

Ce qui embarrasse mon compagnon serait la vente de la maison. Il aurait l'impression de mettre sa mère à la rue, celle-ci étant incapable de rembourser les créanciers.

C'est pour éviter cette situation qu'il a lui-même renoncé à la succession et que nous demandons la renonciation pour notre fils.

Croyez-vous que la Juge tienne compte de ses arguments ?

Cependant, dans tous les cas (que la juge accepte ou non notre demande), la vente de la maison paraît inéluctable, qu'en pensez-vous ?

PS. Désolée d'avoir créé un fil identique de discussion... Je ne savais comment procéder pour supprimer le premier.
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condorcet Messages postés 42010 Date d'inscription   Statut Membre Dernière intervention   18 329
 
La succession ne s'avère pas déficitaire puisque la maison a été évaluée à 120 000 euros et que les dettes sont de 22 500 euros.
A priori, vous n'avez pas très compris le but de la renonciation a une succession.

Le législateur désigne les héritiers, ce que l'on nomme la "dévolution légale".
Pour une raison lui appartenant l'héritier peut renoncer purement et simplement à la succession qui lui échoie sans avoir de comptes à rendre à qui que ce soit.

A l'instar de celle vous concernant, lorsqu'un doute subsiste, l'héritier a la possibilité de l'accepter à concurrence de l'actif ou de la refuser directement ce que vous avez fait.
Mais une renonciation n'a pas qu'une portée limitée au refus du passif.
Elle entraîne l'interdiction de recueillir l'actif.
C'est tout au rien.

Dès lors que cette maison présentait une valeur près de 6 fois supérieure au montant du passif, la question se pose sur l'opportunité de votre initiative de refuser la succession sachant que, par contre coup, vous transfériez le problème au mineur dont vous avez la charge, c'est-à-dire à vous même, douloureuse façon de vous marcher sur les pieds.

Croyez-vous que la Juge tienne compte de ses arguments ?
Sa réponse ira dans le sens contraire à votre requête de refuser la succession au nom de l'enfant.

Cependant, dans tous les cas (que la juge accepte ou non notre demande), la vente de la maison paraît inéluctable, qu'en pensez-vous ?
Les créanciers ne sont pas des enfants de choeur (ou de cœur-choisissez).
Leurs intérêts sont prioritaires.
Ceux de leurs débiteurs ne les intéressent pas.
Ils n'hésiteront pas à engager une procédure judiciaire pour parvenir à la vente de cette maison dans le seul objectif de voir leurs créances honorées.
Le Juge tiendra peut-être compte de la présence de votre grand-mère avant d'autoriser la vente par adjudication.
Les créanciers pourront malgré toute prendre des inscriptions hypothécaires pour sécuriser leur position.
Avec le temps, les intérêts risquent de dépasser le montant de la créance.
L'addition sera lourde le jour où il vous faudra leur adresser un chèque.
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Lili
 
Bsr

Non le juge ne tiendra pas de cette explication surtout que vous avez agi dans la précipitation en renonçant , avez-vous au moins rencontré le notaire en charge ?
Là vous mettez votre enfant mineur en première ligne de feu et le juge attend que vous lui communiquiez les éléments chiffrés.
Il n'y a aucune raison de renoncer à près de 100.000 euros.
Il peut vous obliger à accepter à concurrence de l'actif net en prime.

Oui, il semble inéluctable que la maison finira par être vendue, ce n'est pas avec 600 euros que l'on peut entretenir une maison, sans compter que si la grand mère est âgée, elle pourrait avoir des problèmes de santé, l'obligeant à quitter et à la vendre.
Les caisses acceptent parfois de différer le paiement au décès du 2e conjoint, contre des garanties.
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roudoudou22 Messages postés 14082 Date d'inscription   Statut Membre Dernière intervention   4 635
 
y a t'il un risque que la juge refuse cette demande ?

Le juge refusera la demande mais ce n'est pas un risque.

Le juge agit dans l'intérêt de l'enfant. Apparemment, pas vous.
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Gayomi Messages postés 21935 Date d'inscription   Statut Membre Dernière intervention   11 587
 
Bonsoir,

Quelques question supplémentaires...

1) A qui appartenait la maison ? A Grand-Père (GP) seul ? ou était-ce un bien de communauté ?

2) Grand-Mère (GM) était également héritière de son époux ? Si oui, quelle a été sa part ?

3) Les dettes sont-elles des dettes de GP seulement ou des dettes communes ?

Si GM est partiellement propriétaire du bien (bien de communauté et/ou part de la succession de GP), si la maison devait être vendue, une part de la vente lui reviendra, ça l'aidera peut-être ?

Enfin, tant que la juge n'a pas pris de décision quant à l'acceptation ou non de la succession, il est peut-être encore possible pour votre compagnon de se rétracter de sa renonciation (à vérifier avec d'autres intervenants). Le problème restera mais si une décision de vendre devait être prise, ce sera plus simple si le ou les vendeurs sont tous majeurs plutôt que de repasser par le juge pour obtenir son accord une nouvelle fois.
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condorcet Messages postés 42010 Date d'inscription   Statut Membre Dernière intervention   18 329
 
il est peut-être encore possible pour votre compagnon de se rétracter de sa renonciation (à vérifier avec d'autres intervenants)
Ce qui est exact, mais la succession sera réputée acceptée purement et simplement sans la possibilité de l'accepter à concurrence de l'actif.
De toute façon pour le juge des tutelles ce sera un rejet systématique.
Le père de l'enfant devra prendre la direction des opérations au nom de son fils pour régler cette succession.
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Lilolaly Messages postés 4 Statut Membre 1
 
Merci d'avoir pris le temps de me répondre.

1) La maison est un bien de communauté.

2) Alors... difficile à dire. Comprendre les paroles et le raisonnement d'une personne alcoolisée est pénible. GP et GM se sont mariés sans contrat de mariage et sans faire de testament. C'est tout ce que je sais avec certitude.

3) GP touchait une allocation solidarité. La CARSAT demande le remboursement de cette allocation. Elle n'a mentionné que le nom de GP.

Oui si la maison est vendue, GM aura une part mais cela partira très vite car GM boit, fume....

Mon compagnon a renoncé à son héritage depuis plusieurs mois déjà en pensant que sa part reviendrait à sa mère.

Nous avons reçu, aujourd'hui, un courrier de la CARSAT qui stipule que les dettes s'élèvent à 22 500 euros et qu'elle a bien pris en compte la renonciation à la succession de mon compagnon. Elle demande aussi à mon compagnon s'il a des enfants et si ces derniers ont eux-aussi renoncé à l'héritage, car la part de créance de mon compagnon pourrait être transmise à ses enfants.

Donc voilà la situation actuelle.. Qu'en pensez-vous ? Que pouvons nous faire ?
Merci encore

PS Comme vous l'aurez sans doute compris je n'aime pas ma "belle-mère" et j'ai tout fait pour que mon fils soit préservé d'une personne aussi toxique. Je n'ai rien dit lorsque mon compagnon a décidé de renoncer à la succession car cela ne m'intéressait pas. Maintenant que mon fils est concerné, il est pour moi hors de question qu'il aie des problèmes à cause de personnes qui lui sont totalement étrangères !
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Marlrika13 > Lilolaly Messages postés 4 Statut Membre
 
Bonjour Lilolaly,
Juste vous dire (même si vous n'aimez pas votre belle mère) en ce qui concerne les dettes de celle ci que vous pouvez l'aider à monter un dossier de sur endettement à la banque de France qui pourra peut être échelonner la dette l(effacée je pense pas vu qu'elle a un bien mais qui sait..) et la mettre ensuite sur curatelle

Bon courage pour la suite.
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Poisson92100 Messages postés 27163 Date d'inscription   Statut Membre Dernière intervention   7 644
 
votre compagnon a vraiment fait n'importe quoi et été mal conseillé par son notaire !

vos enfants héritent et sont en indivision avec leur GM qui peut opter si ce n'est déjà fait pour un usufruit complet donc pas mise dehors...
Reste le pb de la CARSAT effectivement que la GM et vos enfants doivent rembourser
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condorcet Messages postés 42010 Date d'inscription   Statut Membre Dernière intervention   18 329
 
y a t'il un risque que la juge refuse cette demande ?
Réponse affirmative.
La mission de l'institution judiciaire étant de protéger les faibles, les mineurs, les personnes (généralement) âgées placées sous curatelle ou tutelle, le rôle du Juge est de prendre des décisions dans leur intérêt en vérifiant l'opportunité du renoncement aux droits d'un mineur à la succession lui revenant.

Dans ce cas-là, cela veut-il dire que mon fils de 4 ans soit redevable des dettes de son grand-père ?
Réponse négative.
Cela irait à l'encontre des intérêts du mineur.
Néanmoins le Juge doit avoir toutes les cartes en mains.
Connaître la composition de la succession, l'actif et le passif.
Si la succession s'avère déficitaire, l'autorisation de renoncer sera accordée.

Mais si cela se passe, peut-on obliger la vente de la maison?
Bien sûr.
La maison fait partie de l'actif de la succession.
Si le Juge refuse l'autorisation de renoncer à la succession au nom de l'enfant, les créanciers ne vont pas rester inactifs.
Soit ils sont payés, soit ils provoqueront la vente.
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