Arnaque Vogica sueur froide

Bonjour,
Je tiens à vous faire part de notre triste expérience avec le cuisiniste Vogica, dans notre cas avec l'aide de Que Choisir Versailles nous avons mis fin rapidement ( retour du chèque d'acompte au bout d'une semaine) à un début d'arnaque d'autant que la même cuisine provenant de Castorama vient de nous coûter 3 fois moins cher que le prix remisé de chez eux, détail amusant la provenance des éléments de cuisine est Châtenois 88.

Le courrier qui m'a permis de sortir de leurs griffes est le suivant:


VOGICA
V.G.C. DISTRIBUTION
B.P. 4
88 170 CHATENOIS

Lettre recommandée avec AR

v/ref : CM0608


Objet : annulation de la commande et restitution du chèque d’acompte de 2380 euros.

Madame, Monsieur,

Nous vous demandons, après exposé des faits qui concerne le magasin Vogica des Clayes sous bois 78 340 et nous mêmes, de procéder dans les meilleurs délais à l’annulation de la commande effectuée le jeudi 14 mai 2009 et à la restitution du chèque CE n° ... d’un montant de 2380 €.

Enoncé des faits : Ce jour là, en début d’après midi, nous nous rendons sur le site commercial d’Alpha Park aux Clayes sous Bois 78340, en vue de se renseigner sur du matériel d’électroménager dans une enseigne spécialisée, voisine du magasin Vogica que nous décidons à ce moment là de visiter. Tout de suite, une personne qui se présentera comme vendeuse décoratrice nous propose de nous montrer les différents produits du magasin et propose une étude chiffrée d’une cuisine installée. Elle nous montre la qualité des meubles et nous laisse entendre que les cuisines équipées par leurs soins ont de l’électroménager de marque (Bosch, Scholtes …) ensuite elle nous prépare un croquis sur des dimensions que nous ne connaissons qu’approximativement et se met à chiffrer l’ensemble posé, installé afin de nous donner une idée de coût.

Le prix annoncé est d’environ 17 000€ ce qui nous parait fort élevé. Elle appelle une personne qu’elle présente comme « sous directeur » ce monsieur nous annonce qu’il a la possibilité de revoir le prix en le remisant de 7% dans la mesure où nous sommes encore peu de temps après la foire de Paris. Voyant que nous ne sommes pas décidés, il nous demande si nous accepterions éventuellement de lui laisser faire trois photographies de la cuisine installée pour son catalogue, ce qui nous vaudrait une nouvelle remise. Il est aussi très intéressé pour une livraison en juillet , autre remise c’est ainsi que le prix est ramené à 12400€ et en retirant le réfrigérateur à 11870€. A ce stade il s’est écoulé environ 4 heures. Il nous semble naturel vu la somme d’avoir un délai de réflexion, Ce n’est pas possible, nous dit-il, car cette offre de prix n’est valable qu’aujourd’hui. Après ce long parcours nous sommes fatigués et notre vigilance se trouve certainement altérée d’autant que nous avons des obligations familiales dans la soirée. Nous finissons par signer et établir un chèque de 2380€ pensant que nous sommes toujours sur une pré commande,dans la mesure où les dimensions exactes de la cuisine et l’emplacement des divers réseaux (prise et évacuation des eaux, prises électriques…) n’a pas fait l’objet du passage d’un métreur. Jamais le vendeur, à ce stade du dossier, ne nous a informé que nous ne pourrions pas faire acte de retrait sur ce projet .

De retour à notre domicile nous constatons que les dimensions de la cuisine ne correspondent pas aux données du plan établi par la vendeuse. Au regard du bon qui nous a été remis nous constatons que le lave vaisselle, le four, la plaque induction qu’on nous avait présentés comme des marques reconnues sont en fait des appareils Vogica, donc sous traités ce qui constitue pour nous une tromperie au niveau de l’information du client.

Le samedi 15 au matin nous nous rendons au magasin pour demander des explications et avec la ferme intention de ne pas donner suite et de récupérer notre chèque car la procédure menée par le magasin est contraire à la loi dans plusieurs domaines après consultations des textes des codes civil et de la consommation. Les vendeurs essaient de nous rassurer pour conserver ce qu’ils ont réussi à nous arracher l’avant-veille. La discussion s’anime mais tout le monde reste correct. Arrive le directeur qui nous demande de quitter son magasin et menace de faire appel à la police, ce qui semble faire partie de méthodes d’intimidation fort peu commerciales. Nous exposons malgré tout, nos griefs en parlant notamment de la qualité de l’électroménager, non conforme à l’affirmation de la vendeuse. Nous demandons si les appareils sont fabriqués en Roumanie (ou ailleurs), il nous demande alors si nous avons quelque chose contre ce pays et nous traite de racistes à plusieurs reprises ce qui est parfaitement inapproprié et inadmissible. A partir de là nous quittons les lieux. Sur cet épisode la société Vogica s’honorerait d’avoir des responsables d’un autre niveau !...
En conséquence nous demandons l’annulation de la commande et la restitution du chèque en vertu des points suivants :

- selon l’article 1129 du code civil qui stipule que le contrat doit être suffisamment déterminé : l’existence d’un plan d’implantation doit reposer sur des relevés de cotes et de métrage précis. Ce qui ne peut être le cas, le métreur ne s’étant pas déplacé, l’objet du contrat n’est pas déterminé donc annulé.( jurisprudences cour d’appel de Paris 31/05/2007 et 01/12/2005 )

- Selon l’article L122-11-1 du code de la consommation sur les pratiques agressives qui tendent à donner l’impression que le consommateur gagnera sur le prix en accomplissant un acte (dans notre cas 3 photos de la cuisine installée pour publicité).

- Selon la directive européenne de 2005 relative aux pratiques commerciales déloyales qui stipule que le fait d’informer un client que l’offre de réduction n’est valable que sur le moment et ne sera plus valable le lendemain, créant ainsi une forme de pression en ne laissant aucun délai de réflexion au client .

- Nous vous renvoyons également à la jurisprudence du tribunal de Grande Instance de Nancy le 04/02/2008 dossier n° 07/04206 où votre société à été condamnée pour des faits similaires.

- Nous vous renvoyons aussi à l’arrêt de la Cour d’Appel de Grenoble du 19.01.2009 déclarant recevable l’action de l’UFC QC demandant que soit mis fin à la pratique de « Vogica à faire signer aux clients des commandes avant même que les mesures des pièces n’aient été prises » et vous rappelons que « les juges interdisent cette méthode de vente sous peine d’astreinte de 1000 euros par infraction constatée » (INC Hebdo n° 1508)

En conséquence nous vous demandons d’annuler cette commande et de nous restituer le chèque de 2380€.

Sans réponse de votre part sous 8 jours, nous entendons poursuivre l’affaire si nécessaire en justice.

Veuillez agréer, Madame, Monsieur, l’expression de nos meilleures salutations.