Surendettement

alaskan - 6 déc. 2008 à 20:59
 alaskan - 7 déc. 2008 à 22:22
Bonjour,

Dans une situation financière inextricable, j'hésite encore entre le dossier de surendettement et l'exil... L'Italie me tente bien !... ;-)
Pour le moment en tous les cas, voici ma situation. Je dois plus de 55000 euros (crédits conso (11000), prêt étudiant (26000) et prêt bancaire via un particulier (famille proche) (18000). Pour l'anecdote, excepté pour le prêt étudiant, ces sommes faramineuses, près de 30000 euros, sont le résultat de 13 ans de dettes successives à des taux de plus en plus élevés destinées à rembourser une dette initiale de... 65000 FRANCS !!! Soit des taux intérêts qui frôlent les 400% !! Par ailleurs, il s'agit d'une dette contractée pour aider un ami, éducateur spécialisé, dans son magnifique projet de ferme pédagogique, alors que j'étais moi-même jeune fonctionnaire diplômé et surpayé. Aujourd'hui, j'ai démissionné de l'éducation nationale et mon ami est décédé. Pas de reconnaissance de dettes entre amis, ça n'a aucun sens... Ces dettes sont les miennes. Je ne relate cette histoire que pour montrer l'absurdité du système: incapable de prêter une somme dérisoire pour concrétiser un projet d'intérêt public, incapable de prendre en compte la complexité des relations humaines, lesquelles comprennent évidemment des relations financières... Bref...
Aujourd'hui donc, mes dettes + le loyer sont plus élevés que mes revenus !... et plus je stresse, plus je fume et plus je bois... et plus je dépense donc... Personne n'est parfait.
Par ailleurs, je suis en phase de création d'entreprise (plus précisément, j'officialise un travail au noir qui se développe bien et qui m'a permis de survivre jusque-là, et j'espère aussi préserver ainsi cet outil de travail de mes créanciers en m'installant en société).
Mes questions, à toute personne éclairée ou quelque professionnel qui passerait par là:
- fais-je erreur en espérant préserver mon outil de travail en m'installant en société (EURL) avant de déposer un dossier de surdendettement ? (mes seuls biens... je suis locataire, je n'ai aucun patrimoine. Cela dit, la valeur estimée de mon "outil de travail" ne dépasserait pas 15000 euros...)
- Affecter des biens à une entreprise nouvellement créée puis déposer un dossier de surendettement: cette succession d'évènements ne risque-t-elle pas de nuire à la crédibilité de mon dossier ?? ;-)
- gérant de société (Eurl, société unipersonnelle à resp. limitée) et inscrit au fichier "des incidents bancaires, etc... trucmuche", est-ce compatible ?????
- m'installer en Italie (option tout à fait possible et tout à fait probable...) me mettra-t-il vraiment hors de portée de mes créanciers institutionnels ? (la famille, je la rembourse !! cela dit, il n'y a même pas de problème de ce côté-là...)

J'aurais bien des milliers d'autres questions ("extrait de son milieu naturel, préservé de la pression de la sélection naturelle, l'homo sapiens peut-il encore évoluer ?", ou bien, "Pourquoi la lucidité est-elle toujours taxée d'extrêmisme ?") mais des réponses, même solidaires, aux trois précédentes me satisferaient amplement !!

Salutations amicales !

3 réponses

t inquiete pas on paiera pour toi,continues à rever et fumer la moquette, un jour tu deviendras grand, peut etre, je connais l absurdité du systeme(des gens savent jouer avec ça), mais il y a aussi l absurdité des personnes(ceux qui croient savoir ), dans quelle catégorie te situes-tu?
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PENSES AUX GENS QUI N ONT JAMAIS PU AVOIR DE TRAVAIL et se sont endettés ne serais-ce juste pour avoir de quoi vivre...qui auraient gardé leur métier s ils en avaient eu un...
toi tu as pris un risque.....non calculé....au fait on est au 20eme siecle, atterrit....
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Merci pour tes encouragements « aucourant » !
Mais que le lecteur de passage me permette quelques remarques, car j’admets bien sûr que la forme un peu provocatrice et les quelques confidences inutiles de mon intervention étaient fort mal venues dans cet espace de discussion. Cela étant, je ne renie rien sur le fond. Pour ne répondre qu’aux critiques, ou l’agression ?, déjà formulées, je préciserais les points suivants. D’abord, personne d’autre que moi ne remboursera ces dettes. ? Je ne perçois pas la pertinence de la remarque. Rêver ? Oui, j’espère pouvoir de nouveau un jour, après 8 ans de galères, entre intérim, chômage et rmi. Que je fume ou non la moquette, je ne vois vraiment pas le rapport ?
Ensuite, « aucourant » connaît l’absurdité du système, c’est un atout, mais personnellement, si je suis d’accord avec lui, je ne sais pas en jouer. C’est un don que je n’ai pas. Quant à l’absurdité des personnes, je crois que chacun de nous porte sa part d’ombres et de contradictions. Entre « ceux qui savent » et « ceux qui croient savoir », j’aspire plutôt à penser que « je sais au moins que je ne sais rien »…
Enfin, le deuxième message m’a plutôt blessé. En quoi ma situation m’interdirait de penser à ceux qui vivent dans des conditions plus difficiles que les miennes ? Il me semble que l’on résout ce dilemme à l’adolescence, lorsqu’on découvre le sort de l’Afrique sub-saharienne ou de l’indigence en Inde, non ? Puis, adulte, on devient solidaire, on s’engage, on milite, mais on cherche toujours à améliorer son propre sort et celui de sa famille, non ?
J’ai pris un risque, c’est tout à fait vrai, en démissionnant d’un poste de fonctionnaire administratif, qui ne me correspondait en rien et qui m’obligeait à des compromissions inadmissibles. Mais j’étais jeune, diplômé, des opportunités s’étaient présentées et se présentaient encore. J’avais le temps, non ? Et mon ami, bien vivant, réalisait son rêve un peu grâce à mon aide. Financièrement, c’était transparent pour moi. Aucun problème. J’avais de l’argent de côté, je suis parti en voyage 8 mois. Est-ce cela l’insulte aux « travailleurs » que sanctionne « aucourant » ? En me torturant un peu l’esprit, je peux peut-être en concevoir la logique, mais en ce cas, monsieur « aucourant », il vous faudra accrocher tous les bourgeois à la lanterne !! et peut-être même les contremaîtres et les chefs d’équipe ?…
Plus sérieusement, j’ai fait une erreur de jeune homme confiant en l’avenir. A cela s’ajoute le drame d’une disparition et la dette liée qui me revient. Je l’assume entièrement, et je la défends même. Et depuis 8 ans, je galère, comme tout le monde, et mon diplôme bac+5 n’intéresse personne, et l’anpe ne me propose rien, et l’interim non plus (et que l’on me pardonne de préférer le rmi aux chantiers, s’il vous plaît ! J’ai donné merci, et manœuvre, même avec diplôme de fac, c’est manœuvre. C’est exténuant, c’est chiant et on te gueule dessus à longueur de journée… En tout cas, par trois fois, ça a été mon expérience…) Et qu’on n’en profite pas pour me taxer de profiteur ou d’assisté ! D’abord, ces discours démagos ne reflètent aucune réalité sociologique, ensuite, à chacun de trouver sa solution, sa voie, la vie qui lui convient le mieux, en fonction de ses moyens et de sa motivation, non ? J’ai donc débuté il y a 3 ans une activité totalement légale, mais dont la frontière entre « amateur » et « professionnel » est suffisamment floue pour flirter avec la limite. Pourquoi ? Mais parce qu’on ne peut pas vivre avec un rmi ! d’autant si des dettes énormes et anciennes lui rongent jusqu’à la moelle !… Aujourd’hui, à force de travail et de sérieux, je peux enfin envisager de m’installer, c’est-à-dire de gagner ma vie correctement et sereinement, et de « rêver », n’en déplaise à « aucourant »« deriendutout », à un avenir possible, en demandant une réorganisation de mes dettes, le cas échéant et c’était l’objet de mon intervention initiale avant d’être agressé…
Pardonnez la longueur de ce message, et sa dérive vers une mise au point entre deux personnes, mais je ne vais pas le réécrire, si ?
Cela étant, si quelqu'un, peut-être, ici ou ailleurs, à des conseils à me donner sur le sujet qui nous occupe, nous laisserons les moralisateurs de côté et nous atellerons à nos difficultés respectives,
Très cordialement,
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