Terrain en bordure de ruisseau : limites

Résolu/Fermé
Peter 51 - 3 mars 2008 à 22:07
 tonio - 27 janv. 2010 à 16:07
Bonjour,
Je suis propriétaire d'un terrain délimité par un ruisseau.
Suis-je propriétaire jusqu'au milieu du lit naturel de ce ruisseau ou seulement propriétaire jusqu'au bord de l'emprise matérialisée par le cadastre ?
Dans ce cas, à qui appartient la parcelle délimitant le ruisseau et à qui faut-il demander pour un droit de passage sur le lit du ruisseau non occupé par les eaux ?

19 réponses

dominiquecaen Messages postés 1472 Date d'inscription vendredi 18 janvier 2008 Statut Membre Dernière intervention 14 juin 2016 1 228
3 mars 2008 à 23:02
Bonjour,

Il existe deux catégories de cours d'eau :
- Les cours d'eau domaniaux, (fleuves et rivières navigables et flottables)
- Les cours d'eau privé, (rivières non navigables ruisseaux)

Pour les cours d'eau privé, l'article 644 du Code civil est applicable, ils appartiennent aux riverains,

Le lit du ruisseau appartient pour moitié à chaque riverain selon une ligne qui se situe au milieu du ruisseau ou de la rivière,

La limite est au milieu du cours d'eau, mais vous ne pouvez pas entraver le cours de l'eau,

Cordialement,
133
Chevalier d'éon > Titwo
17 juin 2008 à 02:04
Bonjour ou Bonsoir,

Votre question ou plus exactement vos questions sont nombreuses et dépassent allègrement le cadre habituel du forum,

Dans un premier il faut éviter de faire la confusion entre les eaux pluviales et les eaux de sources, ce n'est pas le même régime et des articles différents du Code civil.

Pour votre cas, un premier réflexe salutaire voir salvateur, lire le cahier des charges du lotissement, cela serait bien le diable, il n'y avait pas de clauses concernant les servitudes du lotissement, les eaux pluviales et leurs évacuations. C'est ce document contractuel approuvé par tous les copropriétaires anciens et actuels qui fait force de loi. De plus, ces dsipositions ont été approuvés par l'administration, préfectorale ou municipale. Les fonctionnaires comme les français ont souvent la mémoire courte....

D'une manière concise et précise, la réponse à toutes vos questions est contenue dans ce document. Certainement, le cahier des charges a été transcrit ou publié à la conservation des hypothèques et déposé dans les différents services administratifs. Mais il est vrai que depuis, le temps à fait son oeuvre.

En sortant du cadre juridique du lotissement, les propriétaires n'ont pas le droit d'empêcher l'écoulement des eaux pluviales ni le droit d'aggraver le phénomène naturel d'écoulement, il est interdit d'aggraver la servitude.

Le déplacement de la canalisation ne peut pas être assimilé au lit d'une rivière ou d'un ruisseau, il s'agit d'autres règles spécifiques. Vérifiez bien l'existence de servitudes d'écoulement des eaux pluviales, notamment si le terrain est en forte pente.

Pour les eaux courantes (source), le lit de la rivière appartient au propriétaire riverain, pour moitié s'il s'agit d'une limite de propriété. Pour le déplacement du lit (naturel - sans le concours de la main de l'homme), vous devez supporter ces changements, mais ces dispositions sont à cheval (belle époque) entre les codes civil et rural.

Pour les alluvions, (apportés par le courant) ils appartiennent aux riverains. (art. 556 et 557 du Code civil), sauf pour un terrain appartenant à l'Etat, car il y a le fameux principe posé par l'ordonnance de Moulins ou plus exactement l'édit Moulins de notre bon Roi François Ier, le domaine royal (public) est inaliénable et imprescriptible.

Voilà, pour des réponses qui dépassent le cadre du forum
1
titwo > Chevalier d'éon
18 juin 2008 à 23:18
Bonsoir,

Tout d'abord je tiens à vous remercier pour la diligence de votre réponse.

Je souhaite par ailleurs creuser plus en avant vos dires et me rapprocher du législateur.
Auriez vous des références à ce sujet , des contacts ou des arguments?

Je suis preneur de tout conseil me permettant d'y voir clair quant à la situation.

Merci encore.
1