Chute d'une squatteuse : le propriétaire condamné pour défaut d'entretien
BmV Messages postés 98528 Date d'inscription Statut Modérateur Dernière intervention -
Source
- Chute d'une squatteuse : le propriétaire condamné pour défaut d'entretien
- Chute magasin indemnisation forum - Forum Assurances
- Chute magasin, indemnisation forum ✓ - Forum Consommation
- Danger chute pomme de pin ✓ - Forum Immobilier
- Chute d'un arbre sur la voie publique - Forum Immobilier
- Pins dangeureux - Forum Louer un logement
13 réponses
N'oublions pas un point que nous répétons régulièrement ici.
Le juge n'est pas un enquêteur. Ce n'est pas son rôle de 'trouver la vérité'. Son rôle est de prendre une décision en fonction des informations que lui donnent les partis.
Malheureusement, de nombreuses personnes semblent croire en 'la justice divine' et que si ils sont dans leur 'bon droit', ils n'ont pas à s'inquiéter, ou à s'en défendre. Ils sont convaincus que le juge saura exactement ce qui s'est passé il y a 2 ans à 250 kilomètres, dans une pièce fermée.
De nombreux jugements ont des résultats absurdes simplement parce que le défendeur n'a pas su s'exprimer. Ou pire, n'a pas jugé utile de se déplacer.
On ne saura jamais ce qui réellement passé ici. Peut-être que la locataire était en train de défoncer le garde corps à la masse quand elle est tombée. Ou peut-être qu'elle avait envoyé 5 lettres recommandées à son bailleurs lui indiquant le risque, y compris alors qu'elle payait le loyer, et qu'elle a cessé de payer uniquement quand le bailleur a mis fin au bail de façon illégale.
Même en trouvant et lisant le jugement, on n'aura jamais la certitude que le jugement décrit réellement les faits.
Donc oui, le jugement semble aberrant et anormal. Avant de jeter le bébé avec l'eau du bain, et de remplacer l'appareil judiciaire par le 'jugement par combat', rappelons nous tous les cas où le jugement était 'légitime et normal' dont évidemment personne ne parle.
Un chasseur qui tue un lapin, personne s'y intéresse
; Un lapin qui tue un chasseur, on en fait une chanson
Réponse au sujet de l’article : “Propriétaire condamné malgré une occupation illégale”
Une fois encore, cet article illustre parfaitement comment certains médias contribuent, consciemment ou non, à légitimer des comportements déviants, en donnant une visibilité démesurée à des pratiques abusives — ici, le squat ou l’occupation illégale d’un logement — sans apporter aucune solution ni perspective constructive pour les propriétaires qui en sont victimes.
En relatant ces faits de manière factuelle, sans recul ni contextualisation, ce type de contenu ne fait que nourrir une forme d’impunité : on expose en détail les failles juridiques, les moyens de contourner la loi, et les limites de l’action des bailleurs, sans jamais proposer d’analyse ou d'alternative.
Ce n’est plus de l’information, c’est de la transmission de mode d’emploi pour parasiter un système.
Pendant que des propriétaires honnêtes investissent, entretiennent, paient impôts, assurances et charges, on nous explique que quelqu’un qui occupe un bien sans droit ni titre peut non seulement rester, mais aussi obtenir gain de cause en justice contre son hôte légitime.
Et tout cela est relayé, sans le moindre recul critique, comme une anecdote juridique presque “neutre”, alors que la société, elle, paie le prix de ces dérives : découragement des bailleurs, raréfaction de l’offre locative, précarisation du parc privé.
Ce type d’article, loin d’informer réellement, s’apparente à une forme de parasitisme éditorial :
On suce la substance de situations sociales tendues,
on donne de la matière à ceux qui fraudent,
et on laisse les citoyens responsables seuls face à un vide juridique kafkaïen.
La vraie question n’est pas : “Le propriétaire est-il responsable ?”
Elle est : “Pourquoi celui qui abuse du système bénéficie-t-il encore d’une protection quand celui qui en respecte les règles est pénalisé ?”
À quand un article qui donne aussi des clés concrètes pour sécuriser ses locations ?
À quand un regard journalistique qui interroge les failles du droit plutôt que de les illustrer comme des faits divers ?
Le droit peut être respecté sans que l’injustice devienne la norme. Encore faut-il que les médias cessent d’être les amplificateurs passifs des dérives qu’ils prétendent seulement relater.
Encore un article putaclic : il n'est pas ici question d'une squatteuse (personne s'étant introduite illégalement dans le logement), mais d'une locataire s'étant maintenue dans le logement après la fin du bail, avec la tolérance des propriétaires. Le garde-corps ne s'est pas fragilisé en quelques jours, il a rouillé.
https://www.courdecassation.fr/decision/6322ce8539bd63fcb09450b1
On ici affaire à des propriétaires qui ont négligé l'entretien d'un élément de sécurité d'un bien destiné à la locatation, et pas d'un bien abandonné ou de leur résidence personnelle. Si les propriétaires avaient rempli leurs obligations pendant la durée du bail l'accident n'aurait pas eu lieu.
Il faut changer ces lois complètement obsolètes au vue de ce que sont devenus ces personnes qui se permettent de s octroyé le bien des autres sans aucune forme de respect . On marche sur la tête. Les actes notarié ne servent à rien aujourd'hui puisqu'ils ne protègent pas des squatteurs.
Vous n’avez pas trouvé la réponse que vous recherchez ?
Posez votre questionIl est possible que le propriétaire ait voulu assurer l'entretien de son bien mais que la locataire s'étant mise en situation illégale lui ait refusé l'accès dans ce cas c'est la locataire responsable et pas le propriétaire. Ne dit-on pas que nul ne peut se prévaloir de sa propre turpitude.
La "pseudo" locataire refusant l'accès à l'appartement pour entretien à seule créer cette situation.
" La "pseudo" locataire refusant l'accès à l'appartement pour entretien " : qui a dit quelque part que la locataire, pseudo ou pas, a refusé l'accès pour "entretien" ?
Légalement, si le proprio avait vraiment voulu assumer ses obligations, il aurait tout à fait pu accéder au logement pour effectuer les travaux d'entretien urgents, ce qui est justement prévu par l'article 7 e) de la loi du 6 juillet 1989.
Si donc les travaux d'entretien nécessaires n'ont pas été réalisés, c'est de la seule responsabilité du propriétaire.
Il faut (re)lire l'arrêt de la CC > https://www.courdecassation.fr/decision/6322ce8539bd63fcb09450b1 et tâcher de le comprendre avant de réagir à côté ou de parler dans le vide.
Cette "pseudo justice" est une vaste blague fort avec les faibles on connaît la suite, il. est désormais temps d'élire et de choisir ses juges, ça en est encore un exemple flagrant.
" Il est désormais temps d'élire et de choisir ses juges " : et, sauf à combiner une élection (élus par qui ? sur quels critères ? selon quels principes constitutionnels ? etc.) à l'exigence préalable de diplômes et formations qualifiantes pour ce niveau de responsabilité, on élirait très probablement des personnages plus doués pour la publicité, le lobbying et le marketing que le Droit.
Pas certain que cela servira la cause de la justice....
Le problème avec la justice, c'est qu'une part relativement importante de la population croit en 'la justice divine'. Et est persuadé que parce qu'ils sont dans leur bon droit. non. parce qu'il sont dans leur bon sens (qui accessoirement n'est pas forcément celui de la majorité), ils n'ont pas besoin de se défendre, et que les juges sauront exactement ce qui c'est passé il à 3 ans, dans une pièce fermée, à 250 km de là (et par un effet de corrélation, les gens qui ont cette croyance ont tendance à être 'les faibles' qui ont le plus besoin de la justice).
Surprise, ce n'est pas le cas. Les juges n’enquêtent pas. En fait, si j’interprète bien la séparation des pouvoirs, ils n'ont même pas le droit de le faire. Les juges se font présenter les faits. Et appliquent la LOI sur la base de ces faits. Si ces faits sont erronés (que ce soit par manque de recherche, ou par malice d'un des partis), ils tireront une conclusion erronée. Mais ce ne sera pas de leur faute.
Pire encore, si un parti décide de ne pas se présenter/défendre, et bien l'autre parti présentera la situation comme il le souhaite. On a régulièrement des exemples ici.
Elire les juges ne changera rien à ça. Je suppose qu'on peut envisager de changer la constitution et faire sauter la séparation des pouvoirs, et donner aux juges la responsabilité de l’enquête. Ce qui augmentera d'autant les délais de justice déja catastrophiques.
Et je ne parle même pas du problème ou les deux partis majeurs en France se dirigent vers l’extrême droite et l’extrême gauche. Vous êtes vraiment sur que vous voulez qu'une personne blanche de peau qui tue une personne de couleur en direct à la télévision devant des millions de personne soit acquitée parce ce que ce juge aura été élu par les mauvaises personnes ?
Bonjour,
La propriétaire était elle informée du danger potentiel que pouvait représenter ce garde-corps ?
Peut-on engager la responsabilité d'une personne alors qu'elle n'est pas au courant juste parce qu'elle est propriétaire ? ????
bonjour,
"La propriétaire était elle informée du danger potentiel que pouvait représenter ce garde-corps ?"
C'est au propriétaire lui-même de surveiller l'état de son bien...
.
"Peut-on engager la responsabilité d'une personne alors qu'elle n'est pas au courant juste parce qu'elle est propriétaire ?"
Bien sûr que OUI.
art 6 loi 6/7/1989 : https://www.legifrance.gouv.fr/loda/article_lc/LEGIARTI000037670751/
extrait :
<< Le bailleur est tenu de remettre au locataire un logement décent ne laissant pas apparaître de risques manifestes pouvant porter atteinte à la sécurité physique ou à la santé, ...
(...)
Le bailleur est obligé de :
(...)
c) D'entretenir les locaux en état de servir à l'usage prévu par le contrat et d'y faire toutes les réparations, autres que locatives, nécessaires au maintien en état et à l'entretien normal des locaux loués ; >>
.
cdt.
Ici le problème est que le bailleur n'a pas fait surveiller l'état du garde-corps pendant la location, alors que c'est une obligation légale pour le propriétaire d'un bien loué de veiller à ce que le logement reste salubre. Le garde-corps a rouillé et quelques mois après la fin du bail il s'est cassé, causant la chute de l'ancienne locataire.
Quand on décide de mettre un bien en location, on s'engage à veiller à ce qu'il reste en bon état (sauf faute du locataire). Un bailleur qui prétend "ne pas être au courant" de l'état dangereux de son bien est fautif, sauf s'il démontre que son locataire a fait obstacle à l'entretien.
C'est assez terrible de lire tant de commentaires ineptes car émis par des personnes qui visiblement n'ont quasi aucune connaissance juridique ni aucune notion de l'esprit des lois.
Sauf explication juridique pertinente et motivée du contraire, personne ici ne donne de "mode d’emploi pour parasiter un système", ni "de la matière à ceux qui fraudent", ni de "faille du droit", mais de la simple et stricte application de celui-ci, motivations à l'appui et s'il y a vraiment des "citoyens responsables", ceux-ci ne sont pas traduits en justice car ils remplissent leurs devoirs légaux de citoyens responsables car ils sont censés, ès qualité, bien connaître "les clés concrètes pour sécuriser ses locations".
Dans le cas contraire, il ne faut pas que ces citoyens responsables se lancent dans ce commerce...
Le principal motif à en retenir est bien « L'occupation sans droit ni titre d'un bien immobilier par la victime ne peut constituer une faute de nature à exonérer le propriétaire du bâtiment au titre de sa responsabilité, lorsqu'il est établi que l'accident subi par cette dernière résulte du défaut d'entretien de l'immeuble. »
En clair, s'il le fallait et au contraire, l'accident ne serait pas arrivé si le légitime propriétaire avait rempli ses obligations en matière d'entretien de son bien.
Accident qui aurait d'ailleurs très bien pu arriver de manière tout à fait "légitime" dans le cas d'un locataire tout à fait dans les clous ou encore au cours d'une visite d'un candidat locataire avec son gamin de cinq ans ou encore lors de travaux réalisés dans le logement par un employé.
Il peut être pertinent, avant de donner un commentaire sur le jugement, de bien (re)lire celui-ci, tel que déjà cité à bon escient par Isadore ci-dessus >>> https://www.courdecassation.fr/decision/6322ce8539bd63fcb09450b1
On parle ici bien de l'application de la loi, confirmée par la Cour de Cassation, puisque nous sommes encore dans un État de droit et rien que de cela, il n'y a aucun jugement moral à en tirer.
On rejoint ici un peu le cas de cet automobiliste qui renverse une personne sur un passage piéton et la blesse sérieusement : il est condamné alors même que la personne en question était en situation irrégulière, recherchée pour vol avec effraction, non respect de son contrôle judiciaire, droguée et en état d'ébriété.
Scandaleux aussi, n'est ce pas ? Ou bien...
Sinon, le bailleur, dans le même esprit du droit, peut (aurait pu ... ) tout à fait engager une procédure contre l'occupante pour, justement, occupation sans droit ni titre et la faire virer de son appartement par le tribunal, et ce, donc, tout à fait légalement puisque la loi protège aussi les bailleurs selon les situations rencontrées.
Ainsi, en cas de succès, c'eût été au locataire suivant de se défenestrer par accident, mais alors de manière tout à fait légale.
Il est pour le moins paradoxal de constater que dans certaines situations, des comportements illégaux sont non seulement tolérés, mais peuvent également mener à des demandes de réparation financière. En occupant un espace sans autorisation, en causant des dommages et en se blessant soi-même, il est possible de réclamer des indemnisations auprès de la personne lésée. Ainsi, cette démarche, fondée sur des actes d'absurdité, peut aboutir à un gain inattendu. Ce pays captivant m’envoûte et je ne peux m’empêcher de l’admirer dans l'absurdité!
« (...) des comportements illégaux sont non seulement tolérés, mais peuvent également mener à des demandes de réparation financière. (...) » : en effet.
Tout à fait.
Sauf qu'un tel comportement n'est quasi jamais toléré : selon les textes de loi en vigueur, un sinistre causé en raison d'un défaut manifeste d'entretien, ce qui est effectivement un comportement illégal, doit être indemnisé par le propriétaire négligent. Les textes en question ne prévoient pas d'exonération juridique.
Il peut ici sembler utile de rectifier peut-être certaines expressions utilisées, car probablement posées par inadvertance dans une optique de droit :
- "occupant un espace sans autorisation" : en l'absence de décision judiciaire sur ce point, l'autorisation était tacite
- "en causant des dommages" : il n'est précisé nulle part que la victime a causé des dégâts autres que ceux préexistant et juste révélés à cette ocasion
- "en se blessant soi-même": la victime s'est blessée en raison d'une lacune grave dans la qualité d'un dispositif de sécurité
- " actes d'absurdité" (...) "gain inattendu" : références nécessaires.
Pour le reste, c'est votre ressenti qui ne regarde que vous.
OK
Une fois encore, révoltez-vous et présentez vous aux élections pour obtenir le pouvoir de changer tout ce qui est si "révoltant" à vos yeux dans une loi ne datant pourtant que de... 2016 !
► https://www.legifrance.gouv.fr/codes/article_lc/LEGIARTI000032041546
Cela inclut par exemple le décès d'un passant, ordinaire et sans aucun lien avec le propriétaire, causé par la chute d'une tuile ou d'un parpaing de cet immeuble, en raison du même défaut d'entretien.
En quoi cette loi serait ici révoltante ?
Et ainsi que cela est stipulé dans l'arrêt de la CC : la faute, éventuelle ou réelle, du tiers n'annule pas la faute du défendant négligent.