Prescription acquisitive trentenaire : cas atypique

Arcadius - Modifié le 3 janv. 2022 à 07:37
Gayomi Messages postés 18913 Date d'inscription dimanche 17 mars 2013 Statut Membre Dernière intervention 17 novembre 2024 - 4 janv. 2022 à 09:43
Bonjour et bonne année à toutes/tous,

Je me permets de vous présenter ce énième cas de prescription acquisitive trentenaire, que je trouve assez intéressant.

On se retrouve ici face à une personne s'étant fait passer pour le propriétaire d'une vieille maison ET l'ayant "loué" (sans bail, sans quittance... que du verbal à l'époque malheureusement ça se faisait beaucoup) à des tiers pendant près d'une quarantaine d'années.

Ce faux proprietaire se permet de lancer une demande de prescription acquisitive sur le bien alors qu'il n'y a jamais résidé.

Cette personne a laissé aux véritables occupants des lieux (depuis ~40ans) le soin de faire toutes démarches, réparations, améliorations à leur frais.
Exigeant cependant qu'on lui demande la permission par courrier écrit surtout en cas de demande de permis (rénovation...) à la mairie.
Seul la taxe foncière était régularisée par lui.

Les occupants actuels ont réalisé qu'ils avaient été victime d'abus de confiance quand ils ont vue l'avis de prescription acquisitive placardée sur leur mur (ils ont tjrs cru avoir à faire au véritable propriétaire, du moins qui se prétendait en tant que tel).
Ils se retrouvent désemparés par les 3 mois de délai de contestation.

La famille du faux-propriétaire est venu faire une proposition de vente (la encore uniquement verbale) à une somme qui conviendrait aux occupants, s'ils leur laissaient acquérir le bien sans contestation.
Elle a également diligenté un huissier pour faire une constatation des lieux.

Les interrogations sont donc les suivantes :

1) Cette demande de prescription acquisitive trentenaire est elle valable au vue des faits énoncés?

2) Peut-elle être contestée? Si oui sous quelle forme et motifs.

3) Les occupants actuels peuvent-ils demander la prescription acquisitive trentenaire également ?

4) Les occupants souhaitent régler le problème à l'amiable, quelle serait la solution qui leur permettrait de transiger en toute sécurité pour eux?

Je vous remercie de vous pencher sur ce sujet et de faire part de vos avis.

Bien à vous.

4 réponses

Josh Randall Messages postés 26564 Date d'inscription dimanche 16 avril 2006 Statut Modérateur Dernière intervention 6 octobre 2024 8 254
Modifié le 3 janv. 2022 à 13:04
Bonjour

Pas sûr que tout ceci ait été fait dans les règles et sans équivoque
https://www.seban-associes.avocat.fr/wp-content/uploads/2015/08/pub_prescription.pdf

L'avis d'un avocat spécialiste paraît tout indiqué

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Bonjour,

Nous sommes du même avis sur ce point.
En effet, ce cas pose plusieurs questions et réflexions qui demandent une recherche plus approfondie d'un spécialiste en droit.
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