Expulser mon nouveau locataire

Busco - Modifié le 2 déc. 2021 à 10:39
djivi38 Messages postés 52203 Date d'inscription dimanche 12 avril 2015 Statut Membre Dernière intervention 28 novembre 2024 - 2 déc. 2021 à 14:46
Bonjour,
Je viens de signer un bail en meublé avec un locataire dans la région parisienne,
il m'a envoyer son dossier, qui m'avait l'aire correcte avec une attestation d'un virement de la banque pour le dépôt de garantie.
j'ai engagé un dossier avec UNKLE (GLI), et il m'ont dit qu'il ne leur manquait qu'un seul point pour l'acceptation du dossier, qui est la confirmation de son employeur, mais qu'il était difficile d'avoir le service RH pour des questions de confidentialités (groupe américain) mais que ca devrait aller vite. j'étais assez serein.
Mais au fil des discussions, le locataire a su me prendre par les sentiments, me disant qu'il habitait chez ses parents loin de son lieu de travail et qu'il prenait 1h30 de transport et Uber pour s'y rendre..et qu'il aimerait emménagé au plutôt, et donc le jour même, vu que le paiement est en cours et que la vérification du dossier en bonne voie, j'avais bcp hésité car il faisait nuit et finalement, j'ai accepter de lui donner les clefs sans attendre que l'argent arrive sur mon compte non plus. j'attends depuis une semaine et j'ai compris que je m'étais fait avoir par ce jeune monsieur.
Je suis papa de 2 enfants et j'ai pris un crédit pour cet investissement, et en lisant plusieurs postes sur le forum, j'ai compris qu'il y'avait 2 méthodes, l'état ou justice soit même.
je suis tombé sur le poste de PASCAL06 "J'ai expulsé mon locataire" et j'avoue que je suis tenté par cette solution, car je ne pourrais me permettre d'attendre 3 ans pour l'expulser. Payant mon loyer et le crédit c'était trop et j'en ai pas les moyens.

Aidez moi SVP, j'avoue que je ne dors pas la nuit a cause de cette histoire, j'ai mis beaucoup d'argents pour le rénover pour que le locataire s'y sentent bien, mais la, j'en peut plus et j'envisage vraiment de changer la serrure, quand il ne sera pas la, pour pas qu'il y'a d'usage de force ni agression physique.

Je sais que je suis le seul fautif et je m'en veut a telle point que je ne dors plus la nuit.

Dans l'espoir, d'avoir vos conseils, et si possible, accompagnés, par les risques/conséquences si j'opte pour le changement de serrure?

(quelques infos, sur le locataire il est seul dans le bail, jeune d'une trentaine d'année, sans famille a ce que je sache)

Cordialement

2 réponses

dna.factory Messages postés 25380 Date d'inscription mercredi 18 avril 2007 Statut Modérateur Dernière intervention 28 novembre 2024 12 887
Modifié le 2 déc. 2021 à 07:49
La réponse courte sera qu'à partir du moment où vous lui avez remis les clé, vous avez 'supprimé' la clause de finalisation du contrat, au pire, le transformant en bail logement vide de 3 ans.

Le bail peut être oral. C'est une aberration pour beaucoup, mais c'est légal.
La seule exception à la trêve hivernale (qui vous concernerait) est le fait que le locataire soit entré dans les lieux par effraction.

Donc quoi qu'il se passe, vous ne pouvez pas l'expulser (légalement) avant avril.
Si d'ici là il paye le loyer en temps et en heure, il aura créé un bail oral si vous lui refusez le bail écrit, et ne pourrez plus l'expulser.
Quand à mettre fin au bail vous dépendrez au pire des conditions du bail vide, au bout de 3 ans donc, et uniquement sous certaines conditions définies.

Bien entendu, votre locataire ne connaît probablement pas tout ça, et vous pourrez certainement le convaincre de partir par la force et la menace. Vous pourrez même en profiter pour la violer si c'est une femme. Pourquoi se limiter.

Votre seul recours ici sera de réagir dès les premiers loyers impayés, pour pouvoir espérer l'expulser avec recours à la force publique début avril.
Et bien sur l'expulsion ne libère pas des loyer impayés. A moins que votre locataire passe par un sur-endettement avec suppression des dettes, il faudra le relancer tous les 6 mois sur la totalité des sommes dues après sa condamnation pour maintenir la créance en vie.

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