Les entreprises françaises et le diplôme
Hulbul
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Poisson92100 Messages postés 27163 Date d'inscription Statut Membre Dernière intervention -
Poisson92100 Messages postés 27163 Date d'inscription Statut Membre Dernière intervention -
Bonjour,
Je suis actuellement en pleine recherche d'emplois et lors de tous mes entretiens, j'ai eu le sentiment que le critère absolu pour les recruteurs était le diplôme et où on l'avait obtenu.
N'est ce pas un peu court de se baser quasiment uniquement là-dessus? J'ai l'impression qu'ils passent à côté de pleins de personnes qui pourraient amener un vrai plus à leur entreprise
Je suis actuellement en pleine recherche d'emplois et lors de tous mes entretiens, j'ai eu le sentiment que le critère absolu pour les recruteurs était le diplôme et où on l'avait obtenu.
N'est ce pas un peu court de se baser quasiment uniquement là-dessus? J'ai l'impression qu'ils passent à côté de pleins de personnes qui pourraient amener un vrai plus à leur entreprise
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3 réponses
Oui, oui, oui, oui. Bizarrement en France, le diplôme ne sert pas à valider un ensemble de connaissances initial, mais devient constitutif de votre personne pour un employeur (et même pour votre entourage et votre boulangère).
Par exemple, dans une grande entreprise parisienne où j’ai fait un stage il y a quelques années, et dont je ne citerai pas le nom, le diplôme déterminait le niveau de paie à l’entrée… et tout au long de la carrière. Oui, oui, il y avait une grille de salaire en fonction de l’école dont sortait le salarié, grille qui le suivrait ad vitam aeternam dans l’entreprise, avec bien sûr des situations délirantes où le manager pouvait être moins bien payé que ses subordonnés. Ni l’expérience ni la performance ne pouvait éventuellement combler ces différences sur le long terme.
Et puis bien sûr, il y a le fameux “plafond de verre” fixé à différentes hauteurs selon le diplôme et la boîte, le plus infranchissable étant celui entre le “technicien” et le “manager”. Le premier aura beau avoir plus de connaissances et de motivation que le deuxième, les chances qu’il arrive à franchir la barre sont très minces, et dans certaines compagnies, inexistantes.
On remarque d'ailleurs une société où l'individu tend à de plus en plus se définir par sa fonction que par sa personne intrinsèque, on le remarque d'ailleurs avec la présence de plus en plus de sites spécialités www.
cadreemploi.fr , https://www.onlyengineerjobs.be/en ,etc....
Bref, les entreprises ont à mon sens tort d’agir ainsi, car ce mode de fonctionnement limite fortement les perspectives d’une TRÈS grande partie de leurs employés - tout le monde ne sort pas de l’X - et qui dit absence de perspectives dit baisse de motivation et baisse de performance… et puis surtout on se prive de potentiels talents. Tout le monde peut avoir eu une adolescence pourrie, vécu un drame familial, fait une dépression lors de ces années charnières de 17–19 ans qui constituent l’étroite fenêtre de tir pour viser l’orbite “bon diplôme”. Pour autant, on ne perd pas de bons raisonnements, des passions, la capacité d’apprendre sur le tas, de se former tout au long de sa carrière, tout ça parce qu’on a eu un pépin à 18 ans. Ce qui devrait compter au final, ce sont les performances, le potentiel, la capacité à apprendre et faire le job, pas un bout de papier dont on estime qu’il est valable dans les faits à peu près 4 ans…
Par exemple, dans une grande entreprise parisienne où j’ai fait un stage il y a quelques années, et dont je ne citerai pas le nom, le diplôme déterminait le niveau de paie à l’entrée… et tout au long de la carrière. Oui, oui, il y avait une grille de salaire en fonction de l’école dont sortait le salarié, grille qui le suivrait ad vitam aeternam dans l’entreprise, avec bien sûr des situations délirantes où le manager pouvait être moins bien payé que ses subordonnés. Ni l’expérience ni la performance ne pouvait éventuellement combler ces différences sur le long terme.
Et puis bien sûr, il y a le fameux “plafond de verre” fixé à différentes hauteurs selon le diplôme et la boîte, le plus infranchissable étant celui entre le “technicien” et le “manager”. Le premier aura beau avoir plus de connaissances et de motivation que le deuxième, les chances qu’il arrive à franchir la barre sont très minces, et dans certaines compagnies, inexistantes.
On remarque d'ailleurs une société où l'individu tend à de plus en plus se définir par sa fonction que par sa personne intrinsèque, on le remarque d'ailleurs avec la présence de plus en plus de sites spécialités www.
cadreemploi.fr , https://www.onlyengineerjobs.be/en ,etc....
Bref, les entreprises ont à mon sens tort d’agir ainsi, car ce mode de fonctionnement limite fortement les perspectives d’une TRÈS grande partie de leurs employés - tout le monde ne sort pas de l’X - et qui dit absence de perspectives dit baisse de motivation et baisse de performance… et puis surtout on se prive de potentiels talents. Tout le monde peut avoir eu une adolescence pourrie, vécu un drame familial, fait une dépression lors de ces années charnières de 17–19 ans qui constituent l’étroite fenêtre de tir pour viser l’orbite “bon diplôme”. Pour autant, on ne perd pas de bons raisonnements, des passions, la capacité d’apprendre sur le tas, de se former tout au long de sa carrière, tout ça parce qu’on a eu un pépin à 18 ans. Ce qui devrait compter au final, ce sont les performances, le potentiel, la capacité à apprendre et faire le job, pas un bout de papier dont on estime qu’il est valable dans les faits à peu près 4 ans…