Legalité des statuts sci

kawa49000 Messages postés 2 Date d'inscription samedi 31 août 2013 Statut Membre Dernière intervention 31 août 2013 - 31 août 2013 à 00:28
lucini Messages postés 5135 Date d'inscription samedi 27 novembre 2010 Statut Membre Dernière intervention 16 février 2023 - 7 sept. 2013 à 17:55
Bonjour à vous tous. Je vous expose mon problème. Je suis infirmière exerçant en libéral au sein d'une sdf de 3 membres. Nous avons eu l'opportunité d'acheter un appartement (que nous avons transformé en local professionnel ) au travers d'une sci composée des 3 membres de la sdf. La sdf est locataire de la sci. Dans les statuts de la sci nous avons imposé la vente des parts d'un des associés à partir du moment ou il quitterait la sdf soit pour partir en retraite soit pour raisons personnelles. Pour corser le tout nous avons imposé le prix de vente des parts du cédant en se fixant sur la moyenne du prix déterminé par 2 experts. Une des associées s'en va , peut on l'obliger à vendre ses parts en sachant que la sci à été montée il y a 4 ans et donc qu'elle va subir de plein fouet l'imposition sur les plus valus car le local à été entre autres améliorations mis aux normes handicapés. Une autre question si la collegue accepte de vendre ses parts et que les deux autres associés les rachètent ( la sci se retrouvant dans ce cas composée de 2 membres) que se passera t'il lors du départ de l'un des 2 autres associés ? La sci devant comporter au moins 2 membres je m'interroge....
Je vous remercie par avance de m'éclairer surtout sur la légalité des conditions de cessions des parts que nous avons demandé à un juriste de valider....

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lucini Messages postés 5135 Date d'inscription samedi 27 novembre 2010 Statut Membre Dernière intervention 16 février 2023 2 933
Modifié par lucini le 7/09/2013 à 18:10
Bonjour

La SCI de parts sociales doit s'effectuer conformément aux clauses statutaires après évaluation des parts.

Les clauses de préemption statutaires sont valables (clauses permettant aux associés en place d'être prioritaires sur l'acquisition des parts d'un associé vendeur)

Les clauses de retrait d'un associé sont possibles, non les clauses d'exclusion d'un associé


En théorie, les associés sont libres de choisir la méthode d'évaluation du prix des parts qui leur convient, avec une limite?: il doit pouvoir être chiffré selon des critères objectifs, pour éviter les conflits entre associés et tout litige avec l'administration fiscale. Ce prix va figurer dans l'acte de cession des parts.

En pratique, on le détermine en soustrayant de l'actif réel de la société (valeur de ­marché des actifs au jour de la cession des parts) le montant des dettes (crédits en cours notamment), ce qui donne l'actif net de la société.

On le divise par le nombre total de parts constituant le capital social (voir : Simulation : comment est calculé le prix des parts mises en vente?).

Ce calcul n'est pas compliqué à faire, à partir du moment où la société a tenu un bilan comptable


En pratique, une décote est appliquée, qui tient compte de deux facteurs.

Le premier est la médiocre liquidité des parts, du fait des clauses d'agrément notamment.

Le second est le nombre de parts cédées en proportion de la totalité du capital social. Plus la participation cédée est faible, moins la valeur relative des parts est importante, donc plus la décote sera élevée.

D'après les tribunaux elle peut varier de 5 à 20 %


Les associés actuels peuvent évidemment racheter ces parts ( pas besoin d'agrément d'un nouvel associé)

Un SCI exige au minimum 2 associés, il y a 1 an pour régulariser, la répartition du part peut être 99 % et 1 % ce n'est pas une préoccupation majeure.

Les conséquences fiscales de la cession de parts n'ont rien à voir avec la clause figurant dans les statuts.

Le gérant doit respecter les statuts, ce n'est pas forcément votre intérêts de conserver l'associé qui cesse son activité au sein du cabinet commun.

Cordialement
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