Europe

Bonjour,

Je suis très étonnée par le ton très vif de ces posts.
Ne peut-on pas tenter de vivre ensemble en harmonie, chacun préservant
ses intérêts sans en abuser, en cherchant le compromis ?
Il faut appliquer la loi ? C'est certain, mais, et si la loi n'était pas bonne ?
Dans ce cas ne faudrait-il pas la changer ?

Je me mets à la place du propriétaire qui possède un appartement qu'il loue
de manière saisonnière à Paris (cas le plus fréquent, de grosses structures
étant beaucoup plus rares). Il possède ce bien et l'on devrait lui dire à qui
il devrait le louer ? C'est une atteinte fondamentale à sa liberté. Et si sa retraite
est mince et que c'est une manière qu'elle le soit un peu moins, alors ce serait très injuste qu'il doive arrêter cela.
Je me mets à la place d'une personne qui cherche un logement à paris et n'en trouve
pas dans son budget. Est-ce normal ? Non. Est-ce nouveau ? Non plus, même si cela
s'est accentué ces dernières années. N'est-ce pas le rôle de la mairie de construire
des logements sociaux ?

Trouver des bouc-émissaires dans ce cas , est très facile et surtout extrêment pratique. Cela permet aux équipes du maire de "masquer la misère" en désignant un fautif, et faire ainsi converger les regards vers un mirage, une illusion. le pire, c'est que cela fonctionne. c'est une méthode éprouvée depuis des millénaires. La haine et la jalousie se déversent alors, comme toujours, et cela soulage sur le moment mais ne règle pas le problème.

Mais ouvrons notre esprit et regardons ailleurs, dans le monde. Toutes les capitales, européennes connaissent ce genre de location. A croire que tous les hôteliers européens ne font pas bien leur travail ? Non, pas du tout. Ou alors les européens sont tous des crapules capitalistes ? Non plus.
Il y a tout simplement, de part l'évolution de nos modes de vie, un besoin pour ce type de
logement à location courte. Il y de plus en plus de personnes amenées à partir en mission,
qui doivent se loger en attendant leur lieu de résidence définitive après une mutation,des étrangers qui viennent rejoindre leurs enfants étudiants en France, des personnes qui sont continuellement en déplacement professionnel et qui n'en peuvent plus de devoir se retrouver à diner seul (alors qu'ils peuvent se sentir presque chez eux en ayant un espace cuisine), certaines personnes se déplaçant et appréciant un accueil personnalisé, individuel,qui leur donnera l'impression finalement de ne plus être aussi loin de chez eux.
Il y a de multiples cas où ce type de location répond à un réel besoin. Alors pourquoi s'en priver ?
Serions nous la seule capitale européenne à supprimer ce type de logements ?
Ce serait une aberration.
Cela dynamise également beaucoup le commerce local, ne l'oublions pas.

Il faut donc raison garder. Il y a de la place pour tout le monde. Il faut simplement limiter les abus, quels qu'il soit.
Les hoteliers ne doivent pas voir ces locations uniquement comme une menace. Il peut y avoir des partenariats. Et chacun répond à un type de besoin, il y a une certaine complémentarité.

De plus ,il faudrait traiter différemment le particulier qui décide d'investir dans un ou 2 appartements et celui qui achète des immeubles entiers, cela ne peut pas être traité de la même façon. Comment un particulier possédant un petit bien peut-il respecter la règle
des compensations ? Presque aucun .
Pour les copropriétés il faudrait simplement limiter ce type de location par rapport au nombre total de logement, afin d'éviter d'éventuels nuisances. par exemple: dans une copropriété de 20 logement, autoriser au maximum 5 appartements de ce type.
Conclusion, il faut mettre tous les acteurs autour de la table et prendre des décisions de bon sens et non des décisions qui accusent uniquement telle ou telle population. Ce sont alors des décisions inéfficaces qui ont le don de diviser.