Dépenses jeu casino

Résolu
vivi -  
sophiag Messages postés 40673 Date d'inscription   Statut Contributeur Dernière intervention   -
Bonjour,
mon mari a dépensé 60 000 e du compte joint au nom de M. ou Mme du mois de septembre au mois de juillet au casino (machines à sous) en aout il demande le divorce (mariage sans contrat)Je voudrais savoir s'il doit réintégrer ces sommes dans le partage. j'avais vu une émission de SOPHIE DAVANT (toute une histoire) le 20 janvier 2011 dont Michel racontait que son épouse lui avait vidé tous les comptes en jouant au casino, elle n'a rien remboursé et en plus elle a eu droit à une indemnité compensatoire. Peut être que quelqu'un pourra me renseigner soit sur michel soit s'il existe une jurisprudence. les enregistrements sont gardés 2 jours à la télé - merci merci encore pour les renseignements
A voir également:

14 réponses

^^Marie^^ Messages postés 126523 Date d'inscription   Statut Membre Dernière intervention   4 343
 
Addiction au jeu - Causes, conséquences, remèdes

par Dr. med. Thorsten Heedt


1. Introduction

Par Dr. Thorsten Heedt, docteur en médecine psychothérapeutique, spécialiste du traitement des pathologies post-traumatique.

Que ce soit à l'alcool, l'héroïne, la nicotine ou le jeu, toutes les formes d'addictions ont des points communs :
Avec le temps, l'objet de l'addiction est consommé par besoin, même si plus aucun plaisir n'y est associé.
Elles causent une perte de contrôle croissante.
L'objet de l'addiction est utilisé comme un échappatoire à la réalité.
Finalement, le sujet continue à s'addoner à l'addiction, même si celle-ci a déjà engendré bon nombre de conséquences négatives, ou de dommages sur la santé.

L'article suivant se concentre plus précisément sur l'addiction au jeu, ses origines, comment déterminer si on est un joueur compulsif, et où trouver de l'aide pour en sortir.

2. Qu'est-ce que l'addiction au jeu

Dans l'ICD-10, la classification internationale des maladies, l'addiction pathologique au jeu est classée parmi les "troubles des habitudes et trouble de l'impulsion" et est défini ainsi :

"Trouble consistant en des épisodes répétés et fréquents de jeu qui dominent la vie du sujet au détriment des valeurs et des obligations sociales, professionnelles, matérielles et familiales."

Le jeu pathologique n'inclut par le jeu excessif de patients maniaques. Une manie est une pathologie en soi, qui se distingue par une excitation excessive, une humeur exaltée infondée et une agitation extrême. De même, n'est pas considéré comme addiction au jeu, le jeu de personne ayant un trouble dyssocial de la personnalité, qui est "caractérisé par un mépris des obligations sociales et une indifférence froide pour autrui", que l'on diagnostique, par exemple, fréquemment chez les détenus.

Le jeu pathologique se distingue par un besoin durable, répété et croissant de pratiquer les jeux de hasard, et ce malgré des conséquences personnelles et sociales négatives, telles que l'endettement, l'altération des relations familiales et une stagnation de la vie professionnelle.

On ne parle de jeu pathologique, que si au moins deux épisodes de jeu compulsifs ont été observés sur une période d'une année..

Dans une autre classification majeure des maladies, le "DSM-IV", sont évoquées les structures de pensées typiques d'un joueur compulsif :
Une signification de l'argent particulière au joueur
Une considération des performances fortement orientée sur la concurrence
L'anxiété du joueur
Un besoin souvent excessif de reconnaissance sociale
Une tendance au travail frénétique
L'apparition fréquente de pathologies psychosomatiques dûes au stress

3. Comment se développe l'addiction au jeu ?

3.1. La problématique de base

L'apparition de l'addiction au jeu est un processus complexe, qui implique de nombreux facteurs. Les plus importants de ces facteurs sont :
Un important trouble de l'amour-propre (trouble narcissique de la personnalité)
Un trouble relationnel
Un manque de régulation de son excitation

Trouble de l'amour-propre
Le trouble important et profondément ancré de l'amour-propre est un facteur clef, dans lequel le soi est décrit comme un état de vacuité ou de néant, qui provient souvent d'un sentiment d'infériorité vécu durant l'enfance, et est compensé par des fantaisies de pouvoir illimité et de grandeur.

Les gains encaissés au départs accroissent la surestimation, et confirment le sentiment de supériorité de la personne. Au début, apparaît souvent le "big win", un gain rapide et apparemment gros, qui est le déclencheur de fantasmes et de rêve de richesses.

Trouble relationnel
Le Psychiatre pour enfants britannique John Bowlby a, dans les années 60, développé une théorie relationnelle. Il a établi que les personnes orientent leur type relationnel à la délicatesse et au tact de leur mère, ainsi qu'à ses capacités à s'adapter au petit enfant.

Le type relationnel "défiant - évitant" est, par exemple, un enfant incertain quant à la disponibilité de l'autre personne de la relation. Il s'attend en général à ce que ses demandes soient refusée. On retrouve souvent ce type chez les enfants qui ont été fréquemment rejetés. Les enfants avec ce type relationnel sont en général plus facilement sujets à des troubles psychiques que les enfants ayant un type relationnel plus "confiant". Les joueurs compulsifs ont assez fréquemment un type relationnel défiant.

Chez les joueurs compulsifs, on trouve par ailleurs souvent la situation "broken-home" avec en général une figure paternelle très altérée. Le joueur compulsif aura fréquemment été l'objet d'abus.

Manque de régulation de l'excitation
L'incapacité à réguler son excitation et sa tension intérieure se montre surtout dans l'état d'agitation du joueur. Souvent, sa motivation première en commençant à jouer est son aspiration au succès et aux gains, un besoin de passer le temps et tuer l'ennui, ou le combat de sentiments négatifs, comme par exemple après une séparation. Puis, petit à petit, le joueur tombe dans un cercle vicieux dont pâtissent tous les domaines de sa vie.

Le joueur rentre dans un état d'excitation et d'enthousiasme extrême, et essaye de trouver des excuses et des explications logiques à son besoin incontrôlé de jouer. Il peut alors être sujet à des pensées occultes et superstitieuses. Peu à peu, il s'enfonce dans un monde fantastique, imprégné de rêves de pouvoir et de gains. Il commence à s'aliéner son environnement, et est sujet à des cognitions erronées. Le jeu devient petit à petit la principale activité de son existence, et tout converge vers son déclin physique, personnel et social.

Le joueur se distingue également par un mauvais contrôle de ses impulsions, c'est-à-dire qu'il ne peut résister à son envie compulsive de jouer, au même titre qu'un alcoolique a souvent du mal à resister à l'envie de reboire en sortant de cure de désintoxication. Malgré les conséquences désastreuses, le joueur a un besoin croissant d'échapper aux contraintes en jouant.

Ceci a également une origine neuro-biologique. Le processus de récompense du cerveau (système mésolimbique) est chroniquement surexcité, ce qui enclenche une réaction du cerveau, qui cherche à réguler cette surexcitation. Pour se protéger des surexcitations, dommageables au cerveau, celui-ci devient de moins en moins sensible aux attraits de la récompense. Une certaine routine s'installe alors (neuro-adaptation). Afin de pouvoir revivre cet accès d'adrénaline, le joueurs doit alors jouer plus souvent, ou de plus grosses sommes. Le libérateur d'adrénaline le plus à même de développer une addiction est, au poker, le moment de l'abattage.

3.2. Cognitions erronées

Le joueur compulsif est sujet à des idées erronées, voire irrationnelles, dont voici les plus fréquentes :
L'illusion de contrôle
Celle-ci est imprégné de l'idée que les jeux de hasard comportent une plus grande part d'influence personnelle que ce n'est le cas objectivement.
Les gains sont attribués à sa propre capacité, et les pertes à des circonstances malheureuses.

L'effet Monte-Carlo ("gamblers fallacy")

La fréquence d'événements antérieurs laisse le joueur croire qu'il peut en tirer des conclusions sur la suite des événements (par exemple, à la roulette, la croyance suivante : le noir est tombé trois fois de suite, la probabilité que le rouge tombe au tour suivant s'en trouve donc accrue)

Mauvaise interprétation des probabilités de gains

Les joueurs surestiment souvent de manière surréaliste leurs chances de gains. Par exemple, au loto, 98 % des mises ne sont pas récompensées.

Le "manqué de peu" ("cognitive regret and near miss")

Cela arrive par exemple lorsque, devant une machine a sous où le même symbole doit apparaître trois fois pour générer un gain, si ce symbole apparaît deux fois, le joueur se dit alors "ah, j'ai manqué le jackpot de peu, il faut que je persévère !"

L'emprisonnement ("entrapment")

Il s'agit de l'attachement à une mauvaise décision, afin de justifier l'investissement déjà effectué. "Ok, je suis battu, mais bon, j'ai été jusqu'au turn, alors je vais également jeter un oeil sur la river !"


Il est prouvé que, durant une partie de jeu de hasard, un pourcentage très élevé de cognitions erronées se développent.

4. Qui est menacé ?

Les personnes concernées sont avant tout des hommes, célibataires, vivant en métropole, avec un âge moyen d'environ trente ans. Le début de l'addiction se trouve souvent dans l'adolescence, sauf chez les femmes chez qui celle-ci apparaît généralement en milieu de vie. Lorsqu'ils sont reçus en traitement, les joueurs sont en général surendettés, ont des tendances suicidaires, et ont commis des délits criminels, par exemple pour se procurer de l'argent. Un grand nombre des joueurs compulsifs (environ un tiers) souffrent par ailleurs d'une dépendance matérielle, par exemple à l'alcool, ou à l'héroïne.

Durant leur existence, environ 2-3 % de la population ont un rapport problématique au jeu, et environ 1 % un comportement pathologique. Il y a une corrélation entre la disponibilité de la prestation de jeux de hasards (mesurable par exemple, en nombre de machine à sous par 1000 habitants), et la part de joueurs pathologique dans la population.

Le déclencheur peut être l'expérience d'un gros gain du début ("big win"), ou un événement pénible dans la vie du joueur, comme un problème de couple, une séparation, la grossesse de sa partenaire, ou un échec professionnel.

On note également un forte comorbidité (la coexistence de plusieurs pathologies simultanées). Par exemple, 50 % des joueurs compulsifs ont des troubles maniaco-dépressifs, dont résultent souvent une humeur maussade et une perte d'intérêt.

25% des joueurs accompagnés ont déjà tenté au moins une fois de se suicider. 90 % des joueurs ont des troubles de la personnalité. Un trouble de la personnalité se distingue par un type de comportement perturbé à apparition répétée, apparu durant l'enfance ou l'adolescence, et qui amène à de lourds problèmes sociaux. Le plus fréquent est le trouble narcissique de la personnalité, qui se distingue par un sentiment démesuré de sa propre importance, dans lequel le patient exagère constamment ses talents et ses performances, est saisi par des rêves excessifs de succès, gloire, pouvoir, etc... Le patient se croit singulier et unique, et a un constant besoin de l'admiration d'autrui.

Les troubles narcissiques de la personnalité sont difficiles à traiter, car le patient tend souvent à interrompre le traitement, car il n'y trouve pas la confirmation de sa grandeur.

5. Quelles conséquences a le jeu pathologique ?

Une dynamique autonome propre aux addictions se développe alors, qui englobe petit à petit chaque domaine de la vie. Finalement, le joueur n'a plus que des moyens très limités de régulation de ses actes.

La dynamique autonome s'exprime, par exemple, dans le besoin de combler ses pertes par de plus grosses mises, le chasing, qui correspond également au poker au fait de partir en "tilt".

S'ensuit une isolation sociale accrue, ainsi que des sentiments de culpabilité et de honte. On cherche à cacher que l'on joue. On intègre petit à petit un milieu de joueurs et on adopte un style de vie propre au joueur, qui s'oriente surtout à répondre instantanément aux besoins subits. Cela peut également amener à des activités criminelles, afin de se procurer l'argent du jeu.

Finalement, peut s'ensuivre la déroute financière, la faillite, la perte du support familial, ainsi qu'une menace sur l'existence professionnelle. Tout ceci mène régulièrement à des tentatives de suicides, auxquelles suivent des séjours en hôpital psychiatrique.

Physiquement, le jeu compulsif et l'état d'agitation et d'anxiété constantes amènent à des symptômes psychosomatiques, tels que des maux de têtes, des ulcères, voire des infarctus.

6. Comment savoir si je suis dépendant au jeu ?

Il existe un certain nombre de questionnaires et de textes à même de déterminer si dépendance au jeu il y a, et de différentier le jeu pathologique des autres formes du jeu, comme le jeu social, professionnel, le jeu durant des épisodes maniaque, le jeu chez les personnalités antisociales, l'usage pathologique d'ordinateur (gaming, chatting, surfing).

L'échelle la plus répandue est le SOGS (South Oaks Gamblings Screen). Mais il existe également bon nombre de processus de tests. Tous ces tests vérifient avant tout si on est en mesure de contrôler son besoin de jouer, et si on peut arrêter de jouer, si des conséquences négatives apparaissent (par exemple, l'épuisement), si la problématique narcissique présentée dans les chapitres précédents est présente, si des problèmes manifestes sont envisageables, comme le surendettement ou l'exercice d'activités criminelles pour se procurer de l'argent.

7. Test

Afin de vous permettre une évaluation simple sur votre éventuelle dépendance au jeu, je vous propose de répondre à ce test personnel de 19 questions. Si vous répondez oui à plus de 7 questions, alors vous êtes peut-être menacé de dépendance au jeu, et devriez chercher à y remédier.

1. Avez-vous déjà joué jusqu'à épuisement de votre argent ?

2. Avez-vous déjà emprunté de l'argent pour jouer ?

3. Avez-vous déjà effectué un crédit pour jouer ?

4. Dépassez-vous régulièrement les limites temporelles ou financières que vous vous êtes vous même fixé ?

5. Avez-vous déjà envisagé de vous procurer de l'argent illégalement pour jouer ?

6. Pensez-vous souvent au jeu ?

7. Avez-vous déjà volé de l'argent pour jouer ?

8. En dehors du jeu, avez-vous des difficultés à vous concentrer sur d'autres choses ?

9. Devenez-vous agressif ou agité lorsque vous ne pouvez pas jouer ?

10. Votre vie normale vous semble-t-elle ennuyante comparée au jeu ?

11. Votre intérêt pour votre environnement s'estompe-t-il ?

12. Jouez-vous, afin de combler des pertes ?

13. Cachez-vous à vos amis ou votre famille le véritable montant de vos pertes, ou de vos mises ?

14. Avez-vous souvent mauvaise conscience après avoir joué ?

15. Vous est-il déjà arrivé de jouer alors que vous savez que vous faites du mal à vous ou autrui ?

16. Avez-vous déjà joué pour vous remonter le moral, ou pour fuir un problème ?

17. Le jeu a-t-il déjà provoqué une dispute ou des problèmes dans votre famille ?

18. Avez-vous déjà séché vos cours ou votre travail pour jouer ?

19. Avez-vous déjà pensé au suicide à cause du jeu, ou tenté de vous suicider à cause du jeu ?

8. Que faire en cas d'addiction ?

Tout d'abord, il faut déterminer s'il s'agit de comportement présentant une pathologie. Pour ce faire, il faut vous adresser à un espace conseil. Vous pouvez également vous renseigner sur le site Adictel ou SOS joueurs, ou en appellant les numéros de téléphones indiqués plus bas.

Une fois le diagnostic établi, on peut choisir entre un traitement stationnaire ou ambulant. Si le patient est encore bien intégré socialement, que l'addiction ne s'est pas encore trop développée, on peut s'orienter vers des visites régulière d'un espace conseil, ou une psychothérapie ambulante, chez un psychologue établi ou un médecin psychothérapeute.

En cas de symptômes aggravés, qui requièrent un traitement stationnaire, il faut choisir entre une clinique à orientation psychosomatique ou une clinique de la dépendance. Si les conséquences psychosociales ne sont pas encore trop lourdes, ou si l'addiction résulte d'une situation pénible (perte d'emploi, séparation), alors on peut s'orienter sur une clinique psychosomatique.

En cas de dynamique d'addiction autonome avancée, il faut s'orienter vers une clinique de la dépendance. Si, en plus du jeu, vous avez une dépendance matérielle, à l'alcool ou à la drogue, alors il est conseillé de vous orienter vers un centre de désintoxication, dans une clinique psychiatrique.

En général, une partie de la thérapie inclut un accord contractuel sur le respect d'une totale abstinence aux jeux de hasard. C'est cette abstinence totale qui en général permet de révéler le déclencheur de la dépendance, car celui-ci ressort alors. Il existe des organismes de psychologie des profondeurs et d'autres de thérapie comportementale.

Dans tous les cas, il est essentiel de définir le fonctionnement exact du comportement addictif, de discuter des cognitions erronées, et de développer un concept de prévention des rechutes. Il est également essentiel de travailler sur les domaines endommagés chez le joueur (trouble de l'amour-propre, trouble de la régulation émotionelle, trouble relationnel). Il est particulièrement recommandé de traiter les troubles relationnels en thérapie de groupe.

Il est par ailleurs essentiel de prendre en compte la problématique de l'endettement, afin de ne pas fermer les yeux, et ainsi ne pas permettre au patient de la nier, il faut développer un système de gestion de l'argent et des dettes. Dans cette optique, il est important d'intégrer les proches à ce processus, car en épongeant les dettes du patient, ils l'ont souvent conforté dans sont comportement pathologique.

9. Ou trouver de l'aide ?
Vous pourrez trouver de l'aide sur les deux sites internet Adictel ou SOS joueurs.

Par ailleurs, Adictel vous propose des groupes de discussion anonymes et gratuits en ligne avec un psychologue.

Vous pouvez également téléphoner au numéro vert 0805 020000 ou au numéro SOS joueurs 0 810 600 115 (prix d'un appel local).

Tout ceci bien sûr, sous couvert d'anonymat. Vous pouvez également prendre contact pour une personne de votre entourage, si vous connaissez une personne dépendante.

https://fr.pokerstrategy.com/strategy/poker-psychology/addiction-au-jeu-causes-consequences/


9
sophiag Messages postés 40673 Date d'inscription   Statut Contributeur Dernière intervention   9 247
 
Bonjour
Votre avocat a raison. Cela sera intégré dans la liquidation de la communauté et votre mari aura 60000 euro (donc 30000) à vous devoir (à rajouter à votre part) quand la liquidation sera calculé.
Cependant, il faut vous armez de toutes les preuves de son addiction au casino et des sommes englouties dans le jeu.
Virement bancaire, relevé de compte, carte bleue, ect
1
^^Marie^^ Messages postés 126523 Date d'inscription   Statut Membre Dernière intervention   4 343
 
Prouver les "allégations" de quoi ? De la maladie ?

1
gerber1 Messages postés 16482 Date d'inscription   Statut Modérateur Dernière intervention   8 981
 
Bonjour
Désolé,mais devant le Maire ,ce dernier vous a dit que vous étiez mariés pour le meilleur et pour le pire ..
L'un dilapide au casino,l'autre dans les magasins de luxe ou les rues chaudes de certaines capitales .
Hélas ,on y peut rien .
Mais si votre mari a des bons revenus,vous pouvez toujours demander une pension compensatoire...
0

Vous n’avez pas trouvé la réponse que vous recherchez ?

Posez votre question
vivi
 
bonjour,
merci pour votre réponse, avez vous connaissance d'une jurisprudence à ce sujet. Mon avocat me dit que les 60 000 e devront être réintégrés dans le partage mais je n'y crois pas beaucoup, qu'en pensez vous merci encore pour vos conseils
0
^^Marie^^ Messages postés 126523 Date d'inscription   Statut Membre Dernière intervention   4 343
 
Bonjour



Cependant, il faut vous armez de toutes les preuves de son addiction au casino et des sommes englouties dans le jeu.

Preuves de quoi ????? C'est une MALADIE.
Faire un procès ? Sur quelle base ?







Attention à cette pathologie ...

Le jeu pathologique (aussi nommé jeu compulsif, jeu excessif ou ludomanie) est une forte addiction compulsive aux jeux et paris malgré les conséquences négatives ou le désir d'arrêter. De sévères problèmes de jeux peuvent être diagnostiqués en tant que jeu pathologique clinique si le joueur rencontre certains critères. Ce trouble est reconnu en tant que trouble des habitudes et des impulsions par l'Association Américaine de Psychiatrie.


Suivant les démarches que vous entreprenez, cela risque de se retourner contre vous.

Vous n'avez rien fait depuis le début pour stopper son addiction. 60 000 €, depuis le temps, juillet ......... vous auriez pu commencer à faire le nécessaire.




@+
Je suis entrée dans CCM, La cigarette dans une main,
Les © Tongs © dans l'autre main
Les ***** nus sous la chemise
Salut Top ... Ne sois pas trop loin
0
sophiag Messages postés 40673 Date d'inscription   Statut Contributeur Dernière intervention   9 247
 
Les lois régissants votre probleme sont celle ci en autre, il y en a encore d'autres !


Article 1412 du code civil

Récompense est due à la communauté qui a acquitté la dette personnelle d'un époux.

Article 1417 du code civil

La communauté a droit à récompense, déduction faite, le cas échéant, du profit retiré par elle, quand elle a payé les amendes encourues par un époux, en raison d'infractions pénales, ou les réparations et dépens auxquels il avait été condamné pour des délits ou quasi-délits civils.
Elle a pareillement droit à récompense si la dette qu'elle a acquittée avait été contractée par l'un des époux au mépris des devoirs que lui imposait le mariage...

Article 1418 du code civil


Lorsqu'une dette est entrée en communauté du chef d'un seul des époux, elle ne peut être poursuivie sur les biens propres de l'autre.
S'il y a solidarité, la dette est réputée entrer en communauté du chef des deux époux.
0
vivi
 
bonjour,
merci à tous pour vos réponses trés intéressantes. Je voudrais simplement ajouter :
lorsque le compte bancaire est commun au nom de M. ou Mme, l'un des époux a le droit de dépenser ce qu'il veut même vider les comptes sans l'accord de son conjoint, laquelle des clauses est elle valable lorsque l'on demande le divorce. merci pour vos réponses
0
sophiag Messages postés 40673 Date d'inscription   Statut Contributeur Dernière intervention   9 247
 
Re Vivi
Non, les dépenses doivent etre dans l'intérêt du ménage, c'est le principe du mariage.
Maintenant, on ne compte pas les robes ou les costumes, voir les sorties entre amis(es), cela fait partie des dépenses du ménages, on parle de sommes investit en dehors du ménage , pour d'autres causes, comme la cause que vous avez invoquée, le jeu.
1
gerber1 Messages postés 16482 Date d'inscription   Statut Modérateur Dernière intervention   8 981
 
Re
^^Marie ^^ a entierement raison
L'addiction au jeu est reconnu comme une maladie ,tels que l'alcool,les drogues,ect..
Donc "" vivi '' ce sera difficile devant un tribunal de faire valoir qu'il a dilapidé l'argent du ménage dans les machines à sous.
0
vivi
 
re
j'ai tous les relevés bancaires avec les n° chèques, montant mais on ignore
les destinataires, faut'il impérativement avoir la photocopie des chèques au cas où le juge me donnerait raison merci encore
0
sophiag Messages postés 40673 Date d'inscription   Statut Contributeur Dernière intervention   9 247
 
Il faut prouver que les fonds ont servit à payer son addiction au jeu.
Que vous a demandé ou dit votre avocat ?
Mettez vous dans la tete que le Juge ne vous connait ni l'un ni l'autre.
Le role des avocats est donc de prouver les allégations de chacun s .
Sans preuves, cela ne reste que des allégations, le juge passera peu de temps sur votre dossier, il lui faut donc des preuves pour établir son jugement.
0
vivi
 
mon mari a déclaré à son avocat que tous les chèques, CB et retrait étaient des dépenses pour jouer au casino, c'est écrit dans la conciliation.
par contre mon avocat me dit qu'il faut réintégrer les 60 000 e dans le partage puis diviser par deux.
les honoraires de mon avocat sont basés en pourcentage sur ce que je vais percevoir aidez moi je suis perdue merci infiniment à tous
0
sophiag Messages postés 40673 Date d'inscription   Statut Contributeur Dernière intervention   9 247
 
Si il l'a reconnu, tout va bien. Votre avocat vous confirme donc la réintégration(ce que je vous expliquais au début du post, donc la moitié)
Quel est votre question alors ?
0
^^Marie^^ Messages postés 126523 Date d'inscription   Statut Membre Dernière intervention   4 343
 
les honoraires de mon avocat sont basés en pourcentage sur ce que je vais percevoir aidez moi je suis perdue merci infiniment à tous
Demandez à votre avocat.
0
vivi
 
ma question : dois je fournir par exemple une copie des chèques établis à l'ordre du casino (300 environ) car sans preuve de destinataire il peut très bien dire qu'il y en a eu que 100 et les autres pour d'autres dépenses faisant parties du ménage .
quant aux honoraires mon avocat prendra un pourcentage sur ce que je dois percevoir. merci infiniment pour votre gentillesse
0
sophiag Messages postés 40673 Date d'inscription   Statut Contributeur Dernière intervention   9 247
 
Mais puisque votre mari a reconnu les faits, il n'est plus nécessaire de prouver l'investissement dans les jeux.
Si votre avocat prend un pourcentage sur vos gains, il va tout faire pour agrémenter le dossier.
Demandez à votre avocat qui sait ce que contient votre dossier ce qu'il convient de fournir ou pas pour ces dépenses de jeux. Il se peut que la reconnaissance de votre mari suffise .
0
^^Marie^^ Messages postés 126523 Date d'inscription   Statut Membre Dernière intervention   4 343
 
Le joueur « Addict »


Pour un certain nombre de joueurs, le jeu va bien au-delà du divertissement : il devient pathologique.

Le joueur pathologique a d'autre noms : joueur excessif, compulsif, accros, addict... Ils définissent un seul et même individu qui ne se contrôle plus face au jeu, dépense sans limite, et qui n'a qu'un seul but : jouer de nouveau. Il nourrit une dépendance anormale au jeu, que la médecine qualifie de « dépendance sans drogue ».

Quand le jeu devient une drogue.

600 000 personnes en France souffrent de dépendance au jeu. C'est une maladie psychologique.

Le joueur addict est comparable à un toxicomane. Il nourrit une dépendance psychique au jeu qui l'empêche d'être rationnel. Comme pour n'importe quelle addiction, il ne vit que pour augmenter la fréquence et la dose dont il a besoin pour atteindre des sensations qui vont s'avérer de plus en plus décevantes. La logique lui dirait d'arrêter ce passe-temps ruineux qui l'obsède et le rend malheureux, mais il ne peut pas, c'est le prochain « shoot » qui commande sa volonté. Et à ce titre, il est prêt à tout.


100 % des gagnants ont tenté leur chance. 100% des perdants aussi. De quel côté êtes vous ?

Si rien n'est fait pour stopper le processus, le joueur fait face à de très sérieuses conséquences :

Problèmes financiers : endettement, perte de revenus, voire des délits pour essuyer ses pertes.
Des pertes de repères : perte de son emploi, éloignement des amis, de la famille.
D'autres comportements addictifs : une dépendance en engendre un autre, le joueur addict peut aussi tomber dans l'alcoolisme ou la toxicomanie...
Problèmes de santé : le jeu atteint son moral. La solitude, l'anxiété, la dépression peuvent le conduire au suicide, la seule issue qu'il imagine après avoir tout perdu.


On ne devient pas joueur addict du jour au lendemain.
L'addiction au jeu évolue généralement en plusieurs phases, c'est la fameuse trajectoire du joueur :


Reprendre le contrôle est possible à l'aide de professionnels. Misez plutôt là-dessus !

Phase de gain : le joueur découvre l'univers du jeu. Les sensations euphorisantes avec les premiers gains sont très fortes et le déstabilisent. Il commence à assimiler le jeu, à se sentir tout puissant et s'imagine qu'il détient la réponse à tous ses problèmes.

Phase de perte : c'est la période du « je vais me refaire ». Le joueur perd plus qu'il ne gagne, il joue encore pour regagner l'argent perdu et retrouver les sensations spectaculaire de ses débuts. Le joueur peu à peu s'isole, l'angoisse remplace le plaisir. C'est souvent à ce moment que l'entourage commence à s'alerter.

Phase de désespoir : le joueur ne gagne toujours pas, mais il continue pourtant de jouer à cause de sa dépendance. Il s'enferme dans la solitude, et a honte vis-à-vis de lui-même et de son entourage. Il se rend bien compte qu'il sombre mais ne réalise pas que le jeu est la cause de tous ses problèmes. C'est la phase des conséquences.

L'entourage du Joueur Addict

L'entourage du joueur dépendant est doublement victime de la situation. D'une part il subit les pertes financières souvent catastrophiques, mais sa qualité de vie se dégrade sérieusement. Le joueur addict épuise psychologiquement son entourage par les mensonges constants, les promesses qui ne sont jamais tenues et l'argent dilapidé. Ses proches vivent dans la peur d'avoir à assumer de nouvelles dettes et se sentent impuissants, déprimés face à un joueur sur qui rien ni personne n'a d'emprise.

Pourtant l'entourage peut agir avant qu'il ne soit trop tard, à condition de ne pas se laisser abattre ni de se faire piéger !

-1