Quand l'agresseur porte plainte...

gragnotte Messages postés 1 Statut Membre -  
 Lynette -
Bonjour à tous et merci pour tous les conseils que vous pourrez m'apporter.
Voilà mon problème ; en juin 2010, a eu lieu une altercation entre un collègue de travail (qui est sous ma responsabilité) : cela faisait longtemps qu'il me menaçait (tu va morfler, ta gueule, il va t'arriver des bricoles...). Partant du principe que le silence est le meileur des mépris, j'ai laissé dire sans relever. Et il y a eu la fois de trop où je lui ai demandé des explications. Des explications, je n'en ai pas eu ; au lieu de ça, ce collègue m'a demandé de me taire, s'est approché, torse bombé, menton relevé. J' ai reculé mais je me suis retrouvé contre un mur, donc j'ai réagi comme une femme qui se sent agressée par un homme de 120 kg, je l'ai repoussé. Un copain de ce collègue qui était juste à côté, est alors intervenu (135 kg de plus)..., me plaquant les bras contre le mur, permettant au collègue d'approcher de nouveau. Ne pouvant plus disposer de mes bras, je l'ai alors repoussé pied à plat. C'est l'intervention de deux autres collègues qui ont mis fin à la scène et me permettant ainsi de retrouver un peu d'espace vital. Je suis resté quelques jours en état de choc : j'ai eu un hématome au bras (correspondant aux doitgts qui m'avaient maintenus) qu'une collègue a eu la présence d'esprit de prendre en photo, un autre m'a conseillé de faire une main courante.
Pendant ce temps, ces deux collègues se sont mis en déprssion, tentant de le faire passer en "accident du travail" (ça n'a pas été validé) et le collèque qui m'a menacé à déposé une plainte à mon encontre pour coups et blessures, violences aggravées (si si !)
J'ai été convoquée une première fois en décembre 2010 soit six mois après les faits. Je suis reconvoquée demain (soit 9 mois après la première déposition et 15 mois après les faits). Je ne sais pas trop ce que je dois comprendre. Je ne voudrais pas qu'on se trompe de cible. Depuis, j'ai changé de service, j'avance mais raviver tous ces souvenirs me démontrent qu'il y a encore beaucoup de chemin à faire.
Qu'en pensez vous ?

5 réponses

nautilewarrior Messages postés 656 Statut Membre 557
 
Bonjour,
Vous indiquez violences AGGRAVEES ..;quel est le motif de l'aggravation ?
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chiquefille Messages postés 2937 Statut Membre 882
 
il a peut etre recu le pied plat la ou ca fait mal chez les hommes...
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nautilewarrior Messages postés 656 Statut Membre 557
 
De la à en faire une circonstance aggravante...(au moins 8 jours d'ITT ?) (ouille c'est vrai que ça fait mal)
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sophiag Messages postés 40673 Date d'inscription   Statut Contributeur Dernière intervention   9 247
 
Bonjour
Je ne comprend pas pourquoi il n'y a pas eu un dépot de plainte le jour des faits et que votre employeur n'a pas prise de mesure de sanction ce jour la?
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on y va
 
Il faut que tu ailles voir un syndicat, l'employeur doit assurer la sécurité de ses subordonnés c'est l"employeur qui est en tord.
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nautilewarrior Messages postés 656 Statut Membre 557
 
Bonjour
Vu ce que vous indiquez, il s'agit de violences réciproques (chaque partie a porté des coups plus ou moins appuyé mais qui, dans ce cas, n'ont causé aucune Incapacité Totale de Travail ITT), Je ne pense pas que vous soyez connue des service de police , je pense donc qu'il y aura un classement sans suite (c'est à dire que vous n'irez même pas devant le tribunal, le procureur de la République classera l'affaire avant), il y aura au pire un rappel à la loi.

Ne vous inquiétez pas trop des suites, Votre affaire est classique: chaque protagoniste est entendu, vos version divergent ; donc confrontation, puis compte-rendu au parquet (procureur) qui , vu les faits bénins classera l'affaire)
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Lynette
 
Bonjour,

Votre histoire m'a glacé le sang. J'espère que tout est rentré dans l'ordre pour vous. On sent que vous êtes une battante.

Tenez nous au courant !

J'espère que lui s'est mangé le retour de baton

A+
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gragnotte
 
Bonsoir, tout d'abord merci pour vos message.

je suis infirmière à l'hopital public et l'altercation a eu lieu avec un aide soignant .

Le sujet du désaccord était d'ordre professionnel et concernait une prise d'initiative relevant de ma responsabilité et non de la sienne.

N'ayant pas apprécié la remarque, c'est à ce moment là qu'il s'est approché de moi, menaçant (ferme ta gueule, il va t'arriver des bricoles, même toi de ce qui te regarde...) - Ma réaction a été celle d'une femme qui se sent mencée par un homme ; je l'ai poussé avec ma main droite à plat sur son épaule gauche. C'est la que son collègue (et ami de 135 kg) m'a plaqué contre le mur, me tenant les deux bras, permettant au premier de recommancer à s'approcher de moi, toujours aussi menaçant. Ne disposant plus de mes bras, je l'ai alors repoussée avec mon pied à plat. Il a reculer.

En résumer : ZERO jours d'ITT, pas un bleu pour lui, pas une rougeur, pas même une griffure. Il s'est fait arrêter deux mois pour "syndrome dépressif" tentant de le faire passer en accident du travail mais cela n'a pas marcher. Cela a eu pour conséquence pour lui, de ne pas percevoir la prime de service à la fin de l'année.

Moi j'ai eu un hématome au bras droit quand j'ai été maintenue par le collègue numéro 2.
Cet évènement s'est passé en juin 2010.
En septembre 2010, changement de service pour moi, à ma demande.

Début décembre 2010, le DRH a sanctionné l'existence même de cette altercation ; avertissement pour collègue numéro 1 aide soignant et moi , gèle de note + baisse de note (ce qui représente 3 ans de notation dans la fonction publique) Collègue numéro 2, responsable du plaquage, rien.

Fin décembre 2010, première audition pour moi.

Puis deuxième audition le 14 décembre 2011 où j'ai eu la surprise en arrivant d'apprendre qu''il s'agissait en fait d'une confrontation . Cela faisait 15 mois que je n'avais pas revu collègue numero 1 aide soignant qui porte plainte finalement pour violences volontaires.

Lui maintient sa déposition et moi la mienne.

En juin 2011, j'ai eu vent d'une autre altercation avec ce collègue numéro 1 aide soignant contre un autre collègue. Le cadre du service, alerté par le bruit, a retenu aide soignant avant que cela dégénère, puis rien car la politique c'est "pas de vague".

J'en ai informé le policier, expliquant que ce n'était peut-être pas anodin et qu'il était peut être temps de se questionner sur les réactions démesurées et agressives de cet aide soignant qui ne semble pas savoir communiquer autrement que par intimidation et menaces. Le policier a demandé alors des explications à l'aide soignant, qui n'a pu nier, bafouillant quelques explications. Le policier a demander le nom de l'autre personne qui a failli "prendre sur la tronche".

Par la suite, j'ai appris que la note de cet aide soignant qui porte plainte contre moi pour violences volontaires était gelée une année de plus.

Moi de mon côté, ma nouvelle carde a proposé 1/2 point (dans la fonction publique, en principe, c'est 1/4 tous les ans) + le rétablissement des point perdus l'année passée.

Mais tout n'est pas si simple car si moi j'ai changé de service, les quatre témoins de la scène travaillent toujours ensemble. Deux témoins ont déposé contre moi, dont celui qui m'a plaqué contre le mur (entretiennent des relations à l'extérieur), le troisième témoin qui soutenait MA version des faits oralement depuis le début, vient de déposer contre moi (peur ?) ; faisant une déclaration qui ne ressemble à aucune autre (?). Et le dernier témoin qui tient pour moi et qui sera entendue lundi 19 septembre et qui ne comprend pas pourquoi témoin numéro 3 a retourné sa veste d'autant que témoin numéro 3 nie avoir été entendue au commissariat. alors que sa déposition ma été lue lors de la confrontation.

Donc 3 possibilités :
- la police m'a menti (ironie)
- usurpation d'identité (on n'est quand même pas dans une série télévisée)
- Témoin numéro 3 ment. Et il va falloir que témoin numéro 4 (audition du lundi 19 septembre) le dise.

D'un point de vu plus terre à terre , l'aide soignant qui porte contre moi va certainement avoir droit à l'aide juridictionnelle (une femme qui ne travaille pas, 3 enfants). Pour la petite histoire, il n'arrive pas à finir sa maison par manque de fonds. Est ce qu'il veut des dommages et intérets ?

Moi, je compte prendre une des plus grosses pointures de la ville. Mon asssurance pourrait prendre en charge les frais d'avocat après la décision du procureur s'il se prononce sur un non lieu, un acquittement, une relax.

Pour conclure, je dirai que cette histoire est complètement glauque. Je suis écoeurée, j'en deviendrai presque misanthrope et c'est embêtant avec le métier que j'ai choisi. C'est la première fois qu'un truc pareil m'arrive. Alors je sais bien qu'il y a des histoires réellement dramatiques (viols, séquestrations, homicides....).

Par rapport au syndicat, quel rôle peut-il jouer ? Je suis allée les voir quand cette histoire a eu lieu mais aujourd'hui, on sort du cadre institutionnel.

J'espère que j'ai été à peu près claire dans mes explications. Si d'autres questions vous viennent ou d'autres précisions, dites le moi. Tous les conseils sont bons à prendre. Mais je vous assure que ça me ferait super ch... de devoir lui payer des dommages et intérêts à ce gros rustre qui n'en est pas à sa première embrouille sur l'hôpital (prenait des photos dans les vestiaires, car les vestiaires sont mixtes, luxation des deux genous chez une mamie à qui il faisait la toilette.... et je pense que je ne sais pas tout.

D'ailleurs avec tous ces antécédents, je ne comprend même pas qu'il ne se remette pas en question et qu'il se pose aujourd'hui en victime.

Bonne nuit à tous. J'attends vos message avec impatience. J'ai un genou à terre mais je compte bien me battre, au sens figuré bien sûr ;-)
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