Pas recu le compromis...

Résolu
den974 - 18 oct. 2010 à 21:10
tevanaa Messages postés 1340 Date d'inscription lundi 1 septembre 2008 Statut Membre Dernière intervention 12 septembre 2012 - 31 août 2012 à 12:57
Bonjour,
Je suis l'acquéreur et j'ai signé un compromis de vente dans l'agence immo, je devais recevoir le compromis signé des deux parties par le notaire.

or je n'ai jamais reçu le compromis de vente, j'estime ne pas avoir bénéficié de mon délai de rétractation de 7 jours. Le notaire me dit qu'il a bien envoyé le compromis mais que le courrier lui a été renvoyé et que donc un mois après le délai est passé, je lui ai dit que n'ayant pas accusé réception du courrier je souhaitais qu'il me le renvoi, il m'a dit que ce n'était pas nécessaire, vu que le délai était passé...

je suis en colère car l'agence n'a pas dit au notaire que j'étais en vacances à la date où il me l'a envoyé, contre la poste car je n'ai pas reçu d'imprimé de recommandé me signalant au moins qu'un courrier était arrivé en mon abscence...

La seule offre la plus interessante que j'ai reçu de la banque est à 38% de taux d'endettement je voudrais me rétracter mais le vendeur m'a prévenu qu'il m'assignerait en justice...c'est pas la joie...

Est-ce que vous me confirmez que malgré le fait que je n'ai pas reçu le compromis je ne peux plus bénéficié de mon délai de rétractation ?

1 réponse

tevanaa Messages postés 1340 Date d'inscription lundi 1 septembre 2008 Statut Membre Dernière intervention 12 septembre 2012 1 713
18 oct. 2010 à 21:22
La loi du 13 décembre 2000 dispose que le délai ne court que le « lendemain de la première présentation de la lettre » notifiant l'acte à l'acquéreur.
Il faut avant tout déterminer ce que signifie le terme « présentation » en matière de lettre recommandée. S'agit t-il du simple avis de passage déposé par le préposé en l'absence du destinataire ou du retrait effectif de la lettre par celui-ci ?
La jurisprudence civile, en appliquant littéralement l'article 669 NCPC, retient à juste titre le retrait effectif de la lettre. En effet, seul le retrait garantit l'information de l'acquéreur et donc sa protection efficace en lui permettant de consulter l'acte ou son projet. L'avis de passage ne mentionnant pas l'adresse de l'expéditeur, on ne peut arguer, pour considérer que l'avis de passage vaut présentation, d'un éventuel risque que l'acquéreur ne retire pas délibérément la lettre recommandée pour ne pas déclencher le délai de protection. Mais la jurisprudence fiscale retient quant à elle l'avis de passage comme présentation. De plus la loi SRU ne vise plus expressément la remise mais la présentation de la lettre.

En l'état actuel des dispositions législatives, il semble impossible de retenir le retrait effectif de la notification pour commencement du délai et il faut seulement s'attacher à la première présentation de la lettre que l'avis de passage peut constituer. Cette mesure présente le seul avantage de ne pas paralyser les transactions par un délai qui peut être long et c'est ce qui semble avoir motivé le législateur. Celui-ci a cependant manqué de cohérence et de courage. Puisqu'il a pris le parti de protéger l'acquéreur en lui accordant un délai de réflexion ou de rétractation, il doit aller jusqu'au bout de sa démarche. Mais en permettant que le délai commence à courir dès le lendemain de l'avis de passage, la loi prend le risque de rendre inefficace la protection qu'elle édicte. Si l'acquéreur retire la lettre le lendemain de l'avis de passage, il ne perdra qu'un jour de réflexion. Mais s'il tarde, pour diverses raisons, à retirer la lettre, le délai de sept jours pourra s'écouler sans que l'acquéreur n'ait été en mesure de réfléchir sur son engagement. S'il convient de trouver un compromis entre protection de l'acquéreur et protection de la fluidité des transactions, cette disposition n'y parvient assurément pas. Une telle incohérence dans les dispositions législatives, sauf à considérer qu'elle résulte d'une improbable maladresse rédactionnelle qui sera corrigée, est difficilement acceptable tant elle risque de compromettre toute l'efficacité de la protection mise en oeuvre.
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bonjour
suite à votre réponse je vous évoque mon conflit
nous avons vendu un bien immobilier le 20/06/2012 promesse de vente chez agence immobilier le 15/07/2012 2 acquéreurs
un couple recomposé
lors du compromis de vente un des acquéreurs nous dit vouloir faire parvenir la promesse de vente en AR chez l'autre acquéreur (sa petite amie )
ils prévoient même le fait qu'il laissera sa pièce d'identité pour qu'elle le réceptionne auprès de la poste:intitulé du courrier monsieur c...chez Madame F
elle réceptionne la lettre signe sous l'indiquation mandant
Suite à cela 7 jours de rétractation
Nous avons estime que la maison était vendue (déménagement..location. début août )
Mais aucune nouvelle des acheteurs en contactant le notaire on découvre qu'il n'y a aucune offre de prêt de déposé délai fixé fin juillet sur le compromis.
Nous avons tenté d'appeler monsieur C et madame F pas de nouvelles
Monsieur C rappelle l'agence dit ne pas avoir réceptionné la lettre AR demande un envoi à nouveau au domicile mentionne sur la promesse de vente
et 2 jours après renonciation à l'acquisition.
nous sommes dépités de cette malhonnêteté manifeste
sachant qu'ils sont partis en vacances ensemble et qu'il a eu plus que connaissance de la promesse de vente.
S'ils nous avaient prévenus avant pas de déménagement

Nous avons sollicité l'avis d'un notaire qui nous a dit

il n'y avait pas de texte de loi indiquant que la promesse devait être envoyé chez l'acquéreur

la promesse de vente est valable mais caduque car pas d'offre de prêt dans les delais

nous sollicitons le bloquage du dépôt
et nous remettons la maison en vente

Qu'en pensez vous
je vous remercie d'avance de votre réponse
emeline durand
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L' incohérence que vous évoquez à juste titre, ne résulte pas d'une maladresse mais , comme dans d'autres textes, de la médiocrité du législateur, maintes fois évoquée dans les conférences des Présidents de Cour dAppel.
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tevanaa Messages postés 1340 Date d'inscription lundi 1 septembre 2008 Statut Membre Dernière intervention 12 septembre 2012 1 713
31 août 2012 à 12:57
je pense tout de même que l'agent immobilier devait notifier lui même par voie de recommandé ce compromis à l'acquéreur immédiatement et ne devait nullement en laisser cette tâche à un coacquéreur......ce qui a entraîné un préjudice notable.
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