Risques sous location temporaire HLM

Jacky - 14 juin 2022 à 22:54
Gayomi Messages postés 17454 Date d'inscription dimanche 17 mars 2013 Statut Membre Dernière intervention 18 mai 2024 - 16 juin 2022 à 22:00
Bonjour,

Je sais que la sous location de mon logement social est interdite, mais sans préjuger de la situation ni de la suite que nous y donnerons, j'aimerai comprendre les risques concrets auxquels je m'exposerai dans les cas suivant en jouant sur la close d'accueil à titre gratuit et temporaire :

1) hébergement sans contrat de sous location d'une tierce personne pendant mon absence pour une durée de 3 mois en l'échange d'un loyer au black inférieur au loyer réel du logement

2) même scénario mais avec quittance de loyer sous un faux nom et fausse adresse

3) même scénario mais avec quittance de loyer nominative et payé en virement sur mon compte bancaire.

Quelle que soit l'option ce serait bien entendu en accord moral complet avec la tierce personne qui, elle, ne risque de toute façon rien pour une occupation si courte de ce que j'ai compris.

Merci d'avance.

7 réponses

MFC17250 Messages postés 1064 Date d'inscription mercredi 24 novembre 2021 Statut Membre Dernière intervention 9 mai 2024 284
14 juin 2022 à 23:25
Bonjour vous risquez l'expulsion,de plus si la personne reste dans le logement en changeant les serrures
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dna.factory Messages postés 25003 Date d'inscription mercredi 18 avril 2007 Statut Modérateur Dernière intervention 17 mai 2024 12 479
15 juin 2022 à 09:08
pour 90% des gens, pour une durée aussi courte, il n'y aura aucun risque. C'est comme faire du 150 sur l'autoroute.

Le vrai soucis, pour l'intermédiaire qui sous loue sera si la personne à qui il sous loue commence à ne plus jouer le jeu.

Et là, on part sur les pires galères du monde.

Comme indiqué par mon collègue, si le locataire décide de ne pas partir (y compris en changeant les serrures), vous avez très peu de recours légal pour l'expulser, à plus forte raison si il a pris un abonnement edf (il suffit de voir les galères des propriétaires squattés).
Sauf que pendant ce temps là, l'office hlm vous demandera toujours votre loyer, et vous ne pourrez même pas mettre fin au bail de votre initiative (mais ne vous inquiétez pas, une fois qu'ils auront compris le manège, ils y mettront fin pour vous, vous interdisant toute possibilité d'hlm dans le futur).
Mais même ça, ce n'est pas le pire.
Vous êtes redevable de tous les dégâts causés par votre locataire, à votre logement et aux parties communes (plus difficile à imputer, mais pas impossible).
On peut rapidement arriver à dizaines de milliers d'euros, que vous devrez payer à votre propriétaire.
Et comme tout aura été fait au noir, voir à des faux noms, bon courage pour assigner votre sous-locataire en retour.
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Gayomi Messages postés 17454 Date d'inscription dimanche 17 mars 2013 Statut Membre Dernière intervention 18 mai 2024 9 507
16 juin 2022 à 22:00
Sous-louer un logement social est illégal. Vous tournez les choses dans tous les sens pour qu'on vous dise comment y arriver. Or, vous êtes ici sur un site de droit, n'espérez pas d'aide pour vous y aider !
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djivi38 Messages postés 51403 Date d'inscription dimanche 12 avril 2015 Statut Membre Dernière intervention 19 mai 2024 15 167
15 juin 2022 à 09:33
.../...

et le délit de faux ou d'usage de faux est puni de 3 ans de prison et de 45 000 € d'amende. La personne qui fabrique et utilise des faux documents risque les mêmes peines.
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Merci pour vos réponses.

J'en conclu que l'option 2 avec production de fausses quittances est à proscrire et que je risque finalement moins si nous partons sur l'option 3 avec vraies quittances.

Je tiens tout de même à préciser que le comportement de la tierce personne, de confiance, ne rentre pas dans l'équation au niveau du risque. Je crains uniquement une mise en demeure par le bailleur suite à une dénonciation des voisins par exemple.
Ai-je donc un risque de condamnation pour faux ou usage de faux dans le cadre de ce genre procédure en sachant que les faux n'auront pas porté tort au plaignant qui serait le bailleur ?

Si le bailleur porte plainte, y'a-t-il possibilité lors du jugement qu'ils aillent "perquisitionner" les quittances et comptes du sous locataire, qui seraient les seules véritables preuves de sous location, s'il ne donne pas son accord ?
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djivi38 Messages postés 51403 Date d'inscription dimanche 12 avril 2015 Statut Membre Dernière intervention 19 mai 2024 15 167
16 juin 2022 à 03:54
OUI aux 2 dernières questions.

Arrêtez de vous triturer les méninges, vous l'avez dit vous-même et on vous l'a confirmé : la sous-location est illégale, donc interdite, dans un logement social. POINT.

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_lael_ Messages postés 4514 Date d'inscription dimanche 2 février 2020 Statut Membre Dernière intervention 18 mai 2024 2 063
16 juin 2022 à 09:01
En complément, de jurisprudence constante, tout locataire reconnu coupable de sous-location sans accord du bailleur pour de courtes comme longues durées a dû reverser l'intégralité des loyers perçus à ce dernier.
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Encore merci pour vos réponses. J'en conclu que seul l'accord à l'amiable sans quittance ni trace de paiement reste sans risque (tant que la tierce personne ne représente pas un risque en elle même)
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_lael_ Messages postés 4514 Date d'inscription dimanche 2 février 2020 Statut Membre Dernière intervention 18 mai 2024 2 063
16 juin 2022 à 13:19
Je pense que vous n'avez pas compris les commentaires précédents si vous dites "sans risque".

Car faire des faux et agir hors cadre légal c'est clairement un risque.
Les locataires qui changent les serrures et décident d'occuper un logement sans payer c'est également une réalité et un risque significatif.

Les deux cumulés c'est un risque d'autant plus conséquent car vous êtes hors de tout cadre légal et ils seront impossibles à déloger.
Sachant que dans tous les cas vous restez responsable de ces occupants vis à vis de votre bailleur en cas de dégradation et même s'ils ne paient plus le loyer.
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Jacky > _lael_ Messages postés 4514 Date d'inscription dimanche 2 février 2020 Statut Membre Dernière intervention 18 mai 2024
16 juin 2022 à 21:53
Faire des faux n'est plus d'actualité dans le cadre d'un accord à l'amiable sans quittance.

Les locataires peuvent effectivement être un risque très sérieux, mais j'ai bien précisé depuis le début que je le sortais de l'équation et je l'ai répété une nouvelle fois dans mon dernier message.

En éliminant donc ces deux risques, et en sortant puis dépensant l'argent en cash de façon parcimonieuse, il ne peut y avoir de preuve d'une quelconque sous location. L'accueil de la tierce personne peut alors être couvert par la close d'hébergement à titre gratuit et temporaire.
Bien entendu, cette conclusion repose encore une fois sur une confiance absolument totale dans la personne hébergée.

J'espère avoir été plus clair, merci pour l'intérêt et l'attention dont vous faites preuve.
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