Réclamer "une pension alimentaire"

Sandyolou Messages postés 33 Date d'inscription lundi 7 février 2022 Statut Membre Dernière intervention 2 août 2024 - 8 mai 2022 à 20:20
kang74 Messages postés 5652 Date d'inscription mercredi 4 mai 2022 Statut Membre Dernière intervention 28 octobre 2024 - 8 mai 2022 à 20:58
Bonjour, j'ai 56 ans. J'ai reçu une convocation de mon père qui veut passer sous le régime de la communauté universelle pour me déshériter. J'ai refusé, l'avocat et les frais vont me coûter aux environs de 4000euros. 4000 euros pour obtenir, peut être le respect de mes droits. Je suis dégoutée. Mon père ne m'a jamais donné 1 centimes et n'a jamais aidé ma mère. A cause de ça je n'ai pas pu poursuivre d'études après le bac. Puis je lui réclamer une pension alimentaire (celle que ma mère n'a jamais touchée) ? merci de m'orienter

2 réponses

Bonjour,

"4000 euros pour obtenir, peut être le respect de mes droits" Vous savez, rien n'oblige votre père à vous laisser quoi que ce soit. Son argent est à lui, et il a le droit de dépenser jusqu'au dernier Euro de son vivant.

"Mon père ne m'a jamais donné 1 centimes et n'a jamais aidé ma mère" Aucune obligation. Surtout si votre mère n'a jamais fait la demande d'une pension alimentaire. Mais dans ce cas, vous vous trompez de "cible" : c'est votre mère qui n'a pas fait valoir son droit.

"Puis je lui réclamer une pension alimentaire (celle que ma mère n'a jamais touchée) ?" Bien entendu que non.
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kang74 Messages postés 5652 Date d'inscription mercredi 4 mai 2022 Statut Membre Dernière intervention 28 octobre 2024 2 804
8 mai 2022 à 20:58
Bonjour

Payer 4000e pour une issue incertaine basée sur aucun arguments concrets ( votre père est riche comme Crésus?), est votre droit , mais sachez que la communauté universelle n'a jamais empeché les enfants de pouvoir avoir leur dû par une action en retranchement .
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Article 1527
Version en vigueur depuis le 01 janvier 2022

Modifié par Ordonnance n°2021-1192 du 15 septembre 2021 - art. 34

Les avantages que l'un ou l'autre des époux peut retirer des clauses d'une communauté conventionnelle, ainsi que ceux qui peuvent résulter de la confusion du mobilier ou des dettes, ne sont point regardés comme des donations.

Néanmoins, au cas où il y aurait des enfants qui ne seraient pas issus des deux époux, toute convention qui aurait pour conséquence de donner à l'un des époux au-delà de la portion réglée par l'article 1094-1, au titre " Des donations entre vifs et des testaments ", sera sans effet pour tout l'excédent ; mais les simples bénéfices résultant des travaux communs et des économies faites sur les revenus respectifs quoique inégaux, des deux époux, ne sont pas considérés comme un avantage fait au préjudice des enfants d'un autre lit.

Toutefois, ces derniers peuvent, dans les formes prévues aux articles 929 à 930-1, renoncer à demander la réduction de l'avantage matrimonial excessif avant le décès de l'époux survivant. Dans ce cas, ils bénéficient de plein droit de l'hypothèque légale prévue au 4° de l'article 2402 et peuvent demander, nonobstant toute stipulation contraire, qu'il soit dressé inventaire des meubles ainsi qu'état des immeubles.

Conformément au I de l’article 37 de l’ordonnance n° 2021-1192 du 15 septembre 2021, ces dispositions entreront en vigueur le 1er janvier 2022.

Par de là, les juges décident la plupart du temps qu'un changement de régime matrimonial n'est pas contraire aux intérêts de la famille .
Et comme Komar, je pense qu'une opposition au changement de régime inciterait plutôt votre père a laissé le moins possible du bien à son décès ( Vive les viagers et la retraite en Espagne ;-) )
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