Trouble de voisinage, menaces, et propriétaire fantôme

pndi Messages postés 2 Date d'inscription jeudi 20 février 2020 Statut Membre Dernière intervention 20 février 2020 - 20 févr. 2020 à 16:46
djivi38 Messages postés 51557 Date d'inscription dimanche 12 avril 2015 Statut Membre Dernière intervention 4 juillet 2024 - 20 févr. 2020 à 18:43
Bonjour,

Je viens vers vous car ma mère et moi sommes démunis face à notre situation. On habite dans une location depuis mars 2019. L'appartement se trouve au premier étage d'un immeuble mitoyen de 3 étages, et était alors le premier à être fraîchement rénové et disponible. Les problèmes se sont rapidement accumulés, à commencer par l'impossibilité de contacter l'actuel propriétaire. Il a un numéro et un bureau, mais il ne répond jamais au premier, et ne se trouve jamais au second. La seule personne se présentant suite à chaque tentative de contact est un mandataire (je vais y revenir plus tard).

Début mai, des voisins, au départ un couple, sont arrivés au-dessus. C'est à ce moment là qu'on s'est rendu compte, via le bruit, que les appartements n'étaient pas du tout isolés. Chaque pas était ressenti, avec un bruit de craquement du plancher notamment. Ça s'est rapidement dégradé lorsque leurs 3 enfants les ont rejoint dans la foulée.

Il faut croire qu'ils ne les occupent jamais car on les entendait jouer, crier, et courir dans l'appartement à longueur de journée et soirée! Leurs habitudes ont vite été repérées: Silence complet, du moins des enfants, souvent jusqu'à midi, et le bruit démarre au quart de tour. Parfois, ils partent l'après midi, parfois non. Mais quand ils reviennent, ça recommence. Le pire moment reste la soirée, où on est souvent bizarrement tranquille entre 20 et 22h, et ils se remettent à jouer jusqu'à 23h30-minuit!

Et ce, tous les jours, même en semaine comme les enfants ne vont pas à l'école et ne parlent pas français. S'il n'y avait que ça... entre la mère qui vide son seau d'eau de lave linge (je suppose?) dans la cour via sa fenêtre, déversant une partie sur la notre, les jouets, emballages et autres déchets jetés dans la cour et jamais ramassés, la partie du couloir dont ils sont responsables qui n'est jamais nettoyée, ou encore la fois où on a surpris les enfants jeter des jouets via une fenêtre sur les voitures qui circulent dans la rue... c'est hallucinant.

Bien qu'on ait réagi dès le début, on s'est rapidement senti démuni. Toquer à la porte des voisins pour leur demander de faire moins de bruit? Soit on tombe sur le père, énervé, qui nous envoie chier d'abord et répète qu'on a qu'à partir (!), avant de se calmer au fil de la discussion. Soit on tombe sur la mère, plus sereine, qui s'excuse, prétend être dépassée et affirme qu'il n'y a rien dans le coin pour distraire les enfants autrement. "Mais ils veulent juste jouer" nous répète-t-elle souvent. Dans les deux cas, ça recommence certes, pas forcément dans la foulée, mais une heure/deux heures après. C'est encore pire lorsqu'ils ont de la famille en visite, avec d'autres enfants aussi.

Là où ça coince, est qu'à chaque intervention de notre part, les voisins contactent le fameux mandataire et, j'imagine, se font passer en victime auprès de lui. Il débarque le lendemain à notre porte en prenant leur défense. Il insiste sur le fait qu'on doit les subir, car il a parlé au propriétaire, et qu'aucun travaux ne sera fait ("Vous voulez quoi? Qu'il flingue ses gosses ou qu'on foute du béton sur le sol?" juste pour le citer). Le tout sur un ton agressif toujours.

Par la suite, on s'est retenu d'appeler les flics, notamment pour le tapage nocturne, pendant bien longtemps. Le mandataire nous rappelait à chaque fois qu'il ne voulait pas de problèmes de voisinage et qu'au moindre appel de notre part, il nous foutrait à la porte, ou ferait tout pour le faire ("je coupe tout, l'eau, l'électricité" qu'il disait). Ce ne sont d'ailleurs pas les seules menaces qu'il nous a fait en un an.

Ça s'est momentanément calmé car les voisins font des va-et-vient entre l'appartement et l'Italie, où les enfants ont été scolarisés au début de l'année scolaire en cours, dixit la mère. Par exemple, ils sont partis en vacances en août, et à leur retour, il ne restait que le père, seul pendant quelques mois. Ça ne l'a pas empêché de faire du bruit, en bricolant parfois tard le soir comme il vend des voitures (si j'ai bien compris?). Mais en comparaison à ce que j'ai décris auparavant, c'était le paradis pour nous à côté. Enfin un minimum de tranquillité.

La mère est l'un des enfants sont revenus en décembre, ils sont repartis tous ensemble au 31, puis sont revenus, cette fois avec les trois enfants il y'a maintenant quelques semaines. Depuis, on a l'impression que c'est encore pire qu'avant. Ça saute, ça tape dans les murs, ou du moins on entend comme des chocs à répétition. Je précise que tout ce temps, je bosse dans une usine bruyante et salissante dans laquelle des boules Quies sont obligatoires. Quand je raconte à mes collègues que je suis plus zen au travail qu'à mon propre domicile, au point de redouter la fin du poste, on me regarde avec des gros yeux.

Ah, lors de leur dernier retour, il est arrivé quelque chose. Un soir, pendant que je dormais tôt en vue du poste du matin qui m'attendait, d'énormes chocs en rafale se sont ressentis. Le père frappe à notre porte et nous demande d'appeler le mandataire car il n'arrive pas à le joindre. Il se trouve que leur cuisine s'était effondrée pendant que les enfants mangeaient. Ces derniers étaient en pleurs. La mère avait la main enflée et le doigt bien ouvert. Ils ne voulaient pas aller aux urgences pour une raison qu'on ignore. Par réflexe, j'ai ramené ce qu'on avait comme soins, pansements etc. et on est allé voir leur appartement, toujours aussi bizarrement vide que la première fois où on est y allé suite à une plainte.

S'en est suivi un échange où on s'est tous plaint de nos appartements respectifs et des méthodes douteuses du mandataire. Le dernier a d'ailleurs fini par répondre au père et l'a envoyé bouler. Malgré ça, on s'est compris et soutenu en parlant de nos et leurs intentions de partir d'ici au plus vite. Ce fut le seul moment où on a eu l'impression d'avoir affaire à des voisins corrects et arrangeants. Par naïveté, on pensait que ça allait apaiser les tensions, et qu'ils allaient dorénavant faire plus attention. Et ben non, le foutoir recommençait le lendemain. Rien n'a changé... à part notre riposte.

On a appelé les flics la semaine dernière car le bruit était insoutenable, surtout à une heure aussi tardive. Ils nous ont affirmé ne pouvoir rien faire pour nous aider, car le bruit des enfants ne les concerne pas. On a insisté, et ils ont alors dit qu'ils allaient envoyer quelqu'un dans le reste de la soirée. Personne n'est venu.

Du coup, on n'en peut plus. Lorsque les enfants courent, on croirait entendre un grondement d'orage à proximité tellement ça résonne. Pour le coup, impossible de faire quoi que ce soit. Ma mère doit mettre la télé à fond pour suivre ce qu'elle visionne et met des boules Quies pour dormir, je monte et monte le volume de mes écouteurs ou casque lorsque je suis sur l'ordinateur. Je suis en train de me renseigner pour des casques TV/anti-bruit aussi, mais c'est grave d'en arriver au point où on se retrouve à modifier nos habitude de vie en fonction d'eux! L'autre jour, le voisin d'en dessous s'est même mis à taper sur son plafond, alors qu'on lui a dit que le bruit ne venait pas de chez nous mais d'au-dessus!

J'ai de la chance d'être au moins 8h par jour dehors via le travail en semaine, et de sortir le week-end. Mais c'est surtout ma mère, actuellement invalide, qui subit le plus. Elle fuit carrément l'appartement les après-midi où les voisins sont là car le bruit l'angoisse au point d'en trembler et de frôler la crise.

En début de semaine, dans la panique, ma mère a écrit au propriétaire une lettre en recommandé dont une partie concernait les bruits des voisins, et le reste d'autres problèmes non mentionnés précédemment, dont des réparations jamais effectuées (une fenêtre bloquée suite à l'intervention du mandataire même!). Elle a aussi omis le fait que l'électricité des communs se retrouve dans notre facture, mais on ne sait pas quoi faire par rapport à ça non plus. Elle me dit avoir indiqué des textes de lois. Pas de réponse depuis (edit: en y repensant, sûrement car le courrier n'a pas été récupéré au soi-disant bureau tiens), alors qu'on s'attendait comme d'habitude à voir débarquer le mandataire et à le voir prendre ses airs d'adjudant voire refaire des menaces. Ma mère a croisé ce dernier dans la rue tout à l'heure, pas de prise contact de sa part.

Je ne sais pas si notre démarche a été la bonne, si on s'est laissé faire bien trop longtemps, ou si la seule solution reste à partir. La recherche de logements continue quoiqu'il arrive, mais en attendant, on est à bout et on a besoin d'aide...

1 réponse

GKLONE Messages postés 6763 Date d'inscription jeudi 28 juin 2018 Statut Membre Dernière intervention 3 mai 2023 2 421
20 févr. 2020 à 16:54
Bonjour
Trop long, résumez !
PS les bruits de pas et les enfants qui jouent ne sont pas des bruits anormaux. Et l'isolation sonore n'est pas une obligation pour le bailleur.
Déménagez...
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pndi Messages postés 2 Date d'inscription jeudi 20 février 2020 Statut Membre Dernière intervention 20 février 2020
20 févr. 2020 à 17:06
Je me suis un peu emballé en détaillant autant, c'est vrai.

Un recours possible pour les menaces du mandataire, ou vu la situation, ce serait trop risqué?
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djivi38 Messages postés 51557 Date d'inscription dimanche 12 avril 2015 Statut Membre Dernière intervention 4 juillet 2024 15 202 > pndi Messages postés 2 Date d'inscription jeudi 20 février 2020 Statut Membre Dernière intervention 20 février 2020
20 févr. 2020 à 18:43
bonjour,

ce ne sont que des menaces : il n'a pas le droit de vous couper l'eau ni l'électricité et ne peut pas vous mettre dehors sans respecter la loi (pour la fin de votre bail ET surtout avec un des motifs légaux expliqués ici https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/F929

Déménagez.

cdt.
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