Règle fiscale en cas de refus de succession
Pierre6771
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3 avril 2019 à 23:40
roudoudou22 Messages postés 13626 Date d'inscription vendredi 11 janvier 2013 Statut Membre Dernière intervention 29 mars 2023 - 15 avril 2019 à 11:28
roudoudou22 Messages postés 13626 Date d'inscription vendredi 11 janvier 2013 Statut Membre Dernière intervention 29 mars 2023 - 15 avril 2019 à 11:28
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condorcet
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Modifié le 4 avril 2019 à 08:27
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Connaissez vous cette règle fiscale?
Le nouvel article L 64 du livre des procédures fiscales, instaure le principe d'un "mini-abus de droit" pour combattre les conduites ayant pour but d'atténuer ou d'éluder l'impôt.
Ainsi, votre démarche de renoncer a manifestement pour motif de ne pas être assujetti aux droits de 35 et 45 % dus dans la succession de votre frère permettant à votre mère de bénéficier de taux bien moins élevés (5.10.15. %....)après application de l'abattement de 100000 € auquel vous ne pouvez prétendre en votre qualité d'héritier collatéral.
Si cette procédure de l'abus de droit était mise en oeuvre pas l'administration, votre mère devrait supporter le montant des droits auxquels vous auriez été soumis si vous n'aviez pas renoncé à la succession.
Le nouvel article L 64 du livre des procédures fiscales, instaure le principe d'un "mini-abus de droit" pour combattre les conduites ayant pour but d'atténuer ou d'éluder l'impôt.
Ainsi, votre démarche de renoncer a manifestement pour motif de ne pas être assujetti aux droits de 35 et 45 % dus dans la succession de votre frère permettant à votre mère de bénéficier de taux bien moins élevés (5.10.15. %....)après application de l'abattement de 100000 € auquel vous ne pouvez prétendre en votre qualité d'héritier collatéral.
Si cette procédure de l'abus de droit était mise en oeuvre pas l'administration, votre mère devrait supporter le montant des droits auxquels vous auriez été soumis si vous n'aviez pas renoncé à la succession.
Gayomi
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4 avril 2019 à 22:34
4 avril 2019 à 22:34
Votre fils est-il majeur ? Si la réponse est non, alors sa renonciation à la succession sera soumise à l'appréciation du juge.
Bonjour,
Mon fils est mineur.
Comment obtenir l'approbation du juge des tutelles du TGI? Quelles sont les formalités à remplir, et les documents à fournir? Comment puis-je expliquer au juge que:
- Je renonce à la succession pour que ma mère, 90 ans et non autonome, soit la seule héritière.
- A son décès, je suis son seul héritier, et j'hérite donc à nouveau des actifs de mon frère, et par conséquent mon fils aussi à mon décès.
Est il possible de prendre rendez vous avec le juge des tutelles?
Merci
Mon fils est mineur.
Comment obtenir l'approbation du juge des tutelles du TGI? Quelles sont les formalités à remplir, et les documents à fournir? Comment puis-je expliquer au juge que:
- Je renonce à la succession pour que ma mère, 90 ans et non autonome, soit la seule héritière.
- A son décès, je suis son seul héritier, et j'hérite donc à nouveau des actifs de mon frère, et par conséquent mon fils aussi à mon décès.
Est il possible de prendre rendez vous avec le juge des tutelles?
Merci
roudoudou22
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15 avril 2019 à 11:28
15 avril 2019 à 11:28
Est il possible de prendre rendez vous avec le juge des tutelles?
La mission du juge des Tutelle est de défendre les intérêts des personnes protégées (dont les mineurs).
Vous n'aurez jamais l'accord du juge des Tutelles pour ce projet (qui vise non seulement à éluder l'impôt (mais ça, le juge il s'en fiche) mais aussi à léser votre enfant (et ça il ne s'en fiche pas).
La meilleure solution fiscale) serait que vous refusiez la succession et que le patrimoine de votre frère aille directement à votre fils.
La mission du juge des Tutelle est de défendre les intérêts des personnes protégées (dont les mineurs).
Vous n'aurez jamais l'accord du juge des Tutelles pour ce projet (qui vise non seulement à éluder l'impôt (mais ça, le juge il s'en fiche) mais aussi à léser votre enfant (et ça il ne s'en fiche pas).
La meilleure solution fiscale) serait que vous refusiez la succession et que le patrimoine de votre frère aille directement à votre fils.
Ulpien1
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15 avril 2019 à 10:34
15 avril 2019 à 10:34
Bonjour
Encore un exemple de la médiocrité croissante des textes législatifs dont faisait déjà état il y a quelques années la conférence des Présidents de Cour d'Appel. Il y a une contradiction manifeste entre les articles 109 et 202V quant à la date d'entrée en vigueur de la nouvelle disposition,tant quant à son application qu'aux actes concernés.Danger...
Encore un exemple de la médiocrité croissante des textes législatifs dont faisait déjà état il y a quelques années la conférence des Présidents de Cour d'Appel. Il y a une contradiction manifeste entre les articles 109 et 202V quant à la date d'entrée en vigueur de la nouvelle disposition,tant quant à son application qu'aux actes concernés.Danger...
4 avril 2019 à 22:26
Merci pour votre réponse.
Concernant La loi de finances pour 2019, dans son article 109, codifié sous l'article L. 64 A du LPF, j'ai lu que ce nouveau dispositif ne pourra être utilisé par l'administration qu'à partir du 1er janvier 2021, et seulement pour les opérations réalisées à partir de 2020. Ma renonciation à la succession cette année ne serait donc pas menacée d'abus fiscal. Est ce exact?
5 avril 2019 à 06:57
Comme vous j'ai lu le commentaire relatant le différé d'application de cet article du LPF.
Cependant le nota in fine de cet article fixerait l'entrée en application le 1°janvier 2019
NOTA : Conformément à l’article 202 V de la loi n° 2018-1317 du 28 décembre 2018, les dispositions de l'article L. 64 du livre des procédures fiscales, dans leur rédaction résultant du IV dudit article, s'appliquent aux rectifications notifiées à compter du 1er janvier 2019.
J'attends la diffusion des circulaires administratives sur le sujet, sujet très inquiétant par ailleurs.
15 avril 2019 à 00:37
Je dirais que, sauf erreur de ma part, c'est surtout un retour à la situation d'il y a quelques années (15 ans ?) quand la renonciation n'avait pas pour effet un recalcul des droits. Il n'y avait pas de notion de "mini" abus de droit, juste une application de la loi.
Modifié le 15 avril 2019 à 07:23
Alors il n'était pas nécessaire de supprimer la présomption édictée par l'article 752 CGI.
Le législateur a ouvert la boîte à pandores qu'il ne soit pas surpris que le contribuable s'y engouffre, certes pas toujours de bonne foi mais pour le novice sans arrière-pensée.