L'ABF peut-il faire des prescriptions contraires au P.L.U ?

dupdup86 Messages postés 3 Date d'inscription vendredi 14 décembre 2012 Statut Membre Dernière intervention 11 mars 2016 - 10 mars 2016 à 19:30
dupdup86 Messages postés 3 Date d'inscription vendredi 14 décembre 2012 Statut Membre Dernière intervention 11 mars 2016 - 11 mars 2016 à 09:36
Bonjour,

Je souhaite fermer ma cour avec un mur plein, le long de la rue, en prolongement du mur pignon (lui même sur rue) d'une des constructions sur ma parcelle.

L'Architecte des Bâtiments de France (ABF) s'oppose à ce projet et indique qu'un nouveau projet avec une clôture similaire à celle de la cour voisine pourrait être considéré.

Or si le P.L.U, pour cette zone (Ua), dit que les clôtures devront s'harmoniser avec les constructions existants sur la parcelle ou dans le voisinage, il précise ensuite que les clôture sur rue seront constituées d'un mur maçonné, enduit, de 2 à 2,30m de haut. De fait, pour ma Déclaration Préalable, j'avais fais un copié collé de cet article du PLU.

La clôture voisine, constituée d'un sous-bassement maçonné avec grille en fer forgé au-dessus, n'est autorisée que dans les zone Ub et Uc (je suis en Ua), donc à priori interdites en Ua.

Question: l'ABF peut-il exiger un projet qui ne soit pas conforme au P.L.U ? Peut-il faire une préconisation non autorisée par le P.L.U ? (dans un autre dossier où je demande à faire un enduit pierres à vue, à fleur de tête, il autorise l'enduit à la chaux à la condition que les joint soient de la même profondeur que ceux pré-existants (soit un creux de 2 cm), or les joints creux sont explicitement interdits. (et si je veux faire un enduit à fleur, c'est justement pour les supprimer)

Quand je tente de discuter avec lui, il me répond qu'il n'est pas là pour vérifier la conformité au P.L.U.

Je n'ai trouvé aucune jurisprudence sur le sujet, excepté une réponse ministérielle de 2008 (QE n° 7508 de Maurice Leroy, réponse du ministère de l’Ecologie, JOAN 15/01/2008, p. 362), mais cela me semble insuffisant.

J'ai déjà fait un recours auprès du Préfet de Région, rejeté, et je vais donc entamer la phase TA.

J'ai donc besoin de plus de textes pour affirmer que l'ABF ne peut préconiser des choses interdites par le P.L.U. et que par ailleurs j'ai le droit de me clore, ce qui ne laisse à priori que le mur.

Merci

2 réponses

dupdup86 Messages postés 3 Date d'inscription vendredi 14 décembre 2012 Statut Membre Dernière intervention 11 mars 2016
Modifié par dupdup86 le 11/03/2016 à 09:57
Bonjour,

Dans mon cas il s'agit d'un avis conforme (covisibilité). La mairie est effectivement tenue de le suivre, refus de la DP donc.

Toutefois, dans un autre dossier de clôture, dans la même zone Ua, j'avais demandé à faire un simple grillage identique à celui du voisin, projet auquel l'ABF ne c'est pas opposé, mais que la mairie a rejeté en indiquant que le P.L.U. imposait un mur dans la zone Ua, ce qui est exactement ce que refuse l'ABF dans le projet en référence.

Dés lors, si je dépose un projet de sous-bassement, poteaux et grilles, que l'ABF donne un accord, ce projet sera rejeté par la mairie pour le même motif: dans cette zone seuls les murs sont autorisés.

En effet si la mairie est tenue de suivre le refus ou les prescriptions d'un avis conforme, elle n'est pas obligée de suivre un accord...

En l'état la situation m'interdit tout simplement de me clore, ce qui est par ailleurs un droit.

J'ai déjà saisi le Préfet de Région qui a rejeté ma demande, je dois donc maintenant saisir le Tribunal Administratif et je cherche des arguments pour ce dossier.

En effet si l'ABF impose des trucs interdit par le P.L.U rien n'avance (imaginez qu'il impose un retrait de 50 cm de la limite séparative alors que le P.L.U dit 0 ou 4 m, ou encore qu'il demande une couleur non autorisé par le P.L.U.
On ne fait rien dans ce cas, car le projet sera refusé soit par l'ABF, soit par la mairie ?

Il doit bien y avoir une règle qui dit que l'ABF est tenu de faire des propositions dans le cadre du P.L.U. (quand bien ce n'est pas de sa responsabilité que de vérifier la conformité du projet avec ce P.L.U.). C'est en tout cas ce que n'importe quel architecte libéral ferait s'il était en charge du projet. Ne pas prendre en compte les règles locales et se faire rejeter le projet serait à mon sens une faute professionnelle.

Merci de votre aide
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