Violation vie privée par les enseignants de l'école

Bonjour à tous et à toutes,

Avant de me lire, je tiens à préciser que ce post risque d'être un peu long, car je veux fournir un maximum d'information pour avoir un maximum d'aide et de conseils.

Voilà, au cours de l'année scolaire écoulée, j'ai à plusieurs reprises rencontré les enseignantes de mes enfants (ils en ont une le Lundi-Mardi et une le Jeudi-Vendredi) pour des aberrations dans les leçons, les évaluations mal notées (il manquait des points), des évaluations faites alors que les leçons n'avaient pas été vues en classe.....(entraînant une baisse de la note..)
J'ai procédé à chaque fois de façon discrète en demandant par écrit à rencontrer l'enseignante concernée.
Les entrevues ont toujours eu lieu en classe, très courtoisement, sans aucune animosité et dans le respect de la personne qui se trouvait en face de moi.

Durant les vacances d'hiver, j'ai repris les cahiers d'évaluations de mes enfants (ils sont dans la même classe en CM1 et CM2) et à ma grande surprise, rien ne s'était amélioré par rapport à mes diverses rencontres et remarques.
Une enseignante a même compté faux des évaluations dont la leçon n'avait pas été vue en classe, alors que mon enfant avait répondu juste.... Au lieu d'avoir 20, mon enfant a eu 15...

De là, j'ai photocopié les évaluations suspectes, j'ai ajouté les "cours" tirés du Bescherelle pour prouver les erreurs des enseignantes en Français, les cours de maths pour prouver les inepties.... et j'ai gardé le tout sous le coude.

J'ai demandé à voir les enseignantes concernées (toujours par écrit), seule l'une d'entre elles était présente.

Dans un premier temps, j'ai été reçue par la directrice de l'école, qui a plusieurs reprises m'a dit "C'est MON école".... "L'inspecteur est venu nous inspecté, nous avons toutes des bonnes appréciations"....

Puis j'ai rencontré l'enseignante en lui montrant les "bêtises" des évaluations (évaluations non corrigées après avoir été remises aux élèves), des frontières européennes qui sont tombées en 1985, une Europe à 23 membres..... des triangles rectangles qu'elle comptait justes sur une copie et faux sur une autre...

Cet entretien s'étant mal terminé, la directrice me prenant de très haut et me répétant que l'inspecteur était déjà passé, je n'ai pas hésité à envoyer les copies des évaluations à ce Monsieur.

36 heures après ces évènements, mes enfants sont rentrés en pleurs de l'école, j'étais présente ce jour-là à midi et leur ai demandé pourquoi ces larmes.
Là ils m'ont expliqué que ma fille avait été prise à part par l'enseignante dans le couloir et qu'elle lui avait posé des questions sur la blessure au poignet (cela faisait 15 jours que ma fille était blessée) "Qu'Est-ce que tu t'es fait au poignet ?" "Et maman, qu'Est-ce qu'elle a aux doigts et au poignet" (je m'étais pris un mur 4 jours avant = strapp et attèle) "Qui tape à la maison ?" "C'est papa qui tape à la maison ?" "C'est maman qui tape ?"..... Toutes ces questions ont été posées dans le couloir entre deux classes aux portes ouvertes (classe des CM et classe des CP). La directrice, alors en charge des CP avait laissé sa classe seule pour "attiser" l'interrogatoire de ma fille.

Ma fille a donc été obligée de raconter sa blessure, alors qu'elle ne le souhaitait pas dès le début de l'interrogatoire puisque je lui avait demandé de rester discrète = je suis assistante familiale et pendant les vacances j'avais accueilli un enfant pendant que ma collègue était en repos et cet enfant a tapé sur les miens (d'où la blessure de ma fille qui s'est révélée au final être une fracture). Bien entendu, aucun soutien du service pour lequel je travaille, aucune plainte déposée pour ne pas envenimer les choses avec cet enfant difficile.

Au moment de partir en récré, l'enseignante et la directrice appellent mon fils et lui demandent "Dis-nous la vérité, qu'Est-ce qu'elle a ta soeur au poignet" "On a confiance en toi, qu'Est-ce qu'il se passe à la maison".....

Heureusement que mon fils était là pour rapporter les mêmes propos, la directrice était à deux doigts de faire un signalement pour maltraitance, alors qu'elle sait très bien que je suis agréée pour accueillir des enfants au titre de la protection de l'enfance.
De plus, nous avons toujours été très corrects avec les enseignants, informant des absences des enfants, nous proposant pour accompagner les sorties, adorant leur façon d'enseigner (et cela elles le savaient)...

L'après-midi même, j'ai contacté l'inspecteur qui a démenti les propos de la directrice, il n'a jamais mis les pieds dans l'école !

Il m'a demandé de me calmer, de ne pas aller voir les enseignantes, ce qui aurait pu envenimer les choses.

Avec mon mari, nous sommes allées à la Gendarmerie de secteur pour déposer sur la main-courante (violation de la vie privée) mais cela s'est terminé par "renseignement judiciaire". Même la gendarmette nous a dit que les enseignantes étaient allées très loin dans l'interrogatoire de nos enfants et qu'elle allait les convoquer pour les entendre.

Nous avons appris que l'inspecteur avait contacté les enseignantes le lendemain matin des faits et leur avait fait un sermon assez désagréable pour elles.

Puis, quelques semaines après ces faits, nous avons enfin pu rencontré l'inspecteur qui nous a informés avoir demandé aux enseignantes d'être très vigilantes sur les évaluations et les cours, confirmant qu'il y avait là des aberrations énormes.
Il ajoute qu'elles étaient très mal dans leur tête... Et nous alors ?

L'histoire aurait pu s'arrêter là.

Ce matin, je reçois un courrier de la Cour d'Appel m'informant que ma plainte "violation de la vie privée" est classée sans suite car les faits reprochés ne sont pas punis par la loi.

Je ne sais pas comment je dois réagir. Dois-je continuer une procédure au civil pour demander des dommages-intérêts ? Dois-je laisser tomber ? Mes enfants ne sont plus dans cette école l'année prochaine.

Je trouve anormal que des enseignantes se permettent de s'immiscer dans la vie privée des parents dont les enfants leur sont confiés.
Je conçois que leur rôle est aussi de prévenir d'éventuelles maltraitances, mais pas dans ces conditions, pas dans un couloir entre deux salles de classe aux portes ouvertes où une quarantaine d'enfants peut entendre ce qu'il se dit et interpréter à sa façon.

J'aimerais avoir votre avis sur ce post, quelles seraient vos réactions : continuer, arrêter ?
Continuer pour tirer la sonnette d'alarme pour "protéger" les prochains enfants qu'elles auront en classe ? Arrêter pour définitivement tourner la page et jouer les égoïstes....

Je vous remercie par avance pour vos témoignages et vous souhaite une bonne journée.