Harcèlement moral ?

marie67190 Messages postés 4 Date d'inscription mercredi 12 février 2014 Statut Membre Dernière intervention 13 février 2014 - 12 févr. 2014 à 11:30
marie67190 Messages postés 4 Date d'inscription mercredi 12 février 2014 Statut Membre Dernière intervention 13 février 2014 - 13 févr. 2014 à 15:57
Bonjour,
Je vous écrit, non pas pour moi, mais au sujet de ma fille, télévendeuse depuis 2 ans dans une société agro-alimentaire en Alsace. En l'espace d'une année, elle a reçu 9 lettres recommandées ! La plupart concernant son travail qui serait, d'après la Direction, mal exécuté... Après avoir été formée à son poste, elle devait avoir un tableau des clients à appeler, chose qui n'a pas été faite et qui s'est retournée contre elle (manque de motivation, d'esprit d'initiative, et j'en passe...). Sa "petite chef" n'arrêtait pas de la brimer et a fini par en parler au Directeur. 1er courrier, confrontation... Ma fille, mise au pied du mur, n'a pas su que répondre face aux attaques d'une personne expérimentée de plus de 20 ans et sachant très bien manipuler les gens... Ma fille a donc envoyer un courrier récapitulatif expliquant à son Directeur son impression de ne pouvoir s'exprimer par voie orale car toujours coupée et rabaissée... Elle lui a également expliquer que sa petite chef lui avait bien fait comprendre qu'il y avait une personne de trop dans le bureau, et que c'était ma fille ! Au bureau, tout à chacun a remarqué ce malaise, mais personne ne voulait parler... Une commission "permettant d'établir la vérité et les éléments de preuve" a été demandée. Cependant, il est difficile d'établir des preuves lorsque tout est oral et que la personne membre du CHSCT est bonne amie avec le harceleur... Cette affaire s'est donc retrouvée sans suite mise à part une sanction disciplinaire à l'égard de ma fille (envoyée le même jour que le courrier notifiant qu'il n'y avait pas de harcèlement moral)... Ma fille est donc retournée travailler la boule au ventre, décidant de ne plus prêter attention à sa petite chef... Elle a reçu 2 recommandés, manque d'implication, absence d'initiative... Ensuite, un rappel de consignes... Elle a enduré tant bien que mal ces conditions de travail, ayant en plus à subir un chef assez collant et se permettant quelques gestes déplacés... Et puis, fin décembre, n'en pouvant plus, elle s'est décidée à aller voir son médecin qui l'a mise à l'arrêt pour dépression. Perte de l'appétit, du sommeil, retranchement sur elle-même, voilà où elle en est arrivée ! Et là, début février, à nouveau un recommandé lui notifiant qu'elle est en absence non justifiée (j'ai directement appelé la Société et eu confirmation qu'ils avaient bien reçu l'arrêt de travail) ! N'y a-t-il pas là, harcèlement ? Que peut-elle faire ? Doit-elle obligatoirement quitter son entreprise pour être libérée ??? Merci de m'éclairer. Bien à vous.

7 réponses

marylou. Messages postés 18652 Date d'inscription vendredi 12 novembre 2010 Statut Membre Dernière intervention 27 août 2016 1 873
12 févr. 2014 à 20:47
hello

et en résumé?
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chiquefille Messages postés 2590 Date d'inscription vendredi 6 mai 2011 Statut Membre Dernière intervention 11 janvier 2017 880
12 févr. 2014 à 21:19
coucou marylou

je suis déçue que tu n'ai pas tout lu car au final l'histoire a son importance.
Je ne peux lui répondre car je ne saurait pas quoi lui conseiller.
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Enka1 Messages postés 16100 Date d'inscription samedi 6 juillet 2013 Statut Membre Dernière intervention 13 juillet 2019 4 639
Modifié par Enka1 le 12/02/2014 à 21:28
Bonsoir,

Je pense que votre fille devrait prendre un rendez-vous avec le médecin du travail et lui expliquer ce qui se passe.

Idem avec l' inspection du travail où elle pourrait aussi écrire ce qui lui arrive ... Histoire de commencer à monter un dossier bien trop vide pour l' instant où tout semble être de l' oral ... ou presque ... puisqu' il y a tout de même le courrier de votre fille à l' entreprise ... laquelle au lieu de tenter de voir objectivement ce qui se passe et même de la protéger, s' est empressée de s' en prendre à elle !

Nota: quand elle envoie un arrêt de travail, qu' elle le fasse parallèlement par fax ou qu' elle l' envoie en LRAR, ou encore le fasse porter contre récépissé ou cachet de l' entreprise avec la date, sur la photocopie qu' elle gardera.

Au pays des aveugles, les borgnes sont rois ...
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marie67190 Messages postés 4 Date d'inscription mercredi 12 février 2014 Statut Membre Dernière intervention 13 février 2014
13 févr. 2014 à 09:02
Merci pour votre réponse... A sa reprise du travail (fin du mois), elle sera obligée de passer par la médecine du travail, elle pourra alors en parler... Elle avait déjà téléphoné à la l'Inspection du Travail, pour se renseigner mais la personne au bout du fil n'a pas prêté attention à ses propos et n'a pas su l'écouter... De même lors de son entretien avec la Commission, elle s'était faite assistée d'un délégué syndical de l'entreprise, ils avaient pourtant discuté des heures au téléphone, où elle lui avait fait part de son malaise, résultat : il s'est contenté de laisser parler sans intervenir, la laissant, seule, face à des brimades et des regards accusateurs... Elle a passé son bac et était toute contente d'avoir trouvé un CDI pratiquement de suite... Elle ignorait alors le véritable visage du monde du travail... Ce n'est pas parce que c'est ma fille que je réagis comme ça... Mais, plus le temps passe, plus j'apprends des choses qui me mettent en colère, de personnes ayant fait partie de l'entreprise et ayant démissionné pour ce même type d'agissement... Je sais qu'il faudrait des témoignages, car seule, la parole de ma fille, n'aura pas de poids, mais les personnes embauchées ne parleront pas... Et les personnes qui ont démissionné auront elles ce poids ? Merci de me lire... Bonne journée à vous.
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Enka1 Messages postés 16100 Date d'inscription samedi 6 juillet 2013 Statut Membre Dernière intervention 13 juillet 2019 4 639
13 févr. 2014 à 09:52
Bonjour,

Elle peut prendre elle même rendez vous n' importe quand avec la médecine du travail.

Quand à l' inspection du travail, il faut qu' elle se renseigne pour savoir qui est le contrôleur ou l' inspecteur du travail qui gère le secteur où se situe son entreprise.

Elle lui écrit en lui envoyant les courriers échangés par l' employeur ( écrire laisse des traces et appelle réponse ) et en lui demandant un rendez-vous ( le contact direct est important aussi ) et elle lui demande de l' aider.

Elle peut tomber sur un ou une personne très bien ou pas ... Mais cela vaut le coup de toutes façons.

Elle tâche aussi d' avoir des certificats médicaux de son médecin traitant. Elle va voir un psychologue ( il faut qu' il soit à la base médecin psychiatre ) qui pourra aussi attester de son état dépressif si besoin.

Au sujet du délégué syndical, il arrive trop souvent malheureusement que certains, bien qu' étant des salariés protégés et syndiqués ... Soient de vrais tordus sans caractère et lèches bottes des employeurs, voire même parfois, en place d' ailleurs grâce à eux, l' air de rien .

J' ai vu des exemples où certains employeurs finançaient les cotisations syndicales de certaines taupes ! ! ... Et oui, il y a de tout et avec n' importe quelle étiquette ! !

Au sujet des salariés en place, bien évidemment pas facile d' obtenir des attestations.

Par contre, elle peut essayer de solliciter le fameux délégué ... Qui lui, ne craint RIEN, car protégé ... Bien que cela serait fort étonnant, vu ce que vous racontez, qu' il veuille se bouger et attester ... Mais qui ne tente rien n' a rien. Elle peut même lui dire que rien ne l' empêche de prévenir son syndicat de son inertie, s' il ne tient pas le rôle pour lequel il est en place ! ... !

Pour ce qui est des salariés ayant quittés l' entreprise, OUI, il serait très bien qu' elle réunisse un maximum d' attestations.

Si elle pouvait en trouver qui aient fait se ramasser aux prud' hommes ces fameux employeurs, ce serait encore mieux.

Toutes les attestations qu' elle pourra avoir ( véridiques bien sûr ) pourront lui servir et auront de la valeur.

Un dossier, çà se monte, progressivement, pas à la dernière minute, et le but doit être là. Qu' elle profite , outre essayer de se retrouver durant son arrêt de travail, d' accomplir cela aussi.
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BarbieTM Messages postés 13892 Date d'inscription lundi 5 juillet 2010 Statut Contributeur Dernière intervention 20 juin 2014 5 766
13 févr. 2014 à 10:03
Bonjour,

Le seul fait réprimandable que je vois dans votre récit c'est "un chef assez collant et se permettant quelques gestes déplacés".

Votre fille semble jeune. Dans certaines entreprises, les jeunes embauchés sont en quelque sorte "bizutés". pas cool, mais ça arrive... et il faut savoir tenir le coup.

Pour le reste :
Les courriers, c'étaient quoi ? Des avertissements ? Ou de simples courriers d'information ? Que disaient ces courriers ? Y avait-il des faits concrets dans ces courriers ?

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marie67190 Messages postés 4 Date d'inscription mercredi 12 février 2014 Statut Membre Dernière intervention 13 février 2014
13 févr. 2014 à 14:00
Merci Enka1 pour votre réponse. Nous allons essayé de réunir les preuves pour monter un dossier.
Pour BarbieTM, effectivement, son Chef de service se permet des gestes, elle n'est pas la seule à les subir, il est apparemment comme ça avec toutes les femmes du bureau... Ma fille m'a raconté qu'il avait dit à une jeune qui devait être embauchée qu'il ne l'embauchait que pour pouvoir "coucher" avec elle ! Résultat : cette dernière a refusé l'opportunité de l'embauche ! Quand il est contrarié, il s'en prend à ma fille (jeune et dernière embauchée), l'humiliant devant le bureau, les chauffeurs, etc... C'est d'ailleurs la raison de son arrêt. Je ne l'ai su que depuis peu, elle refusait d'en parler de peur de nous inquiéter... Mais là, ce n'est plus de l'inquiétude, c'est de la colère !
Concernant les courriers, entre autres :
- daté du 11/02/13 (en arrêt jusqu'au 9/02 pour AT, reprise le 11 pour la matinée) : lenteur déconcertante, obligation de la part de sa "petite chef" de lui dire ce qu'elle doit faire, comportement inacceptable notifiant un avertissement. Il lui fait entendre (verbalement) qu'elle ne correspond pas au poste et qu'ils peuvent envisager un départ amiable...
Ma fille lui écrit le 13 se défendant de ces accusations et objectant la discrimination ressentie
- daté du 15/02/13 : sanction disciplinaire et convocation pour le 25/02
Il revient alors (verbalement) sur cette sanction lui disant qu'il a été trop vite.
- daté du 11/03/13 : convocation pour un entretien d'enquête avec un membre du comité d'entreprise et un membre du CHSCT (très amie avec ladite "petite chef")...
- daté du 22/03/13 : rapport lui notifiant qu'aucun fait valablement établi ne justifie d'un harcèlement moral.
- daté du 22/03/13 : sanction disciplinaire et autre convocation pour le 04/04
- daté du 9/04/13 : "très sérieux avertissement" (manque d'investissement, absence d'initiative...
- daté du 25/11/13 : rappel de consigne
- daté du 6/02/14 : absence injustifiée (bien que reçu arrêt de travail) !
Voilà pour ce qui sont des courriers recommandés !
Il y a eu des documents rangés et oubliés (liste des clients à appeler, par exemple) dans un bureau (du Chef de service) et non fournis à ma fille... Tout comme son arrêt de travail qui avait été envoyé à son attention...
Ca fait beaucoup de choses et beaucoup de coincidences, qu'en pensez-vous ?
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Enka1 Messages postés 16100 Date d'inscription samedi 6 juillet 2013 Statut Membre Dernière intervention 13 juillet 2019 4 639
13 févr. 2014 à 15:20
Pour moi, je reste sur ce que je vous ai conseillé ... Et plus encore en lisant ce que vous venez d' écrire.
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BarbieTM Messages postés 13892 Date d'inscription lundi 5 juillet 2010 Statut Contributeur Dernière intervention 20 juin 2014 5 766
13 févr. 2014 à 14:16
De ce que je comprends, les avertissements reçus concerne son manque d'investissement et son manque d'initiative... Et ce, depuis le tout début. Votre fille s'est-elle un minimum remise en question concernant ces reproches ?

Quand je lis : "Après avoir été formée à son poste, elle devait avoir un tableau des clients à appeler, chose qui n'a pas été faite et qui s'est retournée contre elle", je me dis qu'elle aurait du, à ce moment, réclamer ces documents, de façon réitérée. Est-ce que ça a été fait ?

En revanche, pour son chef :
"son Chef de service se permet des gestes, elle n'est pas la seule à les subir, il est apparemment comme ça avec toutes les femmes du bureau..."
Qu'elle lui écrive un courrier bien senti, sous votre supervision si nécessaire, pour l'informer qu'elle supporte mal ces gestes déplacés à son égard (surtout qu'elle ne parle que d'elle, pas des autres femmes), que ça la met mal à l'aide, et lui demandant cordialement de modifier son comportement envers elle.

Au moins, il y aura une trace.
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marie67190 Messages postés 4 Date d'inscription mercredi 12 février 2014 Statut Membre Dernière intervention 13 février 2014
13 févr. 2014 à 15:57
Oui BarbieTM. Au début, tout allait bien. Ca a commencé suite à son accident (chute de vélo en allant au boulot et entorse à la main droite) 3 semaines d'arrêt justifiées par le médecin conseil(envoyé à la demande de son employeur). Elle a travaillé une demi-journée et le courrier a été envoyé l'après-midi... Elle a demandé à son employeur comment il pouvait la juger sur son manque d'initiative alors qu'elle venait de reprendre et que son travail n'avait pas été fait par ses collègues lors de son absence...Comment pouvait-il juger son manque de motivation alors qu'en début d'année le travail est assez "limité" (encore heureux puisque ça lui a permit de rattraper son travail ! )... Et tout cela sur une demi-journée... Suite à son accident, elle s'est retrouvée devant un patron qui "avait les crocs" et devant des collègues qui l'ont complètement ignorée... Elle n'est jamais en retard, a toujours fait son travail en temps et en heure, non seulement son travail, mais aussi celui à côté, celui que ses collègues refusent de faire, notamment décrocher le tél et prendre les commandes, alors qu'elle a déjà ses propres clients à appeler... De même, son patron est bien content lorsqu'elle modifie ses horaires pour remplacer ses collègues absentes et faire leur travail, malgré qu'elle ait toujours le sien à faire, mais là, on oublie le manque d'initiative et de motivation... Bien sur qu'elle s'est remise en question, bien qu'elle n'ait pas compris ce à quoi on l'accusait ! Concernant le tableau, elle l'a plusieurs fois demandé à sa "petite chef" qui l'envoyait balader à chaque fois parce qu'elle était occupée ; et ce, devant son Chef de service qui, lui, n'a jamais "capté" que c'était lui qui l'avait !!! Là, ses collègues savaient, mais...
Ce n'est pas une situation évidente et je sais qu'il n'est pas évident de réunir des preuves...
Je vais l'aider à faire ce courrier en essayant de rester "courtoise" ! Vous avez raison : il y aura au moins une trace !!!
Merci à vous.
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