Ordonnance de conciliation

nchouder Messages postés 1 Date d'inscription samedi 21 septembre 2013 Statut Membre Dernière intervention 21 septembre 2013 - 21 sept. 2013 à 08:40
sophiag Messages postés 38396 Date d'inscription samedi 20 décembre 2008 Statut Contributeur Dernière intervention 10 mars 2020 - 21 sept. 2013 à 21:53
Bonjour,

Plongé dans une grande confusion depuis de nombreux mois, je me permets de vous solliciter pour des conseils dans la mesure où je me sens immensément seul, confus et démuni pour résoudre une situation familiale complexe.....

Je suis enseignant (fonctionnaire état) muté pour 2 années en Nouvelle-Calédonie et mon épouse a abandonné notre domicile depuis plus de 4 mois sans aucune explication...

J'ai tenté par tous les modes de communication possible (téléphone, mails, SMS) de comprendre son départ inattendu et précipité... sans aucune réponse de sa part.....

Je me suis alors résigné à lui écrire une longue lettre d'adieu (en lui rendant hommage pour toutes ces années d'amour, de bonheur, de complicité ...) datée du 05 août 2013 ..... restée également sans réponse.

Je viens de recevoir une ordonnance de conciliation (fixée le 9 octobre 2013).

Malheureusement, je n'aurai pas le temps d'ici là de chercher et choisir un avocat afin que ce dernier se "plonge" dans mon dossier.

J'envisage donc de me présenter sans avocat dans un premier temps et je souhaiterais votre avis vis à vis de ma situation familiale complexe..... que je vais tenter de résumer :

Depuis de nombreux mois, je suis atterré par le comportement destructeur et dévastateur de mon épouse Claire.
Dans le même temps, je dois avouer, tristement, que cela ne me surprend pas du fait du profil psychologique fragile ou disons pas "équilibré" que j'avais pressenti chez mon épouse dès que j'ai appris à la connaître un tout petit peu il y a maintenant 10 ans. C'est dans le même temps ce qui la rend aussi attachante et aimable au sens littéral du terme....

Dès le début, en plus de mon immense amour pour elle, j'ai ressenti le besoin de la protéger et de prendre soin d'elle car j'ai senti en elle des blessures qui la traversaient...

Et je dois dire que ma pire crainte était justement sa volonté destructrice si elle venait un jour à souffrir de notre relation volontairement ou involontairement justement parce qu'elle y a surinvesti tous ses espoirs, ses blessures, ses doutes, ses fragilités....

Son amour était visiblement passionné et passionnel, irraisonné et irrationnel.
Un très bel amour mais tellement dangereux : un don de soi infini dont l'effet pervers ne peut être qu'une énergie destructrice infinie quand l'être aimé déçoit, faiblit, faillit humainement dans toute la finitude de son humanité.

J'avais décelé quelques indicateurs qui révélaient sa capacité destructrice du fait même de son histoire personnelle et familiale.... Mais je l'ai toujours aimé et je l'aime immensément encore aujourd'hui malgré son comportement totalement incompréhensible.

Elle m'a ébranlé, dévasté par ses maladresses, ses doutes, sa jalousie résultante d'une possessivité anormale. Son amour renfermait le meilleur comme le pire...
Le meilleur d'elle et le pire de son passé, de son histoire, celui qui n'avait de cesse de la torturer et lui faisait craindre le pire : celui de me perdre.

Lors de disputes début mai 2013, je l'ai blessée avec des mots, ces mots qu'elle a pris, qu'elle a interprété pour de la torture et comme autant de coups certes pas physiques mais tellement palpables à ses yeux...

Sa volonté de me détruire et de me faire payer (dans tous les sens du terme) est à la hauteur du champ de ruines affectif qu'elle contient à l'intérieur et qu'elle m'attribue entièrement. Autant j'ai été l'objet exclusif de son amour, autant je suis devenu la cause exclusive de son malheur.

Ce grand amour s'est transformé en une haine terrible...

OUI, j'ai commis des erreurs (comme elle), des maladresses (comme elle), j'ai eu des paroles malheureuses (elle également je suppose) et c'est pour cela qu'après avoir farouchement tout tenté pour réparer, effacer, dépasser...après avoir demandé pardon, essayé activement de la reconquérir j'ai, pour elle d'abord et au nom de notre amour, accepté, consenti à la laisser "partir" et ce sans AUCUNE EXPLICATION....

Ce qu'elle a pris pour du harcèlement (deux plaintes déposées par mon épouse fin mai 2013 lors de mon retour en urgence en métropole pour raisons thérapeutiques ..... et pour lesquelles Monsieur Le Procureur de Nouméa n'a pas jugé bon de donner suite..) ne constituait à mes yeux que TOUT ce que je devais légitimement faire et mettre en oeuvre, en tant que mari (immensément amoureux) et en tant que père pour sauver mon mariage et notre famille.

Je pensais que personne ne pouvait, au risque de sous-estimer mon amour et de méjuger mes intentions, prendre cela pour du harcèlement.
Le contenu de mes divers courriers (tous restés sans réponse) en est une preuve flagrante.
Comment se contenter du silence et de la fuite ?
Comment ne pas tenter l'impossible au nom de l'amour ? de la réparation ? du pardon ?

Toutes mes tentatives de conciliation sont restées lettre morte... Ce faisant, je n'ai pas jugé utile de demander officiellement le divorce autrement qu'en acceptant toutes ses conditions.... Je dis bien TOUTES.

Après une longue introspection heuristique, et la consultation de ma famille...j'ai refusé le bras de fer, l'épreuve de force, l'affrontement et choisi la conciliation, la séparation amiable.
Autant d'indicateurs s'il en fallait d'un état d'esprit bénéfique malgré mon immense douleur intérieure. Tout le contraire de la logique du harcèlement.
On ne retient pas l'être aimé malgré lui/elle... J'ai fait le choix d'accepter sa décision alors même que je n'avais aucune explication.

Je refuse catégoriquement d'incriminer mon épouse Claire dans sa personne voire de la charger.

En aucun cas je suis dans le jugement mais dans la recherche de compréhension.....

A cette future audience de conciliation, j'envisage seulement parler de moi, de mon ressenti, de mon incompréhension : comment alors que j'ai consenti (mis devant le fait accompli, évincé, discrédité...) à toutes ses exigences, je me retrouve en place et lieu du coupable ? !
Je ne comprends pas... ses accusations, son acharnement, ses fausses déclarations, ses mensonges, l'abandon des enfants (une fille de 20 ans et deux garçons de 16 et 18 ans, issus d'un premier mariage) que nous avons élevés ensemble ces dix dernières années....

Je peux accepter de souffrir et d'avoir été abandonné mais PAS d'être sali, accusé...
Je pense que dans notre histoire, il n'y a pas de coupables ..... mais 2 victimes.

Je suis un être humain avec des sentiments, des doutes, des peurs propres à tout un chacun... Mais je ne pense pas que tous les critères servant à
établir la violence psychologique peuvent être rapportées à mon épouse Claire : priver la personne de chaleur humaine, la corrompre ou l'exploiter, la rejeter, la dénigrer, la terroriser... tout cela de façon concomitante, récurrente et durable, et non ponctuellement comme cela peut être le cas chez n'importe qui.

Alors oui, bien sûr, je veux bien convenir sans l'ombre d'un doute parce que je respecte son ressenti, qu'elle souffre depuis plusieurs mois... mais d'une souffrance partagée, liée, amplifiée, à notre incompréhension mutuelle et à notre incapacité à résoudre nos problèmes conjugaux, à la rupture de communication, à nos griefs mutuels accumulés...

1 réponse

sophiag Messages postés 38396 Date d'inscription samedi 20 décembre 2008 Statut Contributeur Dernière intervention 10 mars 2020 9 187
21 sept. 2013 à 21:53
Bonjour
J'ai fait l'effort de tout lire , car c'est trop long et ne concerne en rien le droit (une bonne partie)
Le seul conseil , c'est de prendre un avocat , vous pouvez en trouver un rapidement si vous le voulez car vous raisonnez trop avec l'émotionnel et l'avocat adverse ne fera qu'une bouchée de vous

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