Succession d'un donateur décédé

Résolu
Jessie - 2 avril 2012 à 21:45
 Jessie - 4 avril 2012 à 14:34
Bonjour
Mon père est décédé il y à plus de 15 ans , il avait fait don en avance d'hoirie de divers bien à ces enfants , argent , terrain , maison , et aussi don mutuel entre époux au dernier vivant avec ma mère , soit une maison et son terrain un quart en plein propriété et trois quart en usurfruit . A son décés il n'y a pas eu de partage entre les hériters, les donations n'on pas été rapportées . Aujourd'hui ma mère est décédé , Comment doit se régler le partage ? Une donation en avance d'hoirie est rapportable à l'époque du décés du donateur ou au moment du partage final soit longtemps après le décés du donateur? Que dit exactement l'article 860 du code civil . Autre question , est-t'il vrai qu'un acte de donation rédigé sur un papier libre sans passer devant le notaire n'a aucune valeur ? Merci d'avance pour vos réponses

2 réponses

Bonjour,

La succession doit se faire dans l'ordre des décès : d'abord celle de votre père, puis celle de votre mère.

Une donation en avance d'hoirie est rapportable à l'époque du décés du donateur ou au moment du partage final soit longtemps après le décés du donateur?
On rapporte (sauf clause contraire) toutes ces donations à leur valeur au moment du décès du donateur, dans l'état où se trouvaient les biens au moment de la donation (par exemple dans le cas d'un terrain : si une maison a été construite dessus depuis la donation, on ne la prend pas en compte ; s'il a été vendu, on prend le prix de vente ; si le prix de vente a été réemployé pour acheter un nouveau bien, on prend la valeur du nouveau bien).

Article 860 du code civil :
"Le rapport est dû de la valeur du bien donné à l'époque du partage, d'après son état à l'époque de la donation.

Si le bien a été aliéné avant le partage, on tiendra compte de la valeur qu'il avait à l'époque de l'aliénation et, si un nouveau bien a été subrogé au bien aliéné, de la valeur de ce nouveau bien à l'époque du partage.

Le tout sauf stipulation contraire dans l'acte de donation.

S'il résulte d'une telle stipulation que la valeur sujette à rapport est inférieure à la valeur du bien déterminé selon les règles d'évaluation prévues par l'article 922 ci-dessous, cette différence forme un avantage indirect acquis au donataire par préciput et hors part."


est-t'il vrai qu'un acte de donation rédigé sur un papier libre sans passer devant le notaire n'a aucune valeur ?
Effectivement une donation doit être enregistrée par un notaire pour avoir une valeur.

Cdlt
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Donc si je comprend bien il faudrait faire évaluer toutes les donations à l'époque du décés du donateur . Mais comment faire evalué ces biens plus de 15 ans après .Ca voudrai dire aussi que certains donataires ayant reçu des parts importantes serait tenu de dédommagé les hériters les moins avantagés .Selon notre notaire de famille les donations faites par mon père doivent être rapportées au moment du partage final soit à la valeur actuelle puisqu'il n'y a pas eu de partage à son décés . Qu'en pensez-vous ? Merci d'avance pour votre aide .
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Oui, le code civil dit bien "à l'époque du partage" qui se fait généralement plus rapidement après le décès, ce qui donne moins de variations de valeur.
Mais le notaire a raison, c'est "à l'époque du partage" ce qui pour vous change beaucoup de choses : la valeur des biens n'est évidemment pas la même qu'il y a 15 ans.

Ca voudrai dire aussi que certains donataires ayant reçu des parts importantes serait tenu de dédommagé les hériters les moins avantagés
C'est potentiellement le cas dans tous les partages lorsqu'il y a eu des donations en avance d'hoirie (les donations-partage à contrario permettant d'éviter cela).
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Merci beaucoup pour vos renseignements , ça me rassure car certains des cohéritiers ne pensent pas la même chose , normal car ils ont eu des donations assez importantes . Cordialement .
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