Opposition a demande de communaute universell

floppy_stgt Messages postés 9 Date d'inscription mercredi 15 février 2012 Statut Membre Dernière intervention 29 décembre 2014 - Modifié par floppy_stgt le 16/02/2012 à 08:37
floppy_stgt Messages postés 9 Date d'inscription mercredi 15 février 2012 Statut Membre Dernière intervention 29 décembre 2014 - 25 févr. 2012 à 15:22
Bonjour,
nous venons recevoir une lettre de demande de changement du regime matrimonial de Mr. X et de Mme. Y par l intermediaire du notaire z: demande de mise sous communaute universelle integrale de tous les biens (jusqu'à ce jour il n'y avait pas de régime spécial donc certainement la communauté des biens pour ce qui a été crée pendant le mariage).
Ces 2 personnes avaient mis 3 enfants au monde qui ont ete eleves en grande partie par les grand-meres (etudes payees par les grand-meres,).
2 des 3 enfants pensent dire "non" car,
- la mere Y veut s accaparer tous les biens de la mere de Monsieur X.
- valeur emotionelle des biens des grand-meres (les biens, = terrains, ne doivent pas disparaitre).
- la fortune est de 6 maisons, terrains..; tout crée pendant leur mariage; donc pas de probleme economique pour le dernier survivant.
- désavantage fiscal pour les heritiers (il n y aurait plus 2 parts non imposées par enfant)
Des menaces des parents envers les enfants ont ete faites pour les "convaincre" de ne pas dire "non":
- "si l un dit non, on va tout bouffer l heritage"
- "celui qui dira non ne recevra rien".. (tout a fait tres "normal" dans cette "famille")
- "il y a plein d histoires de partage quand l un est mort, on ne veut pas vivre cela"
- des donations partages n ont pas ete faits
Questions:
- est-il possible de transmettre le "non" au notaire par l intermediaire d un huissier de justice, qui gardera l anonymat de celui qui aura dit "non"? (un juge saura bien sur le nom si il le demande)
- si les personnes X et Y vont au tribunal pour demander a un juge de reconnaitre leur demande de communaute universelle, le juge demandra une explication aux enfants ou bien il jugera sous un aspect purement economique sans entendre tout le monde avec leurs explications des valeurs emotionelles. etc.?

Merci pour toute information.

1 réponse

Bonjour,

Il ne me semble pas possible de garder cet anonymat. Une solution consisterait à agir plutôt sur la succession "des grands mères". Pour être certaines que leur héritage sera conservé intact pour leurs petits enfants elles peuvent faire une libéralité graduelle: cela signifie qu'à leur décès Monsieur héritera bien mais il aura la charge de conserver ces biens intacts (il ne pourra pas les donner ou les vendre) afin que les petits enfants en héritent ensuite. En plus c'est un système fiscalement avantageux!
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Bonjour,

Je me suis intéressé aussi à ce type de libéralité graduelle et si j'ai bien compris il y a un point qui m'embête un peu : c'est que l'auteur de la libéralité (disons Grand-Mère X) doit identifier nommément les bénéficiaires successifs (ici par exemple Mr X est le premier bénéficiaire, et Ms A, B, C les petits-enfants sont les seconds bénéficiaires) ; or dans le cas où l'un ou l'autre de ces seconds bénéficiaires décéderait avant d'avoir reçu ces biens, si c'est spécifiquement prévu ce sont ses héritiers qui les recevraient en représentation, mais sinon ou s'il n'a pas d'héritiers ce sont à nouveau les héritiers de Grand-Mère X qui les recevraient (et non les autres seconds bénéficiaires par exemple) : soit éventuellement des collatéraux qui n'ont plus rien à voir avec la lignée de Mr X.

Pouvez-vous me confirmer si j'ai bien compris ou non ?

J'ai également une autre question : dans le cas où Mr X, ayant hérité des biens, ferait des dettes et provoquerait une saisie sur ses biens, les biens concernés par la libéralité graduelle sont-ils saisissables ?

Merci
Cdlt
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Oui effectivement si rien de spécial n'est prévu c'est comme cela que ça se passera. Mais il est possible d'en disposer autrement: vous pouvez par exemple prévoir qu'en cas de décès d'un des seconds bénéficiaires le bien ira à ses héritiers ou à une personne nommément désignée! Sinon effectivement ce bien ne sera pas insaisissable, mais bon il faudrait vraiment que Mr X s'endette beaucoup pour qu'on lui saisisse ce bien (les règles de voies d'exécution sont quand même relativement protectrices des débiteurs)
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Merci ! je me permets d'abuser un peu plus de votre connaissance....

Si on veut par exemple que les biens restent dans une branche de la famille, il vaut donc mieux prévoir tous les cas à l'avance !
Dans notre cas, mon mari et moi avons fait une donation au dernier vivant ; nous avons un fils unique qui n'a pas encore de descendant ; mon mari a un parent vivant, nous avons tous les deux des frères et soeurs, et nous voulons absolument que tous nos biens restent dans la branche de ma famille.
Donc si tout va bien c'est notre fils qui hérite, puis ses enfants s'il en a.
Mais au décès de notre fils s'il n'a pas de descendant, la moitié serait due à ma belle-famille, ce que nous ne voulons pas.
Si nous survivons à notre fils, chacun d'entre nous devra faire un testament pour désigner nos héritiers ; si j'ai bien compris, maintenant les parents, frères et soeurs, ne sont plus réservataires dont on peut décider la destination de la totalité du patrimoine ?
Si nous décédons tous les deux avant notre fils, il faudra que celui-ci fasse un testament pour léguer tous ses biens aux différents parents de la branche maternelle (ou à qui il veut pourvu que ce ne soit pas la branche paternelle) ? comme nous ne pouvons pas l'y obliger, s'il ne fait rien c'est fichu ? (vous me direz qu'on n'en aura plus rien à faire, mais l'idée me turlupine quand même...)
D'où l'idée de la libéralité graduelle, qui a aussi ses inconvénients (notre fils ne peut pas vraiment disposer des biens de son vivant, c'est déjà un très gros inconvénient ! ensuite il faut que nous citions tous les seconds bénéficiaires, et tous leurs "remplaçants" éventuellement, pire que 3 équipes de football !)
Voyez-vous autre chose à faire ?

Merci encore,
Cdlt
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Oui en effet aujourd'hui seuls les enfants et en l'absence d'enfants le conjoint sont réservataires. Ensuite si vous voulez imposez moins de contraintes à votre fils vous pouvez opter pour une libéralité résiduelle: votre fils pourrait vendre le bien (et le donner à moins que vous n'en disposiez autrement), mais pas le léguer, à son décès ce qu'il resterait de ce bien irait au second bénéficiaire que vous avez désigné.
Après vous partez loin dans vos éventualités il suffirait de prévoir les descendants de votre fils comme seconds bénéficiaire, ou à défaut vos frères et soeurs ou vos descendants
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Ok merci pour toutes vos bonnes idées ; tout ce qu'on veut c'est que les biens restent dans la branche maternelle.
C'est pas simple tout ça.... mais quand c'est vous qui le dites ça a l'air tout de suite plus simple !
Merci en tout cas,
Cdlt
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