Je suis commerçant indépendant, et l'ensemble de mes comptes sont à la caisse d'épargne. Ma mère, installé en profession libérale, a contracté un prêt avec garantie Oseo dans cette même banque. Une bonne année s'est écoulée quand son activité a rencontrée des difficultés. C'est tout naturellement que ma mère s'est donc rendue à la Caisse d'Epargne, pour négocier une autorisation de découvert de 1000€ sur 3 mois. Malheureusement la banque a refusé, sans donner de réelles explications. Suite à ce refus ma mère a du cesser, 2 mois plus tard, son activité indépendante. Est ainsi venu le temps de renégocier le remboursement du prêt CE avec garantie Oseo. Baignant toujours dans ses difficultés et tenant avant tout à payer ses fournisseurs, ma mère ne pouvait continuer dans l'immédiat de rembourser son prêt CE/Oseo durant 3 mensualités. Convoquée par la banque, je me suis permis de l'accompagner pour la soutenir moralement. Ma mère a expliqué à son conseiller qu'elle ne pouvait pas rembourser son prêt dans l'immédiat, et qu'au pire elle bénéficiait de la garantie Oseo en cas de non paiement durant 4 mensualités.
Son conseiller lui a alors argumenté que la garantie Oseo ne pouvait entrer en jeu dans le cadre de son prêt de création d'entreprise. Et que, de toute façon, cette garantie n'était que virtuelle, que dans 95% des cas elle n'entrait jamais en jeu. Bref, son conseiller a tenu un discours alarmant, et a transmis son dossier au service contentieux de la Caisse d'Epargne. Et là, ce fut recommandés sur recommandés, menaces d'huissier, etc. Si bien qu'au bout de 3 mois, ne pouvant laisser ma mère dans cette situation j'ai racheté son prêt CE/Oseo. Lors d'un déplacement à Maisons-Alfort pour son chien, nous en avons profité pour aller nous renseigner directement au siège d'Oseo. Nous avons d'ailleurs été reçu par une conseillère très sympathique. Celle-ci nous a expliqué que, quoiqu'il pouvait arriver, la garantie Oseo rentrait en jeu au bout de la 4ème mensualité non régularisée. Que s'il n'y avait eu le rachat de prêt, Oseo aurait pris en charge le remboursement de 70% du montant total du prêt de création entreprise. Or la Caisse d'Epargne nous avait affirmé tout le contraire.
Bref, via ses mensonges et ses menaces, la Caisse d'Epargne a réussie à mettre sur la paille ma mère, et me faire 'perdre' une grande partie de mes économies. Ni ma mère ni moi ne serions dans la situation actuelle si dès le départ cet établissement avait été franc, honnête, et n'avait pas menacé par courrier AR d'huissier. Cependant, visiblement non contente d'avoir réussi ce tour de force, la Caisse d'Epargne fait de nouveau des siennes, mais cette fois avec moi. Titulaire d'un compte personnel et professionnel, ainsi que d'un PEL et un livret A, dans cet établissement, c'est à mon tour aujourd'hui de rencontrer des problèmes avec cette banque. En effet, comme précisé plus haut, je suis commerçant et à ce titre, je paye des services bancaires spécifiques, notamment concernant les règlements fournisseurs et mouvement de trésorerie (paiement par traite, en différé...).
Coïncidence ou pas, durant le changement de politique commerciale de cette banque pour devenir « la banque. Nouvelle définition », mes services de règlements différés ont cessé de fonctionner. Je suis alors allé voir mon conseiller, qui hélas n'a pas su me dire pourquoi cela ne fonctionnait plus. Il m'a juste conseiller d'attendre que cela revienne. Ce que j'ai fait, mais 2 mois plus tard cela ne refonctionnait toujours pas. Je suis donc retourné voir mon conseiller, qui cette fois m'a informé que pour retrouver ces services et être tranquille avec ça, je devais migrer vers une offre supérieure, à un tarif bien évidemment supérieur (119 euros au lieu de 25). J'ai tout de suite refusé, arguant que je payais tous les mois pour bénéficier de services tels que le paiement en différé, etc. Il n'a pas su me répondre.
C'est donc en l'espace de même pas un mois que j'ai du payer comptant 8600 euro, là ou si le service de différé avait fonctionné comme prévu, m'aurait permis d'étaler cette somme sur 2 mois. Puis 4000 euros sur 1 mois, là ou si le service de différé avait fonctionné correctement, m'aurait également permis d'étaler le règlement de cette somme sur 2 mois toujours. Autrement dit, le dysfonctionnement de mon service de paiement différé m'a fait débourser un peu moins de 12600 euro en mois de 2 mois, somme qui aurait pu être étalé sur 4 mois, voir peut être même 5 mois. Ainsi ma trésorerie et mon fond de roulement ont été vidé en 2 mois... Entre les charges fixes et les autres achats divers, mon activité commerciale ne m'ayant pas permis de remonter rapidement ma trésorerie, je suis retourné voir ma banque pour trouver avec elle une solution. Et le moins qu'on puisse dire, c'est que je m'attendais à tout sauf à ce que mon conseiller m'a dit, à savoir qu'au pire je n'avais qu'à « mettre la clé sous la porte et revendre » ! Je cite les mots tels quels de mon conseiller.
Au jour d'aujourd'hui je dois être réaliste et constater avec regrets et amertume que je ne peux pas me refaire. Ou alors je devrais me priver de tout salaire durant au minimum 6 mois ! Papa dans 2 mois, je ne peux pas me le permettre. Donc la décision de cesser mon activité et de « mettre la clé sous la porte » s'est imposée à moi (et comble de l'ironie, le jour même de mon anniversaire ! Drôle de cadeau...). J'ai beau retourner les chiffres dans tous les sens, défaire et refaire mes comptes, j'en arrive toujours à la même conclusion : je n'en serai pas là si mon différé avait correctement fonctionné, et l'idée même de cesser mon activité ne me serait pas venu en tête !
Je ressens donc un profond sentiment d'injustice à l'encontre de la Caisse d'Epargne. Dans un premier temps pour son manque d'honnêteté concernant le prêt Oseo de ma mère et, dans un second temps, pour l'absence de fonctionnement de mon différé qui me fait cesser mon activité. Face à cela, je ne vous cache pas que j'aimerai intenter une action en justice mais je ne sais pas trop comment m'y prendre. D'autant que je n'ai pas grand chose en terme d'éléments papier. Je crains que ce soit ma parole contre la leur, soit le pot de terre contre le pot de fer. Quelqu'un aurait il des conseils à me donner ?
À l'avenir dialoguez avec votre banque dans un but de défense de vos intérêts, pas pour entendre conseils et bonne parole !
Relisez systématiquement tout contrat (et si vous n'êtes pas sûr, soit c'est validation par un juriste, soit c'est refus de signer ce que vous ne comprenez pas). Essayez de traiter avec un expert comptable expérimenté parmi ceux qui ne sont pas avares en conseils offerts, ils peuvent souvent conseiller bien plus efficacement que des vendeurs de prestations bancaires, consommées qui plus est de gré ou par accident...