Fin indivision entre ex concubins

kanitadu33 Messages postés 1 Date d'inscription mercredi 17 août 2011 Statut Membre Dernière intervention 17 août 2011 - 17 août 2011 à 10:17
 sinamics - 18 févr. 2015 à 16:24
Bonjour,
en 2006 j'ai acheté un terrain d'une valeur de 100 000 euros avec mon concubin financé à 50/50 par pret bancaire. Sur ce terrain nous avons fait batîr une maison : coût total 240 000 euros financés par un prêt de 100 000 (prêt commun) et 140 000 apport personnel de Monsieur.
Monsieur part du domicile en mars 2009 et me laisse la jouissance du bien. On fait estimer le bien: 280 000 euros!!!
comment va se réaliser le partage s'il y a vente du bien.
Le calcul de mon notaire me surprend: pour lui si prix de vente= 280 000 euros; on doit procéder ainsi:
280 000 - 180 000 (restant dû des prêts immo)= 100 000 euros
mais l'indivision devant 140 000 à Monsieur, les 100 000 euros seraient intégralement versés à Monsieur et je lui devrait en plus 40 000 euros!!!
D'autre part la maison ne se vendant pas j'envisage avec mon nouvel ami de racheter celle-ci et de faire une proposition à 265 000 si mon ex concubin accepte comment cela va t il se passer pour la soulte?? mon nouvel ami pourra t il être propriétaire pour moitié avec moi-même si nous faisons un prêt à nos 2 noms?

Merci de vos informations précieuses.

35 réponses

Re,
Je vais suivre vos conseils et dénoncer le mandat que j'ai signé à l'agent immobilier et ce dés demain. De même et afin d'éviter que Monsieur passe malgré tout une annonce sur un site « type le bon coin »( ce qu'il souhaite faire puisque il vient de me demander des photos de la maison pour pouvoir passer l'annonce ) et qu' il la fasse visiter en mon absence (ayant gardé ses jeux de clés), je vais suivre votre autre conseil de changer la serrure. En revanche combien peut prendre une procédure s'il souhaite s'adresser au TGI pour me contraindre à vendre ? Concernant l'évaluation 2 agences du secteur ont procédé à l'évaluation l'une estime à 270 000 euros et l'autre à 280 000 euros.
Cordialement.
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lucini Messages postés 5135 Date d'inscription samedi 27 novembre 2010 Statut Membre Dernière intervention 16 février 2023 2 932
21 août 2011 à 18:57
Bonsoir,

"Combien peut prendre une procédure s'il souhaite s'adresser au TGI pour me contraindre à vendre"

Pour avoir une audience au TGI il faut au minimum plusieurs mois, voir 6 mois cette demande ne peut se faire en référé.

Mr souhaite veut vendre sa quote-part dans l'indivision, (50%) Mme en qualité de co-indivisaire à égalité de droit dispose d'un droit préférentiel à l'acquérir.

Celui qui désire conserver l'immeuble a un droit de priorité pour racheter la part de l'autre

Il n'est pas trop tard pour faire une offre de rachat.
La priorité reste la fixation du prix accepté par les 2.

N'hésitez pas de signifier que le prix révisé de 300 000 € est encore au dessus du marché local sur la base d'évaluation de plusieurs agences immobilières.

Vous pourrez lui rappeler que cette option reste ouverte et conforme à la loi.

Les Agences immobilières connaissent le marché local et le prix indiqué est surement plus conforme du marché.

Si vos 2 noms figurent sur l'acte d'acquisition du terrain, vous êtes propriétaires indivis de la maison dans les proportions indiquées dans l'acte. C'est sûr.

En l'absence de convention d'indivision, c'est le tribunal de grande instance qui ordonne le partage ou la poursuite de l'indivision pendant deux ans maximum.

Vous changez le barrillet c'est très simple (juste une vis à démonter il y a des modèles peu onéreux ), l'empêcher de rentrer dans les lieux sans votre accord.


Cordialement
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lucini Messages postés 5135 Date d'inscription samedi 27 novembre 2010 Statut Membre Dernière intervention 16 février 2023 2 932
21 août 2011 à 19:05
Au sujet de droit de préemption je vous indique le contenu de l'article 815-14 du code civil

"L'indivisaire qui entend céder, à titre onéreux, à une personne étrangère à l'indivision, tout ou partie de ses droits dans les biens indivis ou dans un ou plusieurs de ces biens est tenu de notifier par acte extrajudiciaire aux autres indivisaires le prix et les conditions de la cession projetée ainsi que les nom, domicile et profession de la personne qui se propose d'acquérir.

Tout indivisaire peut, dans le délai d'un mois qui suit cette notification, faire connaître au cédant, par acte extrajudiciaire, qu'il exerce un droit de préemption aux prix et conditions qui lui ont été notifiés."

Voilà l'un de vos droits.
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Re,
Je pense que si Monsieur n'accepte pas l'évaluation des agences, il finira par prendre l'option de saisir le TGI pour en finir avec cette situation qui de toute manière ne peut perdurer.
Mais dans ce cas je pense que c'est le TGI qui fixera la valeur de l'immeuble. J'ai pu lire qu'il désigne un expert.
Je suppose que les services de cette personne ne sont pas gratuits. D'autre part combien de temps le tribunal peut me laisser pour « monter » mon dossier de crédit, car je suppose que les tribunaux sont plus favorables à une sortie rapide du conflit, d'autant que nul n'est sensé demeurer dans l'indivision.
Bien cordialement.
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lucini Messages postés 5135 Date d'inscription samedi 27 novembre 2010 Statut Membre Dernière intervention 16 février 2023 2 932
21 août 2011 à 20:49
Bonsoir ,

En cas de déssaccord sur la valeur vénale du bien en indivision c'est le TGI qui désigne un Expert Judiciaire.

le cout est avancé par celui qui engage la procédure et qui demande sa désignation ( fourchette 1 500 à 2 000 €).

Le cumul des factures d'investissements sur un bien immobilier ne donne en aucune façon sa valeur de vente.

C'est la valeur du marché qui fixe la valeur du bien.

Avec internet la fourchette du prix de vente est assez facile à connaitre.

Si vous proposez le rachat de sa part vous lui donner la possiblité de sortir de l'indivision donc il n'aura pas matière à procédure sur ce plan.

S'il engage une procédure cela prendra plusieurs mois, donc le temps de monter votre dossier de financement.

Le rachat de sa part peut aussi se faire par un tiers que vous aurez éventuellement choisi.
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Bonjour et merci
Je ne manquerai pas de faire référence à l'arrêt de la CA de Nîmes, mais j'ai aussi vu que la cour de cassation n'avait pas été dans ce sens dans le cadre de partage entre concubins et ce postérieurement à l'arrêt de la CA de Nîmes me semble t-il.
Je dois rajouter un élément et je ne sais si celui-ci peut changer quelque chose : le prix du terrain était de 100 000,00 euros financés par un prêt bancaire( aux 2 noms) comme stipulé précédemment, mais Monsieur a réglé les frais de notaire+ frais agence soit un total ce 22 500 euros sur ce montant Monsieur m'a fait rédiger une reconnaissance de dettes d'un montant de 11 250 euros, correspondant à ce que j'aurai dû apporter en tant que propriétaire à 50/50 ( pour lui il me prêtait sous forme d'avance la moitié du montant de ces frais). Je pense donc qu'il pourra revendiquer cette somme au moment du partage. En revanche il me semble que ce document va bien dans le sens de notre intention de l'époque d'être propriétaire indivis à hauteur de 50/50, je me trompe ?
Cordialement
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Toujours par rapport au message précédent: Monsieur ne détient pas de factures à son nom seul: toutes les factures, bien ue certaines aient été payées avec son compte personnel, sont libellées à nos deux noms. Là encore Qu'est ce qui prédomine à titre de preuve devant un juge : le libellé figurant sur les factures des entrepreneurs ou l'origine des fonds ayant servi à payer effectivement celle-ci ?
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lucini Messages postés 5135 Date d'inscription samedi 27 novembre 2010 Statut Membre Dernière intervention 16 février 2023 2 932
22 août 2011 à 19:32
Bonsoir,

le fait que les factures soient au 2 noms Mr et Me démontrent que les marchés de chaque lot à l'origine de la commande ont été signés par les deux co-indivisaires ( très important) c'est donc commun;

Que Mr paie 100 % des factures de travaux ne lui donne pas une créance pour le compte de l'indivision . Il a payé y compris la part de Madame c'est une libéralité et aucunement un prêt.


"Monsieur m'a fait rédiger une reconnaissance de dettes d'un montant de 11 250 euros, correspondant à ce que j'aurai dû apporter en tant que propriétaire à 50/50 (pour lui il me prêtait sous forme d'avance la moitié du montant de ces frais).
Je pense donc qu'il pourra revendiquer cette somme au moment du partage."

Oui c'est une dette que MR peut réclamer
c'est aussi une confirmation écrite du 50-50.

La construction sur un terrain 50-50 deveient automatiquement propriété de chaque co-indivissiare dans les mêmes proportions quand bien même qu'elle serait entièrement financé par un seul coindivisaire.


Pour voir la portée d'un jugement il faut voir si le cas est indentique car il y a plusieurs cas de figure , le votre est particulier .

Je confirme bien que vous êtes légalement propriétaire de 50% de cette maison.

Votre avocat devrait vous le confirmer.

Avec votre ex concubin 2 déssaccords.

1 celui de l'évaluation de la maison ( problème assez facile à trancher )

2 l'évaluation de la part de votre ex dans l'indivision
- 2 thèses :
- le titre de propriété prime sur le financement (voir jugements identiques)
- la prise en compte des source de financements ( dans votre cas votre ex va avoir beaucoup de difficultés)

Le Notaire est incompétent pour trancher cette question qui est exclusivement du ressort du juge.

Cordialement
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Bonsoir,
J'ai lu avec attention le dernier message et je suis un peu déroutée après mon RV de cet après-midi avec mon avocate.
Celle -ci me donne la version suivante : pour elle Monsieur a apporté 140 000 euros de fonds propre et 100 000 euros en emprunt sur un coût total de l'opération de 340 000,00 euros, selon elle Monsieur a donc participé au projet à hauteur de 71 % et moi par déduction à 29% donc pour elle si je rachète moi-même le bien le calcul suivant devra être fait :
Prix vente : 280 000
Dettes à la banque : 180 000
Actif net : 100 000
Dont 71 000 pour Monsieur au titre de la soulte

Selon mon avocate, les 50/50 figurant sur l'acte ne pourront pas tenir devant un tribunal car selon elle s'il peut prouver l'origine des fonds (dépenses payées avec son compte perso) Il est certain (elle m'a dit que sur ce sujet la jurisprudence était constante et unanime) que c'est Monsieur qui gagnera.
Du coup je ne sais plus ... mais j'ai pourtant lu avec attention tous les messages et je les trouve très plausibles.
Du coup ce que nous allons faire dans un premier temps c'est d'essayer d'avoir un accord de Monsieur sur la valeur du bien à 280 000,00 euros , mais nous n'évoquerons pas la répartition pour le partage, mais de toute manière si Monsieur accepte un prix à 280 000 euros , il refusera le 71/29 car il me donne un droit à 29 000 euros et lui 71 000 alors qu'il compte bien « récupérer » la totalité de l'actif net à savoir 100 000,00 ; je pense donc que cela va bloquer à un moment ou un autre .
Merci de votre aide.
Cordialement.
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lucini Messages postés 5135 Date d'inscription samedi 27 novembre 2010 Statut Membre Dernière intervention 16 février 2023 2 932
23 août 2011 à 07:49
Bonjour,

Votre avocate a un avis sur votre litige.
pas certain qu'elle connaisse à fond la complexité du problème

Son interprétation bafoue le droit de propriété matérialisé par un acte notarié et la finalité du projet .

Il n'y a pas jurisprudence constante car certaines décisions valident le partage sur les droits dans l'acte de propriété.

Le TGI ne lui accordera pas la totalité du prix de vente.

Je suis certain que d'autres avocats peuvent avoir un avis différents dans votre cas particulier..

On peut avoir des doutes sur sa capacité à défendre à fond vos intérêts.

Je suis d'accord la priorité est de dénoncer la mandat de vente et trouver un accord sur le prix de vente.

La rupture sans faute d'un concubin et sans intention de nuire à son compagnon ne donne droit à aucune réparation.

La cessation du concubinage donne souvent lieu à contentieux : l'un des concubins réclame à l'autre réparation du préjudice que lui cause la rupture. Voir si vous n'avez pas matière.....

Les Tribunaux ne reconnaissent l'existence d'un préjudice subi par le concubin abandonné justifiant l'allocation de dommages et intérêts uniquement lorsqu'il existe des circonstances de nature à établir une faute de son auteur.

Les Tribunaux vont donc s'appuyer sur le droit commun de la responsabilité civile pour accorder ou non des dommages et intérêts aux concubins qui estiment subir un préjudice dans le cadre de la rupture du concubinage ;
les Tribunaux s'appuient également sur la notion d'obligation naturelle.

C'est peut être un contrefeu aux prétentions de votre ex


Cordialement
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Bonjour,
Tout d'abord, merci pour votre réponse.
Je pense dans un premier temps attendre la position de Monsieur sur l'évaluation à 280 000 euros et ensuite s'il accepte je verrai comment les choses se passent . En tous cas s'il veut tout récupérer là c'est la voie judiciaire et dans ce cas je tenterai le tout pour le tout et comme vous dites il ya à priori une partie de la jurisprudence s'appuyant sur les ACTES;
Il me semblait en effet que notre droit français s'appuyait avant tout sur la volonté et le consentement et c'est vrai que dans mon cas, il ne peut pas nier (surtout avec la reconnaissance de dettes) qu il a bien eu la volonté de faire un projet à 50/50 . Il est donc un peu facile par la suite de revenir de manière unilatérale sur une volonté commune initiale. C'est ce que j'ai dit hier à l'avocate. Elle m'a dit certes, mais la jurisprudence entre concubins est différente. Selon elle ma position des 50/50 (sans dettes à l'écart de Monsieur) aurait été défendable si je n'avais pas eu de revenus par ex au moment de l'opération car dans ce cas il aurait bien été difficile à Monsieur de prouver qu'il n'avait pas eu d'intention libérale. Selon cette avocate, ce sont les uniques cas en jurisprudence où au final c'est le titre qui prime.
D'autre part ce qui m'interpelle un peu c'est qu'elle me dise qu'au regard de nos paiements respectifs il s'agit en fait d'un 71 /29 mais je lui ai dit que dans ce cas , Monsieur devrait s'acquittait à cette hauteur des impôts fonciers par ex, or dans ce cas nous sommes à 50/50 , et là l'avocate m'a répondu que c'était normal car conforme au titre de propriété car selon elle, nous sommes propriétaires à 50/50 ça c'est sur elle ne revient pas là-dessus , mais c'est en terme de financement du bien indivis que nous sommes sur des proportions différentes (71/29) et que c'est sur ces proportions que s'appuieraient les magistrats même si dans l'acte nous sommes co indivisaires par moitié.
Du coup je vais essayer d'approfondir mes investigations, il me faut trouver des décisions de justice intégrales qui aillent dans mon sens afin de voir quelle stratégie adopter. De toute manière je ne suis pas « liée » avec cette avocate, elle va juste pour le moment rédiger un courrier pour obtenir l'accord sur l'évaluation à 280 000 euros et pour le moment rien de plus ! donc après tout dépend comment les choses vont évoluer.
Bien cordialement.
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lucini Messages postés 5135 Date d'inscription samedi 27 novembre 2010 Statut Membre Dernière intervention 16 février 2023 2 932
23 août 2011 à 19:04
Bonsoir,

Approfondir le sujet pour défendre vos droits dans la jurisprudence c'est la bonne démarche puisque la loi reste silencieuse sur le partage des biens indivis entre concubins.
Vous avez déjà progresser sur le sujet.

Je vous adresserai des décisions dans le sens d'un partage des fonds selon la répartion des droits dans l'acte notarié.

Si nécessaire vous pouvez utiliser la messagerie privée du site en cliquant sur mon pseudo.

N'hésitez pas

bien cordialement
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kanita33 Messages postés 10 Date d'inscription jeudi 21 juillet 2011 Statut Membre Dernière intervention 17 janvier 2012 2
23 août 2011 à 19:28
Super c'est trés gentil à vous.
J'ai essayé la messagerie privé, fonctionne t elle?
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lucini Messages postés 5135 Date d'inscription samedi 27 novembre 2010 Statut Membre Dernière intervention 16 février 2023 2 932
Modifié par lucini le 24/08/2011 à 18:43
je vous ai envoyé un message par la messagerie interne

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Lyza28 Messages postés 1 Date d'inscription jeudi 3 janvier 2013 Statut Membre Dernière intervention 3 janvier 2013
3 janv. 2013 à 12:02
Bonjour,

Même si cette discussion date un peu, elle m'intéresse car je me retrouve dans un cas analogue...
J'aurais aimé connaître les décisions de justice dont Lucini parle où il est question du partage de 50/50 du prix de vente de la maison, alors que l'un des deux concubins a fait un apport et l'autre non?
Quelles sont également les décisions où lors du partage il a été tenu compte des apports, même si dans l'acte il est stipulé qu'ils sont propriétaires à moitié?

D'avance, merci pour vos réponses!

Cordialement,
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