Séparation de corps et fidélité

Xabla -  
 Antoine -
Bonjour,

Ma femme et moi allons nous séparer et nous pensons opter dans un premier temps pour une séparation de corps.

Mon épouse a un amant, ce qui n'est pas agréable mais ne nous empêche pas de vouloir au moins réussir notre séparation en bons termes ; la séparation de corps implique la préservation de l'obligation de fidélité, et je cherche un moyen légal de la rassurer sur ma volonté de ne pas déposer une demande de divorce pour faute en m'appuyant sur ce qui serait un non-respect de cet aspect de la séparation de corps.

Un acte (notarié ou autre) dans lequel nous nous engagerions à ne pas nous attaquer l'un l'autre pour faute en raison du non-respect de l'obligation de fidélité conservée dans la séparation de corps permet-il semblable aménagement ?

Si non, existe-t-il un moyen quelconque pour que nulle inquiétude ne persiste du fait de ce devoir de fidélité ?

Merci

Xabla

6 réponses

acacia
 
Bonsoir,

Je n'en sais rien, mais ça m'étonnerait ...

En revanche, visiblement, vous êtes mûrs pour le divorce ! Pourquoi passer par cette étape provisoire qui va vous compliquer la vie (administrativement du moins ...). Avez-vous des enfants ? ce qui motiverait peut-être une telle situation.
Il va de soi, que devant un tribunal, si vous êtes d'accord pour " faire chambre à part " tous les deux, vous vous engagez aussi tous les deux à être trompés, qui plus est si vous si c'est déjà fait ... D'autre part, il n'existe plus de divorce pour tromperie ... à ma connaissance.
Je pense que vous ne dites donc pas tout dans votre exposé. La finalité doit être toute autre !
0
Antoine
 
En effet le divorce pour "tromperie" n'existe pas, mais le fait de ne pas respecter volontairement et consciemment le devoir de fidélité imposé par le mariage et dont on ne peut déroger même par convention (c'est d'ordre public) constitue une faute des devoirs et obligations du mariage, donc ça ouvrirait la possibilité à un divorce pour faute aux tords exclusifs pour madame (si monsieur n'a pas, lui, commis de faute).

PS : ma réponse arrive tard pour vous mais pourra aider d'autres personnes à la recherche de la réponse.
0
lulupirouette Messages postés 120 Statut Membre 48
 
x
0
Xabla Messages postés 2 Statut Membre
 
La crise est récente (enfin, je n'avais rien vu quoi) et il m'a fallu un mois pour comprendre que la séparation est inéluctable.

Mais :
- Oui, il y a des enfants, d'où notre volonté à tous les deux de nous séparer dans les meilleurs termes possibles, d'autant plus que notre échec est commun et d'une confondante banalité (des années de manque de communication, moi incapable de me remettre en question et de voir les problèmes, elle incapable de les énoncer) : nous nous estimons encore beaucoup et souhaitons rester de bons parents à défaut d'avoir réussi notre couple.
- Si elle a fait son deuil depuis plusieurs années de notre couple, pas moi ... Le divorce interviendra très certainement un jour, mais là je ne suis vraiment pas prêt ! Il faut d'abord que je me débarrasse de cette particule d'espoir ...

Bref, nous cherchons à concilier le fait que je ne suis pas prêt à divorcer et l'évidence que nous devons nous séparer avant que le quotidien ne fasse disparaître cette estime mutuelle, ce qui serait préjudiciable aux enfants.

Lulupirouette : un papier certifiant que moi je ne l'attaquerai pas pour faute (pour quelque motif que ce soit, merci pour la précision sur la fidélité) m'irait très bien. C'est pour tenter d'éviter la nullité d'un document n'engageant que mes intérêts que je pensais préciser "l'un l'autre". On l'aura deviné, je ne suis pas juriste :)

Et je sais qu'elle n'est pas une princesse ; on s'est planté à deux, bien avant que ne survienne l'amant qui n'en est qu'une conséquence (un peu dure à gérer émotionnellement) mais n'est pas à l'origine de notre séparation.

De tte façon, tout le patrimoine familial est à son nom. Elle a reçu un bel héritage, la famille avait donc de l'argent de côté, je n'ai pas fait de réserves ... Un tantinet naïf, je le reconnais.
0
Xabla Messages postés 2 Statut Membre
 
Ah oui : on est mariés sous le régime de la séparation. Forcément.

Comme elle va vendre l'appart, qu'on va en prendre un chacun et que nous espérons réussir la mise en place d'une résidence alternée si les enfants le supportent bien, je ne pense pas que le "devoir de secours" soit un problème : chacun ses frais pour le domicile, et partage des frais pour les enfants.

Si j'ai loupé qq chose n'hésitez pas ...

Merci encore.
0

Vous n’avez pas trouvé la réponse que vous recherchez ?

Posez votre question
lulupirouette Messages postés 120 Statut Membre 48
 
x
0
MisterMoral
 
l'obligation de fidélité est d'ordre public, on ne peut y déroger par convention.
Aucun magistrat ou professionnel du droit ne reconnaitra la validité d'une telle convention.
0