Pompe à chaleur et installateur extra

Pierrot14 - 12 déc. 2009 à 16:22
 Pierrot14 - 25 janv. 2013 à 17:02
Bonjour,
Printemps 2006 – Achat d’une maison à Bordeaux.

Afin de préparer notre retraite dans les meilleures conditions, nous avons voulu faire poser un chauffage central.

Après avoir pris les conseils de l’ADEME qui, écologiquement parlant. nous a vivement conseillé de faire poser une pompe à chaleur, mon épouse et moi-même avons pris contact sur le champ avec une société soi-disant spécialisée en climatisation.

Le vendeur de ladite société auquel nous nous sommes adressé s’est déplacé, et constatant que la maison comportait des combles, a préconisé une pompe à chaleur avec distribution par gaines, et a établi un devis de 12500 € que nous avons accepté.

L’installation du matériel a eu lieu fin août de la même année et nous avons réglé la totalité de la facture.

Dès le début du mois de septembre, nous nous sommes aperçus d’une consommation électrique effarante lorsque nous voulions climatiser la maison : la pompe ne s’arrêtait jamais.
Contact pris avec l’installateur et après un grand nombre d’appels téléphoniques, celui-ci a fait poser un compteur relié directement sur la machine, de façon à évaluer la surconsommation éventuelle de la machine seule. Les résultats étant probants, j’ai demandé alors à plusieurs reprises à l’installateur d’intervenir. Pas de réponse, sauf à la fin décembre suite à une lettre recommandée. Entre temps, opiniâtres, nous avons essayé de chauffer la maison : la pompe ne s’arrêtait toujours pas de tourner et nous arrivions à des consommations records pour une chaleur de 13 à 16° C dans la maison. Vérifiant les gaines des distribution, nous nous sommes aperçus que celle-ci étaient raccordées avec du ruban adhésif. Que l’un des raccords avait éclaté et que nous chauffions les combles de la maison (photos des raccords éclatés et de la preuve que les combles étaient chauffés). J’ai cessé de chauffer avec cette installation fin décembre 2006.
Une première expertise de l’installation avait été établie par l’expert de mon assurance juridique qui nous avait dit d’arrêter la pompe séance tenante car sous dimensionnée, celle-ci ne s’arrêterait jamais. Suite cette première expertise et reconnaissant que l’installation était sous-dimensionnée, l’installateur nous a alors proposé d’ajouter un chauffage d’appoint dans la salle de séjour. Etant donné que le chauffage proposé en premier lieu était un chauffage central, je n’étais pas enclin à mettre un chauffage d’appoint, et j’ai refusé, demandant de revoir sa position en posant une installation aux bonnes dimensions. Pas de réponse.

Jusqu’au jour où j’ai décidé de porter l’affaire devant la justice, en dépit de la mention faite par le vendeur que l’installateur possédait des appuis dans la magistrature qui le mettait à l’abri de tout problème.

Le tribunal saisi ordonne la venue et l’avis d’un expert judiciaire, qui, après avoir regardé l’installation du haut d’une échelle, établi curieusement un rapport favorable à l’installateur notant toutefois bien qu’il n’y ait pas eu « d’étude thermique de faite », le constructeur a fait preuve « de professionnalisme », mais reconnaît qu’il y a des réparations à effectuer, et passe fâcheusement sous-silence la consommation, se référant uniquement à la note d’électricité sur une année, alors que l’installation n’avait fonctionné que de temps en temps pendant 4 mois.

N’étant pas du tout d’accord avec ce rapport d’expertise, j’ai décidé, malgré les frais occasionnés, de faire faire une contre expertise par une personne hautement qualifiée. J’ai donc prié une sommité en la matière , (Audit-Expertise, Formation, Conseil, Inspections techniques, D.P.E en chauffage/climatisation, thermodynamique), membre de l’AFPAC où il fait autorité(Association Française pour les Pompes à Chaleur), et mentionné à plusieurs reprises dans RPF de juin 2007 consacré à « l’arnaque des pompes à chaleur ».

Son rapport s’avéra alarmant car stipule que l’installation est défectueuse d’un bout à l’autre.

Rappel de l’expert judiciaire et confrontation des deux, et avec l’installateur lui-même. Bien que l’expert de l’AFAC ait démontré preuves à l’appui, le bien fondé de ses calculs l’expert judiciaire est demeuré sur ses position en étayant ses arguments par des non-vérités flagrantes
Celui-ci a soumis le même rapport au tribunal comme si le premier et le troisième expert n’avaient jamais existé.

La plaidoirie a été fixée au 6 octobre 2009, où mon avocat et la partie adverse ont plaidé.

Le jugement a été rendu le 17 novembre :

Le jugement est le suivant : il n’a été tenu aucun compte des rapports des trois experts et de la presque totalité du dossier et nous nous trouvons déboutés de toutes nos exigences ( réparations de l’installation qui ne fonctionne pas et dommages et intérêts réclamés par nous pour être depuis trois ans sans chauffage) et de surcroît nous sommes condamnés à payer 3000 € de dommages et intérêts plus les entiers dépens.

Résultats de cette affaire :

Nous avons payé 12500 € pour un chauffage qui ne fonctionne pas (plus les frais afférents au procès)
Nous devons encore payer 3000 € plus les dépens à une société qui nous a grugé en installant un chauffage qui ne fonctionnera jamais.


Nous pensons que ce jugement n'est ni justifiable, ni acceptable, et ni tolérable dans notre pays (en leur mangeant leur petite retraite) , car condamne des gens honnêtes, les accule à la misère, récompense les gens de mauvaise foi et les incite à poursuivre leurs agissements.





Toutes pièces se rapportant aux faits relatés ci-dessus sont à disposition.

2 réponses

ginto5 Messages postés 11350 Date d'inscription mercredi 4 juin 2008 Statut Membre Dernière intervention 3 mai 2024 4 747
12 déc. 2009 à 16:40
Bonjour,

Vous êtes vraiment tombé sur le plus mauvais des mauvais, et comme tous les super-mauvais, il a un bon
avocat dans la manche.

Je voudrais juste vous dire que je suis utilisateur de PAC eau glycolée/eau depuis 30 ans.
Que la première PAC a duré 28 ans et tournerait encore mais j'ai décidé il y a un an et demi de la
changer pour du matériel plus performant.

Je suis en Haute-Savoie, a 480 m d'altitude, maison de 220 m² (140 + 80 env.). Construction 1980.
que la PAC est le seul moyen de chauffage, pas de résistance additionnelle, juste 2 petits
sèche-serviettes dans les SdB et une cheminée pour le décor.

Dépense électrique toutes utilisations, abonnement 12 Kwh inclus : 1700 € pour une année.


J'ai juste répondu pour que les personnes qui lisent votre aventure ne pensent pas que toutes
les installations de PAC sont des installations a problèmes.
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magrh72 Messages postés 2 Date d'inscription vendredi 25 janvier 2013 Statut Membre Dernière intervention 25 janvier 2013
25 janv. 2013 à 15:12
whaou cela me fait peur,
car nous avons le même problème.
notre géothermie "avenir energie" ne fonctionne pas.
Notre installateur est parti en retraite et sa garantie décennale ne veut pas fonctionné car il n'y a pas eu d'étude thermique d'effectué.
pourtant je n'ai vu nul part qu'il était obligatoire de faire une étude thermique dans le cadre d'une rénovation.
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ginto5 Messages postés 11350 Date d'inscription mercredi 4 juin 2008 Statut Membre Dernière intervention 3 mai 2024 4 747
25 janv. 2013 à 15:22
J'ai ,peur que cet argument ne soit du grand n'importe quoi !

Pour éviter les arguments foireux, ne vous adresser qu'à des sociétés qui vendent, placent et font le SAV elles--même .
Fuyez les commerciaux baratineurs des foires et autres salons.
Fuyez les franchisés d'enseignes nationales.
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Suite à tous ces déboires, j'ai fait appel du jugement. Non seulement j'ai été débouté une seconde fois, mais j'ai été condamné à payer 3000 € à "l'installateur extra" (à l'époque en redressement judiciaire) pour qu'il continue ses "installations" ,sans doute. J'attends en ce moment un devis pour savoir le coût d'une éventuelle réparation.
Pièces justificatives à disposition.
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