Piégé par une procuration

Merci, Engo,
pour votre prompte réponse.
1. Il n’y a jamais eu le moindre litige entre mon oncle et moi. Pourtant, mon oncle affirme qu’il a changé d’avis après avoir introduit sa demande d’ajout d’un mandataire, bien qu’il n’ait pas pris la précaution d’en avertir sa banque.
2. J’ai effectué les retraits en toute transparence et la Banque n’a émis à ce moment aucune restriction, puisqu’elle a pu vérifier que mon identité correspondait en tous points avec les données figurant sur la demande de procuration ( nom, prénom et date de naissance ). Ces données me semblent aussi fiables qu’une signature, qu’on pourrait toujours imiter.
3. De plus, le Code civil belge, qui s’applique à mon problème, prévoit en toutes lettres que l’acceptation du mandat, qui peut être donné verbalement, peut résulter de son exécution par le mandataire. Cela me semble être ici le cas.
4. Mon oncle serait bien en peine d’apporter la preuve que j’ai utilisé ( en tout ou en partie ) l’argent que j’ai retiré sur ses comptes puisque je le lui ai rendu en mains propres. Le seul argument qu’il avance ne se fonde que sur sa déclaration de non restitution.
Je suis prêt à démontrer que ma situation financière précaire est depuis plusieurs années, alors que celle de mon oncle est, pour le moins, confortable.
5. Bien que mon oncle crie à l’abus de confiance de ma part, je trouve étrange qu’il a engagé d’abord une procédure contre la Banque, sûrement plus solvable que moi, et qu’il n’a pas, à ce jour, déposé une plainte contre moi.
6. En fait, parce qu’il accuse la Banque d’avoir outrepassé ses volontés, il lui est permis de m’associer à la responsabilité de son préjudice ( c’est le principe du « in solidum » ) et de réclamer que chacun, la Banque et moi, remboursions les retraits prélevés.
7. Il me semble de plus en plus évident que mon oncle tente surtout d’escroquer la Banque en utilisant un document qui, tout en étant suffisamment précis, a le seul défaut de ne pas porter ma signature. Or, mon oncle devait le savoir au moment où il m’a demandé d’aller retirer les fonds en question. De plus, j’appuie ma conviction sur le fait qu’il m’a mandaté verbalement ( comme le Code civil belge l’autorise ) et qu’il a ironisé au moment où je lui ai demandé une décharge pour la restitution ( « Enfin, mon neveu, tu ne veux tout de même pas que je te donne un reçu pour mon propre argent ? Ne t’ai- je pas fait confiance, moi ? )

J’espère que ces compléments d’information vous permettront de mieux comprendre les aspects de mon angoissant problème ( rendu encore plus angoissant parce que je n’ai pas les moyens pécuniaires pour payer un avocat et que je ne puis pas davantage obtenir un avocat « pro Deo » ).
Je vous remercie par avance pour toute réponse que vous me ferez.