Patron m'obligeant à rétrograder mon préavis

Bonjour, j'aurais vraiment besoin de votre aide. Je vous expose ma situation.

En parallèle de mes études, je travaille depuis un an et deux mois dans un restaurant en tant que serveur pour payer mes études. Au départ c'était un cdi à temps partiel. En moins d'un mois, j'ai signé un avenant pour passer à 39h. J'ai obtenu mon diplôme en juin dernier. J'ai aussitôt prévenu mon employeur (débuit juillet) que mon intention était de quitter son établissement le 1er septembre. Sachant qu'un poste m'étais proposé quelques mois plus tard dans ma branche, j'ai alors demandé à mon employeur s'il était possible de faire une rupture de contrat à l'amiable. Cet employeur ne me donne pas de réponses, en me disant qu'il doit exposer mon cas à son comptable, qui doit lui dire si c'est possible.

Entre temps, le restaurant, où je travaille toujours, a fermé pour congés annuels du 28 juillet au 17 Aout. Une semaine avant ces vacances je demande à mon employeur s'il a des nouvelles de son comptable. Il me répond que cette personne est en vacances, que je dois patienter. Deux jours avant que le restaurant ferme, je me tourne de nouveau vers mon patron, en lui demandant si je dois finalement démissionner ou si la rupture de contrat de travail est possible. Résultat, je ne le saurait qu'en rentrant le 18 aoùt car le comptable ne répond pas. Pour mon empoyeur, il n'y a rien à mettre par écrit.

Je patiente gentiment durant la fermeture. A la réouverture du restaurant, je me tourne une nouvelle fois vers lui pour avoir enfin une réponse. Toujours rien, cette fois, il n'a pas eu le temps d'appeler. Il me fait patienter encore tout le week end. Et par hasard aujourd'hui j'entends une conversation entre mon employeur et mon chef de rang : j'apprends que je suis remplacé le 1er septembre! Nous sommes le lundi 25 aout, je vais donc voir mon employeur, en lui faisant part de ce que je venais d'entendre. Il fait l'étonné, il me dit que c'est moi qui ait demandé à partir pour le 1er septembre. Je lui répond que cela fait un mois et demi que j'attends sur lui et son comptable pour savoir ce qu'il en est : rupture de contrat à l'amiable, démission, ou autres solutions et à quelle date.

Mon employeur me répond qu'il ne voit son comptable que dans l'après-midi, que j'aurais ma réponse pour le service du soir. Aussi, et surtout, mon employeur me dit que je ne dois pas m'inquiéter pour le préavis, que c'est une période légale durant laquelle il doit être au courant des intentions de ses employés. Et si "au pire" je dois démissionner pour être parti le 31 aout, on pourrait s'arranger pour faire cette lettre tout de suite, au coin d'une table, en faisant commencer mon préavis le 18 aout (soit la semaine dernière!). J'ai répondu à mon employeur qu'il était hors de question de rétrograder mon préavis, je ne savais finalement toujours pas que j'entamais ma soi-disant dernière semaine de travail dans ce restaurant!


Entre les deux services je cours pendant 40 minutes jusqu'au bureaux de le Direction Départementale du Droit du Travail . J'expose mon problème, j'ai droit à des documents concernant ma durée de préavis en fonction de mon ancienneté, du cdi que j'ai mais surtout en fonction de la convention collective à laquelle je dépends (j'ai 15 jours de préavis, CCN hôtel, café, restaurant). Je repars avec d'autres documents sur la rupture de contrat à l'amiable, la rupture conventionnelle du contrat de travail à durée indéterminée et sur la démission. Ces documents proviennent du site http://www.travail-solidarité.gouv.fr.

Je retourne donc travailler pour le service du soir, mon employeur m'annonce qu'il a eu son comptable que par téléphone (si seulement c'était vrai, je n'y crois pas), que la rupture de contrat à l'amiable n'aurait été possible que si je déménageait. Je pense qu'il se fout encore une fois de moi. Je l'ai informé du fait que je m'étais rendu à la Direction du Droit du Travail dans l'après midi, que je savais que le déménagement n'était pas la seule cause de rupture de contrat à l'amiable. Il m'a soutenu le contraire, que ces bureaux c'était du grand n'importe quoi, qu'il connaissait les lois lui aussi. Au final, il m'oblige à "dégager" à la fin de la semaine par la seule voie de la démission (pas de licenciement, pas de rupture de contrat). Et surtout il veut que je lui donne en main propre ma démission, qu'elle commence au 18 aout. Sinon, il me propose de raccourcir mon préavis, de le résumer à trois jours, ou encore mieux de m'en exempter. Je lui ai répondu que si je devais démissionner, je respecterais mon préavis, et que celui-ci n'avait pas encore commencer car il n'avait pas encore reçu par la poste ma lettre recommandé avec accusé de réception. Inutile de vous dire que l'ambiance de ce service était terriblement lourde. J'ai comme à mon habitude donné le meilleur de moi-même en étant agréable et souriante : les clients étaient très satisfaits. Mon travail doit continuer à être irréprochable.

Mais que dois-je faire?
Ai-je le droit et raison de vouloir respecter mon préavis de démission?
Mon employeur se moque t'il de moi depuis le début? Est-ce vraiment son comptable qui décide de cette procédure de fin de contrat à l'amiable?
Aux bureaux de la Direction du Droit du Travail, on m'a dit que je n'avais pas à démissionner, que si mon employeur tenais absolument à que je laisse ma place à mon remplaçant, qu'il devait faire un geste, une rupture à l'amiable. On m'a également dit que si mon employeur ne voulait rien mettre par écrit jusqu'à présent, c'était dans son intérêt. S'il n'avait trouvé personne pour me remplacer au 1er septembre (c'est un restautant chic, la sélection est rude, il ne prend pas n'importe qui), il m'aurait obliger à rester disant qu'on avait rien mis par écrit.

S'il vous plaît donner moi votre avis, des conseils!
Je pense que je vais faire ma lettre de démission, l'envoyer vendredi, pour que mon employeur la reçoive samedi. Je risque de cotoyer mon remplaçant durant quelques jours, je me demande quelle ambiance il y aura. Finalement c'est aussi dans l'intérêt que mon remplaçant reste que mon employeur et mon chef de rang ne me "pourrissent" pas ces 15 jours.
d'avance un grand merci!!!