Je suis divorcée depuis décembre 2007. Notre fille, qui aura 12 ans le 19 décembre 2008, va chez son père, le mercredi après-midi des semaines paires, le week-end des semaines impaires et une semaine aux vacances de Noël, Hiver, Printemps, 3e semaine de juillet et 2e semaine d'août.
Déjà durant la procédure de divorce (notre fille avait alors 10 ans), elle ne souhaitait un droit de visite libre comme son frère aîné âgé alors de 15 ans 1/2. Suite à un passage devant une psychologue désignée par le tribunal, il a été décidé le droit d'hébergement que je viens de préciser.
Après 6 mois de mise en place, ma fille supporte de plus en plus difficilement les séjours chez son père. Cela devient plus qu'une contrainte. Elle angoisse avant de partir, revient sur les nerfs, mange à peine les dimanches soirs après un week-end passé chez lui. Leurs relations sont très mauvaises, ils se disputent régulièrement et notre fille me dit que son père est sans cesse entrain de critiquer ses faits gestes.
Elle vient de revenir d'une semaine chez lui. Ce fut catastrophique. Elle m'a appelé 4 fois en larmes, à bout de nerfs. Elle s'est passée 4 jours de repas équilibrés, grignotant quand son père avait quitté la cuisine, pour éviter au maximum sa présence. Elle est resté quasiment toute la semaine dans sa chambre, se repliant sur elle-même. Son père l'aurait même traité de "fainéasse".
De plus, elle m'a dit que son père lui avait lu un extrait d'un livre se passant au moyen-âge. Alors qu'elle allait lui dire bonsoir, il se serait mis à lire tout haut un passage où une femme accusée de vol avait les oreilles coupées et fut enterrée vivante. Elle a été déterrée 24h plus tard par un charcutier pour en faire du pâté (on manquait de viande à cette époque). J'ai demandé des explications à mon ex, qui a confirmé avoir lu cet extrait en effet en édulcorant l'histoire !!! -eh bien ce que cela aurait été s'il ne l'avait pas "édulcoré". Il a même ajouté que cela n'avait eu l'air d'émouvoir notre fille !! Elle aurait même demandé si on faisait du pâté d'hommes ...!!!!
Le fait qu'elle m'en est parlé montre bien que quelque part, elle en a été touchée (notamment le fait d'enterrer vivant quelqu'un). Quand à me dire que cela ne l'avait pas choquée....même si elle avait montré des signes d'horreur et de frayeur, qu'aurait-il pu faire ? un lavage de cerveau pour effacer les informations de sa mémoire.....?? il ne pouvait savoir si oui ou non ces propos pouvaient la choquer avant de les avoir tenu....une fois dit, c'est un peu tard pour regretter ses paroles.
quand notre fille m'a rapporté ces propos, j'ai ensuite appelé une assistante sociale. Sa remarque a été la suivante "mais...il est malade ce Monsieur, il a un problème !! on ne lit pas de telles choses à une fille de 12 ans".
Je lui ai dit que mon ex était un addictif à la pornographie sur internet et au dials sur minitel (avec des propos très pervers et des fantasmes essentiellement porté sur le viol), que dans le rapport d'expertise médico-psychologique , il y avait cette conclusion à propos de ses fantasmes et de son côté pervers "Nous nous situons à la frontière de ce qui de l'intérieur profond (fantasmes) peut être mis à l'extérieur (en acte). La difficulté d'évaluation est là." Et quelques lignes plus loin "Nous pensons que -le prénom de notre fille- ne courre aucun danger direct avec ces fantasmes.
Je trouve que dans le cas de cette lecture, il a fait preuve de perversion en lisant ces extraits délibérément. Pour moi, cet acte n'est pas anodin et peut devenir dangereux pour le développement psychologique de notre fille. En extrapolant, la prochaine fois, s'il lit un livre érotique ou pornographique, elle pourrait avec droit à des extraits "édulcorés" ! La remarque de l'assistante sociale semble confirmer ma propre crainte.
Je ne sais encore quelle procédure engagée. La situation ne peut continuer ainsi : l'avoir en pleur 4 fois dans la semaines, se priver de repas équilibrés, rester cloitrée dans sa chambre pour éviter d'être en présence de son père....entendre de telles lectures.
Elle souhaiterait demander à être entendue par le juge dans le but de demander un droit de visite libre, à ne plus être obligée, contrainte d'aller chez lui. Elle aura 12 ans le 19 décembre prochain. De mon côté je pourrais saisir le juge aussi, au motif que les relations vont de mal en pis, que notre fille ne veut plus aller chez son père.
Peut-on entreprendre les deux procédures ? Sinon par laquelle faudrait-il commencer ? Quelles sont les chances d'obtenir satisfaction ?
Je remercie toutes celles et tous ceux qui pourront m'apporter des conseils.
A voir également:
Ma fille de 12 ans ne veut plus aller chez son père
Ma fille de 14 ans ne veut plus aller chez son père - Meilleures réponses
Ma fille de 15 ans ne veut plus aller chez son père - Meilleures réponses
bonjour quand votre fille aura ses 12 ans elle poura décidé de ne plus allé chez son pére je le sais par le gréffé elle se sera plus obligé d y allez bonne chance
bonjour christine, vous me faite un grand plaisir de savoir que c est a 12 ans qui pouron décidé de ne plus allée chez leur pére car j ai vue un avocat est elle ma dit a 14 ans qu elle pourra décidé et d autre a 12 ans dite moi si les lois non pas changer car j ai mes 2 filles de 10 ans et demi et de 12 ans et demi elle ne veut plus le voir ni y allée car le pére leur a fait beaucoup de mal quesque je doit faire ,merci
j'en est marre:mon père me déteste mais il veut m'obliger à venir chez lui pour une histoire d'argent...Il a une compagne qui m'humilie sentimentalement et a chaque fois que je lui fait une reproche ils n'arrètent pas de me crier dessus et m'umilies, moi je suis quelqu'un de sentimentale et a chaque fois que j'y vais je suis bouleversé.sa compagne joue sur tous le tableaux: une fois elle s'est confié a moi et en fait et le déteste elle reste pour rester dans la maison. Je ne veut plus y aller : j'ai déjà pris ma déssision je vais écrire une lettre au juge mais quoi écrire j'ai 11 ans aider je vous en suplie???!!!
Il s'agit pour le juge des enfants d'ordonner cette action lorsque l'on peut légitimement suspecter un danger.
Dès lors, ce juge nomme un travailleur social (un éducateur spécialisé ou une assistante sociale selon les cas) qui doit rencontrer l'entourage (au sens large) afin de déceler ce danger.
Considérant l'âge de votre fille ainsi que l'objet d'une éventuelle saisine, je ne pense pas que le juge ordonne une telle mesure sans avoir entendu votre fille au moins.
Bonjour .
Merci à Andréas de nous éclairer un peu sur des questions de droit dans lesquelles nous naviguons souvent . C'est sympa .
Expérience perso : mes filles de 15 et 11 ans ne supportant plus les visites obligatoires chez un père souvent absent pour le travail et une mésentente pour sa compagne pour lesquelles elles étaient une contrainte m'ont demandé de "faire quelque chose" .
J'ai écrit au Batonnier en septembre : il a répondu, aux filles personnellement, qu'elles devaient s'adresser directement au Juge et qu'il transmettait le courrier pour faire vite . Mais il a aussi indiqué en même temps les coordonnées de l'avocate qu'il nommait, avec possibilité de la rencontrer de suite, ce qui a été fait dès que possible.
Entre temps, le papa avait de son côté demandé conseil au Juge des Enfants, nous avons donc été un jour convoquées toutes les trois par un premier éducateur chargé de rapporter l'affaire au Juge . Lequel nous a convoqués en décembre ; l'avocate des filles a été reçue en premier, confidentiellement . Proposition d' A.E.M.O. , que j'ai très bien accueillie, bien qu'ignorant de quoi il retournerait . Durant 6 mois, plusieurs rencontres personnelles avec chacun des 4 membres de la famille, chacun a pu dire ce qu'il avait sur le coeur ; moi, je notais tout pour revenir parfois sur des points qui me gênaient, etc ... Enfin, tout bénéfice, j'ai été largement disculpée des accusations de manipulation, le papa forcé de reconnaître qu'il était souvent absent et laissait à sa compagne le soin des filles, ce qu'elle ne souhaitait pas et la rendait méchante ... Donc, quelques contraintes de part et d'autre, père et filles décidant ensemble quand ils pourraient se voir, et sans la compagne - impossibilité de prévoir un planning pour moi . Chacun y ayant mis du sien, en juin, le jugement a été rendu, et tout a été beaucoup mieux, je vous l'assure .
En plus, j'ai appris énormément de choses et remettre en question ce que l'on sent être son rôle de mère pour comprendre qu'en fait, on ne va pas dans le sens de responsabilisation de ses enfants ni de sa propre sérénité, cela m'a ouvert tout un espace où ma personne comptait et que je ne devais pas laisser les enfants se décharger sur moi, mais les renvoyer à un dialogue avec le papa en refusant de m'en mêler ... par exemple .
Donc, il n'y a pas à mon sens mélange des choses : les enfants peuvent contacter gratuitement un avocat, et l'un ou l'autre des parents saisir le Juge, le tout se rencontrera à un moment .
C'est ce qui m'est arrivé, maintenant est-ce pareil partout, et avec le même investissement des pros, ça, à part essayer, je ne peux que donner cette piste qui nous a bien réussi à tous ici .
PS : ayant changé de compagne récemment, mon "ex" m'a avoué qu'elle avait été odieuse avec les filles, refusant d'acheter du lait en trop, de les emmener sortir un peu de leur campagne ...
De rien Tarasouris mais j'avoue que je ne suis pas dans ma spécialité même si je droit de la famille m'est "sympathique". Je suis plutôt pénaliste....
Je vous rejoins très amplement lorsque vous sous entendez que le droit est un labyrinthe. Le droit des enfants est pourtant un des plus simple puisqu'il laisse une margé très importante au juge. Dès lors c'est la logique qui doit l'emporter sur le droit en lui même...normalement!
Ecrivez directement au Juge pour Enfants pour faire part de vos inquiétudes . Il demandera sans doute à vous faire entendre toutes les deux par un éducateur . Puis décidera de la suite à donner . S'il décide d'une A.E.M.O. , tant mieux, c'est excellent, ce sont des pros uniquement basés sur l'enfant et l'équilibre à maintenir autour d'elle . Soyez soucieuse de l'intérêt de l'enfant, décrivez les faits, ne dénigrez pas systématiquement le papa, ils ont horreur .
Ecrivez aussi au Batonnier de l'ordre des avocats, il nommera un avocat pour elle seule, gratuitement, soumis au secret professionnel, ce qui la rassurera .
Mettez déjà cela en place, sans donner de faux espoirs à votre fille non plus . Gardez à l'esprit que ce qu'elle vous confie, elle doit surtout le dire à son père directement, et que l'écouter la soulage, bien sûr, nous pensons toutes qu'il est de notre devoir d'être près de nos enfants, mais cela ne l'aide pas à s'exprimer devant papa, seule alternative dans leur relation, puisqu'elle l'a fait avec vous ... Incitez la à lui parler, à lui dire : je n'aime pas tes histoires, tu arrêtes telle ou telle attitude, etc ...
Effectivement si cela prend de telles proportions il faut agir.
Engager les deux procédures ne pourrait que brouiller le message. En l'espèce, cela reviendrait à dire que votre fille est capable de décider mais que vous souhaitez décider pour elle. Cela n'a pas de sens.
Dès lors par laquelle commencer?
Il y a deux solutions: Soit vous rédiger un écrit expliquant en votre nom ce que vous rapporte votre fille ainsi que son comportement, le tout en des termes non provocateurs. Le juge prendra la décision adéquate mais cela risque d'être long. Peu-être trop pour votre fille.
Soit vous lui faite rédiger un courrier demandant à être auditionnée par le juge des enfants(ou l'emmener au greffe pour prendre rendez-vous). Venant d'elle, et si la situation est réellement instable, cela accélèrera considérablement la procédure.
Quelles sont les chances d'être satisfaite?
Je ne peux pas cacher mon pessimisme. En effet, les juges prennent avant tout en considération l'intérêt de l'enfant qui est d'avoir des contacts réguliers avec ses deux parents. Il est donc peu probable qu'il décide d'exonérer votre fille.
Cependant, il y a tout de même une raison d'être optimiste. En effet, l'âge de votre fille fait que le juge peut estimer qu'elle est en état de décider ce qui est bon pour elle (elle est à une "frontière" en fait).
En tout état de cause, il faut effectivement saisir le bâtonnier d'une demande d'avocat d'office pour défendre au mieux votre fille.
Merci pour vos conseils. Notre fille est très décidée à saisir le juge, elle souhaite pouvoir s'exprimer et dire ce qu'elle a à dire.
J'attends le retour de mon avocate pour discuter de la situation. Effectivement, il serait bien que notre fille entreprenne les démarches auprès du juge et si elle n'obtenait pas gain de cause, alors je demanderai un allègement du droit d'hébergement :
suppression du mercredi après midi sur deux ; elle entre au collège et aura cours le matin, pour faire les devoirs c'est court - elle ne veut pas les faire chez son père, notre fils ne voulait pas non plus que son père l'aide dans les devoirs, ça finissait toujours en dispute peu propice au travail -
conserver les weeks-end , deux jours ce n'est pas très long et cela permettrait, si chacun y met du sien, non seulement de maintenir leur relation, mais surtout d'essayer de mieux s'entendre.
réduire de moitié la période de vacances chez lui puisque 8/9 jours c'est l'enfer, que le père ne la prenne que 4/5 jours.
Quand notre fille se sentira bien chez son père, c'est elle qui demandera à rester..C'est moi ce que j'attends en fait. Plus on va la forcer, plus elle ira contrainte, moins elle sera coopérative donc plus son père sera énervé par cette attitude et plus le fossé va se creuser. (cela s'est produit idem pour notre fils).
Il est bien entendu que de mon côté, j'explique à notre fille que son comportement n'incite pas son père à être sympa avec lui mais je m'adresse à un mur. Elle me réponde "c'est pas toi qui a à le supporter, qui reste une semaine avec lui, toute seule..." ; je persiste à le lui répéter à chaque fois mais pour l'instant sans résultat.....
Il y a aussi le côté pervers de mon ex (nous en avons eu un exemple encore avec les extraits lus à sa fille) qui sont inquiétants. Dans une de ses correspondances minitel, il écrivait à une de ses correspondantes que si elle lui envoyait une photo d'elle nue, il pourrait, si elle était d'accord, laissait traîner la photo pour que son fils alors âgé de 11 ans 1/2 tombe dessus par hasard....Bien sûr il ne l'a pas fait, mais comme me disait une psychiatre que j'ai consultée il l'a écrit et déjà là, ça pose un sérieux problème. Il ne l'a pas fait ....la correspondante n'avait pas internet mais seulement le minitel. J'ai consulté 3 psys différents et aucun n'a pu m'affirmer qu'il ne l'aurait pas fait. Il y a place au doute en raison des pulsions qu'a mon ex. D'où la phrase de l'expert désignée par le juge quand elle écrit que mon ex est à la limite entre le fantasme et l'acte.
Bref la situation n'est pas saine du tout. Et compte tenu en plus des relations tendus et des conséquences sur notre fille, je ne peux rester les bras croisés
Les relations perverses entre parent et enfant sont légions et, en particulier quand il y a une sorte de révélateur qui apparait en cas de conflit des parents: souvent la pathologie ou les pathologies des parents sont exacerbées et ce sont les enfants qui trinquent.
Je le sais , je le vis.
Malheureusement les juges ne sont que ces gens qui vivent aussi ce que nous vivons dans le monde où nous vivons : je le sais : dans mon entourage , j'ai connu un juge des tutelles ( qui est sensé jugé dans l'intérêt des mineurs et des majeurs incapables! handicapés!) qui ressemblait beaucoup à l'homme que vous décrivez;
Donc je suis, pour ma part pessimiste et je ne suis pas juriste. Je vis seulement une histoire banale mais horrible avec un manipulateur pervers.
Je pense que les séquelles seront là mais elles peuvent être amoindries par notre comportement notre exemple, notre discours intime avec l'enfant. Le juge, il s'en fout.
La visite libre? Cela ressemble à avoir un lien à parent à la carte ce qui est interdit par la loi, l'enfant a droit à des relations personnelles avec chacun de ses parents sans ingérence de l'un ou l'autre. Quand à cette histoire à dormir debout cela ressemble à votre imagination. En tout les cas, la métaphore est intéressante.
Pour ce qui est de l'éducation de votre fille appuyez vous sur son père, l'adolescence arrive à grand pas après ces douze ans.
Ainsi votre fille peut, elle-même demander à être entendu par le JAF, vu son age cela ne posera pas de problème particulier.
3 sept. 2010 à 14:11