Licenciement ou démission?

Juju - 22 juil. 2008 à 16:27
 SPEEDUS - 22 juil. 2008 à 17:55
Bonjour,
Comme certain je souhaite quitter mon travail actuel qui ne me convient plus (salaire, façon de travailler, éloignement,...) et pour avoir accès à des formations, pour évoluer dans ma branche, il faudrait que je touche les assedics. De ce fait je ne peux pas démissionner sinon je ne toucherai rien et en plus chaque formation me sera payante. Ma question est la suivante:
"Existe-t-il une autre solution que le licenciement pour incompatibilité d'humeur ou autre pour pouvoir toucher le chômage? N'existe-t-il pas une forme de démission qui donne droit aux assedics? Quelles sont mes solutions?
Merci à l'avance pour ceux qui prendront le temps de me répondre.

1 réponse

bonjour,

voici un article sur l'abandon de poste, ce qui me semble le + facile à faire dans votre situation.
bon courage


La démission ne se présume pas. - La Cour de cassation considère que la démission ne se présume pas et que, dans ces conditions, le comportement du salarié doit révéler une volonté claire et non équivoque de démissionner (cass. soc. 3 mai 2000, n 1994 D).

À ce titre, il a donc été jugé que l'absence de reprise du travail à l'issue d'une période de suspension du contrat de travail ne suffit pas à caractériser la démission claire et non équivoque du salarié (cass. soc. 30 mai 2000, BC V n 207). En d'autres termes, l'absence injustifiée du salarié à son poste de travail ne peut constituer de sa part une manifestation de volonté non équivoque de démissionner.

La Cour de cassation a d'ores et déjà adopté une telle position s'agissant d'une absence de reprise du travail après des congés payés, une mise à pied ou un arrêt de travail.

Dans ces conditions, et en l'absence de démission expresse, l'employeur ne peut se prévaloir de la démission de son salarié mais doit mettre en oeuvre une procédure de licenciement pour abandon de poste, grief constituant une cause réelle et sérieuse de licenciement, voire une faute grave.

De rares cas d'abandon de poste débouchant sur une démission. Néanmoins, il convient de noter qu'à titre exceptionnel la Cour de cassation a admis que la volonté claire et non équivoque de démissionner était établie lorsque le salarié, à la suite de l'abandon de son poste de travail, avait développé une importante activité personnelle dans le même secteur d'activité (cass. soc. 30 janvier 1997, n 526 D) ou lorsque le salarié s'était fait engager au service d'un autre employeur (cass. soc. 26 mai 1999, n 2411 D). En outre, depuis un arrêt de mars 2004, la Cour de cassation considère dorénavant - ce qui n'était pas le cas auparavant (cass. soc. 26 mai 1999, n 2411 D) - qu'un salarié ayant abandonné son poste de travail et s'étant inscrit comme demandeur d'emploi auprès des Assédic doit être considéré comme démissionnaire (cass. soc. 10 mars 2004, n 426 FD).

Privilégier le licenciement. - En conclusion, il est vivement recommandé d'engager une procédure de licenciement, plutôt que de considérer le salarié comme démissionnaire, compte tenu des risques encourus. En effet, si les juges écartent la démission, la rupture sera automatiquement requalifiée en licenciement sans cause réelle et sérieuse, sans que le juge ait à rechercher si les faits reprochés au salarié sont ou non fondés (cass. soc. 25 juin 2003,
0