Amende abusive SUD RER B

Bonjour,

J’ai été confrontée ce week end à des pratiques abusives de contrôleurs sncf sur le sud du rerB.
 

En règle, mon vélo placé dans le wagon réservé aux vélos en queue de train, j’ai été délogée juste avant le départ par des contrôleurs très agressifs qui m’ont demandé d’aller dans le wagon vélo à l’avant du train, qui était vide (nous étions de fait plusieurs cyclistes dans ce wagon en queue de train, mais nous ne gênions pas la circulation dans le wagon).
 

Ces mêmes contrôleurs m’ont ensuite sauté dessus pour avoir roulé 10 m sur le quai désert pour répondre à leur ordre (j’ai en effet mis un coup de pédale, car je ne pouvais pas remonter le train en marchant en moins d’une minute. Par ailleurs ils ne cessaient pas vociférer à 5 pendant l’ensemble de la scène, ce qui m’a vraiment stressée). 

Ils m’ont finalement forcée à monter dans le premier wagon venu, ont voulu me prendre ma carte d’identité sans me dire pourquoi (j’ai refusé), ont gardé mon pass navigo pendant 15 minutes sans vouloir me le rendre (ce qui m’interdisait de changer de wagon, j’étais donc gênante pour les passagers qui montaient), et m’ont collé 200 euros d’amende pour « entrave à la circulation ».. après m’avoir fait descendre du wagon où je ne gênais personne, pour me coincer dans un wagon où je gênais tout le monde.

Je me demande si cette équipe de contrôleurs n’est pas la même que celle à qui une certaine Pauline87 de ce forum a eu affaire il y a une semaine, car les pratiques sont les mêmes: prétexter un contrôle d’identité sans annoncer l’intention de verbaliser, ni le motif ni le montant, appliquer de lourdes amendes pour des motifs mineurs ou carrément inventés (dans mon cas, je ne comprends pas à quel moment j’ai entravé la circulation sauf quand ils m’ont forcée à monter dans un wagon interdit aux vélos). Et probablement cibler des usagers (femmes, de préférence seules ou en petit groupe, cadres sup, etc) qui sont plus susceptibles d’être impressionnés et de payer immédiatement leur amende (ce qui permettra à ces contrôleurs de toucher une prime) que certains resquilleurs ou délinquants professionnels des transports qui connaissent les astuces (ne pas payer tout de suite, donner une fausse adresse, en espérant que l’amende n’arrive jamais). Par ailleurs je retrouve la même agressivité tout à fait désarçonnante, pour quelqu’un qui essaie juste de respecter les règles.

Le barème actuel des amendes dans les transports incite malheureusement ouvertement à ce genre de pratique, car les amendes pour incivilités, qui sont lourdement sanctionnées de 150 euros, (+50 euros de frais de dossier si payées en ligne plutôt que sur place ce qui est la seule manière de pouvoir les contester) englobent des choses graves (par exemple monter avec une arme à feu dans un train, rouler à moto dans une gare bondée, uriner en public ou déclencher l’arrêt d’urgence), et des choses moins graves (mettre un pied ou un sac sur un siège..). Déjà, ça pose une question de proportionnalité de la peine. Une amende pour sens inverse sur l’autoroute coute par exemple 135 euros. Et surtout, si les deux sont « rémunérées » au même prix, le risque est de voir les contrôleurs privilégier la verbalisation des infractions mineures, en général commises par des individus plus faciles à gérer que les grosses infractions.

On notera également qu’elles sont beaucoup plus lourdes que des amendes pour absence de titres de transport (50€).

Pauline87, je ne peux plus répondre à votre sujet qui a été clôturé, mais si vous me lisez, pouvez-vous me dire si vous avez été verbalisée au sud du B?
 

Merci,