Peu de vacanciers y pensent, oublier cette formalité avant de partir peut désormais leur coûter 750 € d'amende
Entre les nombreux ponts de ce mois de mai et les vacances d'été qui approchent à grands pas, des millions de Français s'apprêtent à partir en voyage dans les semaines à venir. Qu'il s'agisse d'un week-end prolongé, d'un pont ou des congés d'été, les départs en vacances sont toujours synonymes de précipitation. Et dans cette précipitation, nombreux sont les vacanciers qui risquent d'oublier cette formalité, désormais obligatoire. Ce qui peut leur coûter jusqu'à 750 € d'amende.
La nouvelle amende de 750 € s'ajoute à l'arsenal actuellement en vigueur. A l'origine un constat : le nombre de bagages ou colis abandonnés est en très forte hausse tant à la RATP qu'à la SNCF. Avec à la clé, une intervention systématique des brigades cynotechniques (chiens renifleurs) avant le passage des démineurs. Ce qui entraîne des retards de métro ou de trains, jusqu'à 512 interruptions de trafics à la SNCF en 2024, soit une et demi par jour.
La Loi Tabarot adoptée en avril 2025 entend mettre un frein à la négligence ou à la distraction de certains voyageurs. Non seulement, elle prévoit d'augmenter les pouvoirs de police des agents de sécurité mais elle instaure également l'obligation d'apposer une étiquette permettant d'identifier et de contacter le propriétaire d'un colis ou d'un bagage, à l'exception des objets ou effets personnels naturellement.
Plus exactement, la nouvelle loi étend cette obligation à tous les types de transports et elle augmente le montant des amendes encourues par les voyageurs récalcitrants. Au point de les rendre clairement dissuasives : 450 € pour abandon de bagages, 750 € si le bagage n'est pas étiqueté et même 1 500 € si l'objet sans étiquette est volontairement abandonné.
Précisons que cette nouvelle amende s'applique aux valises, mais aussi aux simples sac à dos non-étiquetés. La loi prévoit toutefois une tolérance pour, comme le précise le texte, "les effets ou menus objets que le voyageur conserve à sa disposition immédiate". Une définition assez large, la réglementation ne listant pas, à ce jour, la liste des biens transportables n'ayant pas besoin d'être étiquetés...
Et pour ceux qui sont réticents à afficher leur nom et prénom, la Sncf et la Ratp proposent un QR code que les agents concernés pourront scanner pour obtenir l'identité des voyageurs concernés. Il est possible de se procurer ce type d'étiquette en gare ou en station.