Comment réagir face aux remarques déplacées de mon patron

Rosebleue - 14 mars 2024 à 09:47
 De-passage - 14 mars 2024 à 10:42

Bonjour,

J’ai 23 ans et je travaille depuis un an dans une société où je suis assistante commerciale et administrative. 
 

Tout se passe très bien, mon patron et mes collègues sont content de mon travail et on s’entend bien. Cela dit, quelques fois mon patron et l’un de mes collègues se permettent des choses qui me mettent extrêmement mal à l’aise et à chaque fois que ça arrive, je suis prise de court et je ne réagis pas ou répond simplement par un rire nerveux et je fait tout pour me retirer de cette situation le plus rapidement possible. 
En effet, mon patron fait souvent des remarques sur mon corps en disant que je suis “bien foutue” ou mon collègue (qui a la soixantaine) se permet de me dire que “je suis gaulée comme une noire” ou que j’ai “un cul de noire”. Parfois, mon patron vient dans mon bureau et me touche le visage, les cheveux et même une fois les hanches en voulant me faire “des guilis”. Au début, on me faisait juste des compliments en me disant que j’étais belle ou que j’étais une “mannequin”, cela me mettait déjà mal à l’aise mais je me disait que c’était innocent et que c’était pas grave. Sauf que la, ça devient de plus en plus pesant et quand mon patron me touche par exemple, je n’arrive pas à réagir je n’arrive tout simplement plus à bouger et je fait comme si rien ne s’était passé. 

Avez vous des conseils sur comment je pourrais réagir, sans passer pour quelqu’un de désagréable ou dégrader les bonne relation professionnelle que j’ai avec eux ? 

Est ce que c’est trop tard pour que cela change ? 

2 réponses

Bonjour

C'est juste intolérable, et ça ne peut que mal finir (pour votre santé) si vous ne mettez pas un frein, sans tarder à ces agressions à connotations sexuelles et sexistes.

De mon point de vue, il faudrait commencer par un courrier en recommandé, afin de demander simplement à ce que cela cesse immédiatement, en expliquant qu'il n'y aura pas de nouvelle demande, au moindre écart de conduite, vous alerterez l'inspection du travail, et porterez plainte auprès du procureur de la république.

Vous pouvez tout à fait formuler votre courrier, en y laissant de la courtoisie, sans "animosité" mais en étant très ferme, et franche, sans cacher votre ressenti réel, et expliquez votre "laissé faire" jusqu’alors, pour ne pas "gâcher la bonne entente par ailleurs" mais que dans votre + profond ressenti, vous vivez ça de façon épouvantable.

On est pas des objets sexuels, pas + les mecs que les filles.

Vous demandez : aucune allusion sur votre physique dorénavant, et absolument aucun contact physique hormis le bonjour éventuellement de politesse basique.

Ensuite, le résultat, peu importe, si changement et tant mieux, ou si ça se terminait par la justice (prud’hommes etc )

Sachez qu'en "urgence", si vous deviez préserver votre santé, avec une démission par exemple, si vous avez alerté prévenu le procureur avant (même si une plainte que vous ne poursuivriez pas) , ça vous couvrirait au moins pour bénéficier de vos indemnités chômage (démission légitime). .... sinon ne pas hésiter non plus à évoquer à votre médecin et/ou demander un arrêt au besoin, pour mieux vous retourner, prendre le temps de souffler, réfléchir à ce que vous allez faire etc ...

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Faudrait aussi essayer, selon ancienneté de la boite, "d’enquêter" ...

Parfois, il y a peut être eu d'autres victimes par le passé, qui se sont "déclarées" ou pas, pour cela qu'il est important de signaler ces faits, pas que pour "soi" au final.

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