Achat d'un appartement lors d'un cogé pour vente

Luc - 23 sept. 2023 à 22:35
 Luc - 24 sept. 2023 à 12:54

Bonjour,

Après plusieurs visites d'un appartement, une offre a été faite et acceptée par le vendeur.

Dès le départ, il a bien été précisé que le logement était occupé et qu'un congé pour vente avait été donné : l'appartement doit être libéré le 24 avril 2024.

Alors que la signature du compromis de vente est déjà programmée pour le 04 octobre, je me pose quelques questions :

1) A la date du 04 octobre, le début du préavis de 6 mois (il s'agit d'une location vide) ne sera pas encore effectif, vu qu'il ne démarre que le 24 octobre. Cependant, peut-être est-il possible que la locataire actuelle ait déjà signifié son refus de faire valoir son droit de préemption : je suppose que mon notaire demandera alors une trace écrite. Sinon, la signature du compromis devra-t-elle être repoussée ?

2) L'offre qui a été acceptée est inférieure au prix de vente demandée : là encore, quid de la locataire qui devrait être prévenue ?

N'ayant découvert la loi (nécessaire) sur le congé de vente, je suis un peu surpris que l'agence immobilière ait mis l'appartement en vente bien avant le début du préavis de 6 mois. A moins bien sûr qu'un courrier ait été rédigé par la locataire actuelle se rétractant sur son droit de préemption...

Si la vente pouvait malgré tout se réaliser (droit de préemption respecté du début à la fin) : est-il possible que je devienne propriétaire avant le 24 avril, et la locataire serait elle alors tenue de quitter les lieux à cette date ?

Merci pour toute réponse,

Luc

4 réponses

Le locataire ne peut pas renoncer à un droit qui n’est pas encore ouvert. 
une lettre de renonciation faite avant l’ouverture de son droit de préemption sera nulle. 
si le prix est inférieur à l’offre qui lui a été faite, une nouvelle purge de son droit de préemption doit en effet être effectuée.
tout ceci ne vous empêche pas de signer le compromis de vente si vous le souhaitez.  

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djivi38 Messages postés 52144 Date d'inscription dimanche 12 avril 2015 Statut Membre Dernière intervention 13 novembre 2024 15 387
23 sept. 2023 à 23:32

bonjour,

votre dernière phrase me surprend..... à quoi bon signer un compromis de vente SANS savoir la décision du locataire sur son droit de préemption.... ??

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cdt.

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Valentine > djivi38 Messages postés 52144 Date d'inscription dimanche 12 avril 2015 Statut Membre Dernière intervention 13 novembre 2024
Modifié le 24 sept. 2023 à 08:54

Bonjour,

pour éviter qu’un autre acquéreur se positionne sur le bien.  la situation ne rend absolument pas impossible la signature d’un compromis. 
lorsque la mairie (par exemple) a un droit de préemption sur un bien, ce droit lui est notifié APRÈS signature du compromis. 
en pratique il arrive aussi que le droit de préemption du locataire lui soit notifié après signature du compromis. 

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djivi38 Messages postés 52144 Date d'inscription dimanche 12 avril 2015 Statut Membre Dernière intervention 13 novembre 2024 15 387
Modifié le 23 sept. 2023 à 23:29

bonjour,

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Un peu de lecture :

https://www.legifrance.gouv.fr/loda/id/JORFTEXT000000509310

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1) Art 15-II-1er § Loi 6.7.1989 : << Lorsqu'il est fondé sur la décision de vendre le logement, le congé doit, à peine de nullité, indiquer le prix et les conditions de la vente projetée. Le congé vaut offre de vente au profit du locataire : l'offre est valable pendant les deux premiers mois du délai de préavis. >>

Autrement dit, le préavis du bailleur commençant le 24/10/2023, le locataire en place a jusqu'au 24/12/2023 pour faire savoir à son bailleur s'il veut acheter le logement qu'il occupe : s'il ne donne pas de réponse au plus tard le 24/12/2023, il est considéré comme n'acceptant pas l'offre de son bailleur (l'offre à son égard est caduque) et il aura donc obligation de quitter son logement au plus tard le 24/04/2024 (en ne payant à son bailleur loyer, charges et TEOM UNIQUEMENT pour le temps RÉEL d'occupation = jusqu'au jour inclus du rendu des clés, et ce, pour un départ "pendant" le préavis du bailleur).

Le bailleur doit donc attendre - au plus tard - le 24/12/2023 pour connaître la décision de son locataire au sujet de son droit de préemption... et il est impossible qu'un acquéreur (autre que le locataire en place) signe un compromis de vente avant soit la réponse négative du locataire en place (entre le 24/10 et le 24/12/2023) soit sa "non réponse" jusqu'à la date du 24/12 (inclus)... donc en réalité, vous pourrez signer un compromis de vente à partir du... 26/12/2023...

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2) Art 15-II-4ème § Loi 6/7/1989 : à chaque baisse de prix de vente, le bailleur (ou son notaire) doit informer le locataire "en place" (même s'il n'habite plus là) et cette notification << vaut offre de vente au profit du locataire. Cette offre est valable pendant une durée d'un mois à compter de sa réception. L'offre qui n'a pas été acceptée dans le délai d'un mois est caduque. >>

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cdt.


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Merci beaucoup pour ces réponses !

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A la lecture de vos réponses, j'ai pris conscience que la signature programmée du compromis (au 04 octobre) a notamment été proposée par le notaire du vendeur : cela me paraît évident que ce notaire est au courant de la situation... J'ai donc l'impression que, le vendeur étant assez pressé et persuadé que sa locataire ne va pas faire valoir son droit de préemption, il souhaite (avec son notaire) lancer la machine au plus tôt : pendant les 3/4 mois entre la signature du compromis et la signature de l'acte de vente, ils devront respecter la loi : faire un courrier à la locataire, faire une offre (au même prix que la mienne), etc.

Au pire, je risque de ne pas pouvoir acheter l'appartement. Je ferai attention avec mon propre notaire...

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