Succession d'un usufruit en séparation de biens

djoul - 21 mars 2023 à 20:19
kasom Messages postés 32261 Date d'inscription samedi 25 septembre 2010 Statut Modérateur Dernière intervention 29 octobre 2024 - 22 mars 2023 à 21:16

Bonsoir Mrs Mmes
Après moult recherches je tente ma chance pour éclaircir une situation pouvant paraître banale mais finalement sans réponse claire.
Je précise ici que les termes courants concernant les successions me sont connus. 

Un premier mariage en communauté des biens avec un bien immobilier et deux enfants. Tableau idéal.
avant 50 ans, décès de l'épouse, passage devant notaire et décision du survivant devant ses adolescents de démembrer la propriété : conservation de 100% de l'usufruit et les 2 enfants deviennent N-P.
Le survivant se marie ensuite en séparation de biens avec une femme sans enfants, ils n'auront pas d'enfants par la suite.
La nouvelle femme a le souhait par la suite devenir usufruitière au décès de son conjoint.
[s]La question majeure est[/s]:
Sans rien faire, l'usufruit en viager s'éteint au décès et donc en séparation de biens, la nouvelle épouse se retrouve à la rue, ne pouvant prétendre a priori aux 1 an sur un bien immobilier duquel elle n'a jamais été propriétaire? 
Ou alors y a-t-il une valeur d'usufruit à partager?

[s]question mineure[/s]:
comment la nouvelle épouse en séparation de biens peut-elle prétendre reprendre un usufruit après un décès? y a-t-il une option de rachat possible? 
En tant qu'enfant je ne vois que des inconvénients à cette situation car nous devrons gérer cette indivision en mésentente jusqu'au décès ensuite. 

Merci pour votre éclairage!

2 réponses

condorcet Messages postés 39501 Date d'inscription jeudi 11 février 2010 Statut Membre Dernière intervention 21 juin 2023 18 285
21 mars 2023 à 21:17

Sans rien faire, l'usufruit en viager s'éteint au décès .                                                                                                             S'éteignant  naturellement  par votre décès, l'usufruit rejoint la  nue-propriété détenue par  les enfants.

la nouvelle épouse se retrouve à la rue, ne pouvant prétendre a priori aux 1 an sur un bien immobilier duquel elle n'a jamais été propriétaire?                                                                                                                                                                     La  nouvelle   épouse ne peut en aucune façon bénéficier d'un   droit d'usage et d'habitation

Ou alors y a-t-il une valeur d'usufruit à partager?                                                                                                                            A    son extinction l'usufruit  ne présente aucune valeur. Il n' y a donc rien à  partager sur  ce plan-là 

comment la nouvelle épouse en séparation de biens peut-elle prétendre reprendre un usufruit après un décès?                   On  ne reprend  pas un  usufruit qui  n'est pas transmissible à cause  de  mort.                                                                      Par le jeu de la consolidation prévue par le code  civil  il  rejoint  obligatoirement la  nue-propriété.

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Merci beaucoup pour ces confirmations. Du coup en corollaire, j'en viens à vous interroger sur ce dernier point: 

Y a-t-il une possibilité de rachat d'un usufruit ou d'une partie de celui-ci, du vivant de l'époux? c'est le sujet actuel finalement. 

En d'autres termes, l'époux peut-il entreprendre des démarches pour que la nouvelle épouse en séparation de biens accède à l'usufruit de la résidence du couple? par exemple avec un accord des nu-propriétaires puis une indemnisation correspondant à un droit d'usage ?

merci encore

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condorcet Messages postés 39501 Date d'inscription jeudi 11 février 2010 Statut Membre Dernière intervention 21 juin 2023 18 285 > djoul
22 mars 2023 à 08:22

Y a-t-il une possibilité de rachat d'un usufruit ou d'une partie de celui-ci, du vivant de l'époux?                                                 Il  ne peut qu'être racheté par le nu-propriétaire  dès  lors qu'il  doit  obligatoirement lui revenir par les seuls effets des  dispositions du  code civil.

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djoul > condorcet Messages postés 39501 Date d'inscription jeudi 11 février 2010 Statut Membre Dernière intervention 21 juin 2023
22 mars 2023 à 09:51

Merci c'est bien clair. En résumé on peut dire que la part de Mr. X (50% selon la première union) est pour l'instant la seule pouvant être véritablement léguée à la nouvelle épouse par testament à hauteur maximale de la réserve aux héritiers naturels? Puisque séparation des biens pas d'usufruit, etc...

Et si tel était le cas, ce serait une part en pleine propriété (1/3*1/2=1/6) qui créerait une indivision inconfortable en cas de mésentente entre les enfants et cette nouvelle épouse. En effet de facto avec une part de propriété et actuellement occupante, elle aurait un droit d'habiter inaliénable...? Ou alors cela se déciderait à la majorité des parts? 

A ma connaissance il peut exister un accord entre les actuels nu-propriétaires à 50% (100% de la part de la défunte) et la nouvelle épouse, pour acheter un usufruit, mais celui-ci n'est-il pas éteint en viager lié à l'usufruitier originel? Cette disposition m'interpelle car cela revient à réviser la succession et à remplacer la part usufruitière de la mère défunte par la nouvelle épouse... Qui ferait une chose pareille

Bien à vous et merci pour votre temps

Ai-je bien saisi tous les contours?

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condorcet Messages postés 39501 Date d'inscription jeudi 11 février 2010 Statut Membre Dernière intervention 21 juin 2023 18 285 > djoul
22 mars 2023 à 10:46

Merci c'est bien clair. Vous n'avez pas compris grand chose !

Puisque séparation des biens pas d'usufruit, etc.. Le régime matrimonial n'a rien à voir avec les  vocations héréditaires.

Pour la suite attendez d'autres interventions sur ce forum. Pour ce qui me concerne je clos la discussion.

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kasom Messages postés 32261 Date d'inscription samedi 25 septembre 2010 Statut Modérateur Dernière intervention 29 octobre 2024 8 830 > condorcet Messages postés 39501 Date d'inscription jeudi 11 février 2010 Statut Membre Dernière intervention 21 juin 2023
22 mars 2023 à 21:16

bonsoir

je confirme, vous n'avez rien compris à la réponse de condorcet : reste à vous déplacer auprès du notaire qui a géré la succession à l'époque

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Gayomi Messages postés 18944 Date d'inscription dimanche 17 mars 2013 Statut Membre Dernière intervention 23 novembre 2024 10 252
22 mars 2023 à 11:04

Il appartient à votre père, et à lui seul, de décider du devenir de sa succession, dans les limites légales. S'il le souhaite, votre père peut consulter un notaire et prendre des dispositions. De votre côté, vous n'avez pas d'autre choix que de "subir". 

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Merci mais je m'inscris en faux suite à votre remarque car les discussions sont ouvertes entre les parties pour trouver un terrain d'entente. Tout n'est pas conflit dans la vie heureusement.

Il faudrait donc que je consulte un avocat selon votre point de vue, ce qui va ressembler à une préparation de conflit. merci, mais non merci.

Sur sa succession, je vous rejoins, il décide seul. Par contre sur le devenir du bien immobilier, il peut décider une situation blocante ou une situation arrangeante. L'objectif de la présente consultation est de comprendre la situation actuelle pour analyser de moi-même ses effets. 

Comme le précédent répondant m'a envoyé sur les roses à la limite de la courtoisie, j'attends d'autres éclairages neutres. 

Cordialement 

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Gayomi Messages postés 18944 Date d'inscription dimanche 17 mars 2013 Statut Membre Dernière intervention 23 novembre 2024 10 252 > djoul
Modifié le 22 mars 2023 à 12:14

Je ne vous ai pas dit de consulter un avocat ou parlé de conflit ! Je vous ai juste dit que seul votre père pouvait décider de ce pourra devenir sa succession. De votre côté, que cela vous convienne ou non, vous n'avez pas votre mot à dire. Un avocat ne vous serait d'aucune utilité aujourd'hui. 

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