Congé pour reprise logement pour notre fils

Résolu
claudette_0161 Messages postés 24 Date d'inscription jeudi 26 septembre 2019 Statut Membre Dernière intervention 28 octobre 2023 - 6 févr. 2023 à 08:43
claudette_0161 Messages postés 24 Date d'inscription jeudi 26 septembre 2019 Statut Membre Dernière intervention 28 octobre 2023 - 1 août 2023 à 06:26

Bonjour, nous avons adressé une lettre avec AR à notre locataire de 90 ans pour reprise du logement pour notre fils, le 21 NOVEMBRE 2022 -fin de bail 14 AOUT 2023-

Nous avons respectivement 73 et 77 ans, donc nous avons respecté la loi de JUILLET 1989. Nous avons contacté l'ADIL  qui nous a aidés à rédiger la lettre etc..... En JANVIER 2021, nous  avons informé notre locataire VERBALEMENT de notre décision  afin qu'elle prenne ses dispositions pour se reloger.

Nous avons le mauvais préssentiment  qu'elle ne partira pas : que faire ???????

Merci de vos conseils. Cordialement.

5 réponses

sleepy00 Messages postés 17726 Date d'inscription mardi 31 juillet 2012 Statut Membre Dernière intervention 7 août 2024 5 547
6 févr. 2023 à 21:01

Bonjour,

"nous avons adressé une lettre avec AR"

a t elle bien été reçue et signée ?

vous ne pouvez pas faire grand chose avant la date d'échéance, sauf à l'amiable, prendre contact avec le locataire et l'aider à se reloger.

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claudette_0161 Messages postés 24 Date d'inscription jeudi 26 septembre 2019 Statut Membre Dernière intervention 28 octobre 2023 1
1 août 2023 à 06:26

Bonjour à tous, merci de toutes vos informations et conseils; simplement pour vous avertir que notre locataire âgée de 91 ans a quitté l'appartement (pour reprise) hier 31 JUILLET 2023. Elle a intégré une résidence sénior tout près d'une de ses filles.

Tout se termine donc pour le mieux en ce qui nous concerne. Cordialement.

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Utilisateur anonyme
6 févr. 2023 à 10:38

Bonjour,

L'ADIL peut aussi vous aider pour savoir quoi faire.

Pour le moment vous ne pouvez pas deviner l'avenir.

Ensuite si à la date de fin du bail la locataire n'est pas partie, vous le ferez constater par un huissier puis vous saisirez le tribunal pour demander l'expulsion. Il y en a pour au moins 2 ans de procédures, et surtout pour une personne âgée.

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claudette_0161 Messages postés 24 Date d'inscription jeudi 26 septembre 2019 Statut Membre Dernière intervention 28 octobre 2023 1
7 févr. 2023 à 08:20

Bonjour, oui la lettre a été reçue avec signature de la locataire sur AR. Nous avons tous les documents et photocopies de ce courrier.

Nous n'avons pas voulu lui adresser ce congé par voie d'huissier puisque elle était avertie de notre décision depuis janvier 2021 (verbalement), toujours dans un souci de "ménagement et éviter un traumatisme". Nous avons suivi à la lettre les conseils d'un juriste de l'ADIL.

Quant à reloger cette personne, elle a 3 enfants et de nombreux petits enfants.......donc ce n'est pas notre rôle d'assistance sociale. A un moment ça suffit. Cordialement.

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_lael_ Messages postés 5075 Date d'inscription dimanche 2 février 2020 Statut Membre Dernière intervention 9 novembre 2024 2 422
Modifié le 7 févr. 2023 à 12:21

D'un point de vu légal, vous pouvez saisir le tribunal (juge des contentieux de la protection) en "validation" de la demande de congé et pour demander par avance l'expulsion du locataire s'il se maintient dans le logement à l'échéance du préavis.

Il faut obligatoirement une décision de justice pour pouvoir expulser un locataire (article L411-1 du code des procédures civiles) même en cas de congé régulièrement délivré.

Et même tant qu'à faire demander par avance au tribunal des indemnités d'occupation dissuasives à hauteur de 3 fois le loyer pour dissuader le locataire de se maintenir dans le logement à la fin de son contrat.


Par contre ça risque de braquer votre locataire de se voir assigner au tribunal.

Mais de votre côté ça vous fait gagner facilement 6-8 mois de procédure, voire même plusieurs années dans le pire des cas, et limite les risques de blocage par le locataire.
 

Car il est bien plus facile d'obtenir une validation du congé suivie d'une "expulsion préventive" en cas de maintien dans le logement à l'échéance du préavis car le locataire n'aura pas vraiment de raison légitime pour s'y opposer si le congé respecte les formes légales.
 

A l'inverse, demander une expulsion pour un locataire qui s'est maintenu dans les lieux malgré le congé régulièrement délivré et est désormais "occupant sans droit ni titre", c'est très compliqué, car il peut faire traîner la procédure :
- en mettant en avant des difficultés pour se reloger : pas de logements sociaux disponibles, problèmes de santé, etc...
- en demandant des délais pour se reloger
- en multipliant les demandes de renvois pour faire traîner sachant que les juges accordent tous à minima 2 reports d'audience avant d'éventuellement définir une date de clôture des débats sur demande d'une des parties.
- intervention de la CCAPEX (Commission de Coordination des Actions de Prévention des Expulsions Locatives) qu'il est obligatoire de notifier au préalable à l'assignation en expulsion (article 24 loi 1989)

Ce qui peut prendre plusieurs années avec un locataire "bien conseillé", un juge complaisant et des délais judiciaires élevés (délais avant première audience et entre 2 audiences pouvant dépasser les 4 mois selon les juridictions)


A noter que la représentation par avocat n'est pas nécessaire pour ce genre de demandes devant le juge des contentieux de la protection (cf 1° de l'article 761 du code de procédure civile)

Il est donc possible de rédiger soi-même l'assignation, ou de se faire assister, et de se présenter soi-même à l'audience.

A priori l'audience n'est pas très complexe, il suffit de demander la validation du congé, l'application d'indemnités d’occupation et l'expulsion en cas de maintien dans le logement après l'échéance.

Et de fournir bien entendu tous les documents avec l'assignation : contrat de location et lettre de congés avec son accusé de réception entre autres.

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sleepy00 Messages postés 17726 Date d'inscription mardi 31 juillet 2012 Statut Membre Dernière intervention 7 août 2024 5 547
7 févr. 2023 à 21:12

Avez vous un exemple ou quelqu'un a obtenu une condamnation par avance ?

ca me parait étrange de condamner pour un éventuel avenir, quelqu'un qui est en parfaite légalité aujourd'hui.

"- intervention de la CCAPEX (Commission de Coordination des Actions de Prévention des Expulsions Locatives) qu'il est obligatoire de notifier au préalable à l'assignation en expulsion (article 24 loi 1989)"

Ca ne s'applique que pour la résiliation pour loyer impayé

le fait de faire éventuellement la demande en avance, n'empêche pas la demande de délai, de la même manière par un locataire bien conseillé

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_lael_ Messages postés 5075 Date d'inscription dimanche 2 février 2020 Statut Membre Dernière intervention 9 novembre 2024 2 422 > sleepy00 Messages postés 17726 Date d'inscription mardi 31 juillet 2012 Statut Membre Dernière intervention 7 août 2024
Modifié le 8 févr. 2023 à 01:04

"Ca ne s'applique que pour la résiliation pour loyer impayé"

Selon le III de l'article en question cela s'applique aussi à "l'assignation aux fins de constat de la résiliation" ce qui n'est à priori pas limitatif aux résiliations suite à commandement de payer.

Mais ce n'est peut-être pas la CCAPEX spécifiquement et peut-être un autre service sous la direction du préfet du département, j'avoue que j'en sais rien. La notification étant adressée au préfet.


"ca me parait étrange de condamner pour un éventuel avenir, quelqu'un qui est en parfaite légalité aujourd'hui."

L'assignation aux fins de constat de la résiliation est explicitement prévue à l'article 24 de la loi de 1989.

Je vois où vous voulez en venir, mais ça ne me parait pas étrange de demander une expulsion préventive conditionnée "au maintien dans le logement", d'autant que c'est imposé par l'article L411-1 du code des procédures civiles.

Mais ça m'a l'air compliqué de chercher un jugement pour le confirmer car les jugements de première instance ne sont pas consultables facilement et les jugements d'appel sont forcément rendus après que le locataire se soit maintenu dans le logement.

Étant donné les délais judiciaires on peut également s'attendre à ce que le cas se présente assez rarement.

Mais la réponse m'intéresse. Sachant que j'ai obtenu un jugement de première instance qui a validé la résiliation pour "motif réel et sérieux" et ordonné l'expulsion en cas de maintien dans les lieux. Le jugement ayant été rendu quelques semaines avant la date définie pour la résiliation. Mais on ne peut pas vraiment tirer de conclusions d'un seul jugement, d'autant plus de première instance où le défendeur ne s'est en plus même pas présenté.



"le fait de faire éventuellement la demande en avance, n'empêche pas la demande de délai, de la même manière par un locataire bien conseillé"

Ça ne l'empêche pas, mais ça le limite car dans bien des cas le locataire n'essaiera pas de contester aussi longtemps à l'avance. Et à minima s'il est "bien conseillé", ça avance le point de départ du délai et permettra de récupérer le logement plus rapidement.

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claudette_0161 Messages postés 24 Date d'inscription jeudi 26 septembre 2019 Statut Membre Dernière intervention 28 octobre 2023 1
Modifié le 10 févr. 2023 à 10:34

Bonjour et merci infiniment de vos informations. Simplement à quel moment pensez-vous que l'on doive saisir  le tribunal (juge des contentieux de la protection) en "validation" de la demande de congé et pour demander par avance l'expulsion du locataire etc......?????? Notre locataire doit quitter le logement le 14 AOUT 2023 - fin du bail- date butoir.

Dans l'attente de vous lire, très bonne journée. Bien à vous.

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feloxe Messages postés 26490 Date d'inscription jeudi 25 février 2010 Statut Contributeur Dernière intervention 8 novembre 2024 9 945 > claudette_0161 Messages postés 24 Date d'inscription jeudi 26 septembre 2019 Statut Membre Dernière intervention 28 octobre 2023
11 févr. 2023 à 18:14

Je ne dis pas que vous êtes méchante, je dis simplement que vous avez donné congé, que votre locataire a jusqu'au 14 août 2023 pour partir et que vous n'avez pas à aller la voir régulièrement pour savoir si elle va partir ni lui rappeler la date butoir de son départ c'est du harcèlement

Quand à anticiper une procédure pour l'expulser le 16 août 2023, je pense sincèrement qu'il faut arrêter de rêver et que votre saisie de la justice sera classée sans suite car sans fondement.Déjà pour expulser un non payeur il faut des années alors une mamie de 90 ans qui paie régulièrement son loyer.

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feloxe Messages postés 26490 Date d'inscription jeudi 25 février 2010 Statut Contributeur Dernière intervention 8 novembre 2024 9 945 > claudette_0161 Messages postés 24 Date d'inscription jeudi 26 septembre 2019 Statut Membre Dernière intervention 28 octobre 2023
14 mars 2023 à 12:11

Bonjour,

si cette dame persiste à ne pas respecter LA LOI.

Pour le moment elle n'est absolument pas hors la loi puisqu'elle a jusqu'au 14 août 2023 pour partir.

Bien sur qu'un juge ordonnera une expulsion mais le préfet en cas de non départ de la locataire ordonnera t'il le recours à la force publique??

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